Défense friable du XV de France : Galthié refuse de charger Shaun Edwards

Parmi les chantiers du XV de France en prévision du Tournoi des Six Nations 2026, la défense constituera un gros morceau. C’est clairement un secteur sur lequel les Bleus ont failli au cours des trois tests d’automne, voire de la tournée de juillet en Nouvelle-Zélande. Douze essais encaissés sur les trois rencontres ; 36 depuis le début de l’année calendaire.

« Clairement, notre défense est moins hermétique. Nous sommes passés de 1,9 à 3,1 essais encaissés en moyenne par match », a reconnu le sélectionneur Fabien Galthié auprès de nos confrères du Midi Olympique qui notent que « jamais, en une année, le XV de France n’avait encaissé autant d’essais qu’en 2025 sous l’ère Galthié ».

« Défensivement, nous avons un problème lié à notre compétence technique »

« Mais offensivement, nous marquons aussi davantage. Sur la même période du premier mandat, nous marquions 3,2 essais par match, aujourd’hui, c’est 4 par match sur l’année 2025. Nous avons donc progressé. On se situe même parmi les trois meilleures équipes du monde, offensivement parlant », tient néanmoins à nuancer le sélectionneur.

Si les Bleus se font autant transpercer, c’est bien qu’il y a un problème dans leur défense, quel que soit l’adversaire en face. « Défensivement, nous avons un problème lié à notre compétence technique », reconnaît Galthié avant d’énumérer : « le plaquage complété aux jambes, le double plaquage et la manière, ensuite, dont je vais rouler vers l’Est ou vers l’Ouest pour ne pas gêner le jeu.

Double plaquage et “roll away”

« Si vous reprenez les images, vous constaterez que nos joueurs se relèvent plutôt que de “roll away”, comme disent les Britanniques. C’est lorsqu’ils se relèvent qu’ils sont en position de hors-jeu et ce mouvement de dégagement doit donc devenir un réflexe acquis. Force est de constater qu’il ne l’est pas encore.

« Le double plaquage est très important dans le tiers central du terrain. On doit mieux travailler nos réflexes collectifs : qui va aux jambes ? Qui va en haut ? Que fait le plaqueur au sol ? Que fait le plaqueur en haut ? Celui-ci a deux opportunités : il peut renverser la pression et passer sur le porteur de balles. Il peut aussi gratter. Tout dépend de ce que fait le plaqueur en jambes, en fait. Tous ces sujets dans la zone plaqueur plaqué sont passionnants et c’est ce qu’on travaille justement avec Shaun Edwards. »

Refusant de pointer du doigt tel joueur ou tel entraîneur qui pourrait être défaillant, Fabien Galthié martèle : « c’est un travail collectif. Pourquoi montrerait-on du doigt un entraîneur ? » Shaun Edwards, pas plus qu’un autre, n’est donc sur la sellette, mais la tâche à venir reste immense.

Le staff se réunira pour la première fois en janvier pour un stage à Bayonne pour préparer le prochain Tournoi des Six Nations 2026.