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Des joueurs internationaux dans tous les clubs de Pro D2

Par Jérémy Fahner
La Pro D2 prendra parfois un petit air de Coupe du Monde cette saison : la Gallois George North (ballon en main) et le Géorgien Giorgi Kveseladze (N.13, de dos), ici lors de la RWC 2023, vont en effet se retrouver sur les terrains de la 2e division française, respectivement sous les couleurs de Provence Rugby et de Grenoble (Photo by DAMIEN MEYER/AFP via Getty Images).

Les clubs de Pro D2 ont recruté une quarantaine de joueurs internationaux durant l’intersaison, issus de tous horizons. RugbyPass s’est penché sur le profil de ces joueurs venus enrichir un championnat chaque année plus attractif et plus concurrentiel.

Il y a évidemment les têtes d’affiche Courtney Lawes (Brive), Jonny May (Soyaux-Angoulême) ou George North (Provence) qui ont, de manière assez inattendue, rejoint les rangs d’équipes de Pro D2.

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Mais derrière ces trois grands noms du rugby mondial qui totalisent à eux trois 313 capes (dont neuf avec les Lions britanniques et irlandais), c’est toute la deuxième division française qui a recruté des joueurs internationaux.

39 joueurs internationaux recrutés par les clubs de Pro D2

En effet, pas un seul des 16 clubs engagés dans ce championnat chaque année un peu plus relevé n’a fait l’économie d’une signature de gros calibre.

Des favoris à la montée en Top 14 Agen, Brive ou Provence Rugby jusqu’à l’unique promu, le Stade Niçois, chacun a réussi à enrichir son effectif d’au moins un joueur ayant goûté aux joutes internationales.

Au total, les arrivées d’internationaux dans les clubs de Pro D2 représentent 39 mouvements et concernent 14 nationalités sportives différentes (par ordre alphabétique, Afrique du Sud, Angleterre, Argentine, Australie, Écosse, Fidji, Géorgie, Namibie, Pays-Bas, pays de Galles, Portugal, Samoa, Tonga et Uruguay).

Provence Rugby tire son épingle du jeu

À ce petit jeu, la palme du recrutement le plus impressionnant, sur le papier tout au moins, revient à Provence Rugby. Le club basé à Aix-en-Provence a non seulement attiré l’un des trois-quarts les plus impactants de sa génération avec le Gallois George North 121 sélections avec son pays et trois avec les Lions), mais aussi trois autres joueurs disposant d’une véritable expérience du très haut niveau.

En engageant les Australiens Izack Rodda (34 sél.) et Ned Hanigan (28 sél.), et le Géorgien Tornike Jalagonia (35 sél.), les Provençaux espèrent franchir le dernier écueil qui les sépare du Top 14 après avoir échoué de peu en 2023-2024.

Les Wallabies Izack Rodda et Ned Hanigan (au centre et à droite) défendront les couleurs de Provence Rugby cette saison (Photo by GEOFF CADDICK / AFP).

Pour rappel, Provence Rugby avait terminé la phase régulière en tête, mais avait été privé de finale d’accession par Grenoble, vainqueur 23-22 au stade Maurice-David en demi-finale.

La Géorgie, fournisseuse officielle d’internationaux en Pro D2

Si 14 nationalités sont représentées, un pays représente à lui seul près d’un quart (9) des recrues internationales débarquant en Pro D2 ou changeant de club : la Géorgie. Le pays de l’Europe de l’Est a détrôné depuis quelques années maintenant les îles du Pacifique (Fidji, Samoa, Tonga), traditionnels fournisseurs de talents à bas coût.

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Les Lelos présentent plusieurs avantages pour les clubs de Pro D2, moins fortunés que leurs grands frères du Top 14. Il y a évidemment la dimension financière : à niveau égal, un Géorgien demande un salaire généralement moins élevé qu’un Français, un Australien ou un Argentin. L’autre grand avantage des Géorgiens, c’est qu’ils sont nombreux à disposer du statut de JIFF (joueur issu des filières de formation).

En effet, dans ce pays où les solides piliers poussent comme des champignons, on rêve de plus en plus tôt d’un destin en France, et ils sont de plus en plus nombreux à rejoindre l’Hexagone pour y terminer leur formation. À l’heure où les clubs de Pro D2 doivent aligner un minimum de 16 JIFF par feuille de match, ce statut offre un avantage certain à leurs détenteurs.

Des joueurs internationaux dans les clubs de Pro D2, mais généralement peu capés

Si l’on retire à la liste les exceptions Lawes, May et North, les recrues internationales en Pro D2 comptent en moyenne moins de 14 capes chacune. Et encore, ce chiffre est là encore boosté par les Géorgiens, à l’image du Briviste Konstantine Mikautadze (54 sélections), du Grenoblois Giorgi Kveseladze (59) ou de l’Aurillacois Tedo Abzhandadze (54).

La plus-value, si elle n’est pas garantie, est toutefois souvent importante et immédiate. Un Wallaby, un Springbok ou un Puma, même dotés d’une paire de capes, disposent d’une aura et d’une expérience souvent supérieures à ses coéquipiers qui tirent tout le monde vers le haut. Est-ce que ce sera encore le cas cette saison ? Réponse à partir du 29 août, date de la première journée de Pro D2.

Les recrues internationales pour la saison 2024-2025 de Pro D2

AGEN

Jack Maunder (Angleterre, 1 sélection)

AURILLAC

Tedo Abzhandadze (Géorgie, 54)
Koen Bloemen (Pays-Bas, 13)

BÉZIERS

Aminiasi Tuimaba (Fidji, 3)

BIARRITZ

Giorgi Dzmanashvili (Géorgie, 1)
Piula Fa’aselele (Samoa, 18)
Cornell Du Preez (Écosse, 9)
Masivesi Dakuwaqa (Fidji, 3)

BRIVE

Courtney Lawes (Angleterre, 105)
Konstantine Mikautadze (Géorgie, 54)
Curwin Bosch (Afrique du Sud, 3)

COLOMIERS

Caleb Timu (Australie, 3)
Anzelo Tuitavuki (Tonga, 7)

DAX

Jale Vatubua (Fidji, 16)
Peter Lydon (Pays-Bas, 1)

GRENOBLE

Cody Thomas (Portugal, 2)
Richard Hardwick (Namibie, 7 ; Australie, 2)
Giorgi Kveseladze (Géorgie, 59)
Gerswin Mouton (Namibie, 6)

MONTAUBAN

Joe Powell (Australie, 6)
Sikhumbuzo Notshe (Afrique du Sud, 6)

MONT-DE-MARSAN

Ioane Iashagushvili (Géorgie, 1)
Luka Goginava (Géorgie, 2)

NEVERS

Atu Manu (Tonga, 2)

NICE

Facundo Gigena (Argentine, 5)
Tom Ross (Australie, 1)
Jordan Taufua (Samoa, 10)

OYONNAX

Peniami Narisia (Fidji,1)
Manuel Leindeker (Uruguay, 21)
Martin Bodago (Argentine, 4)
Oli Kebble (Écosse, 12)

PROVENCE RUGBY

George North (pays de Galles, 121)
Izack Rodda (Australie, 34)
Ned Hamigan (Australie 29)
Tomike Jalagonia (Géorgie 35)

SOYAUX-ANGOULÊME

Jonny May (Angleterre, 78)

VALENCE-ROMANS

Otar Giorgadze (Géorgie, 36)
Ilia Spanderashvili (Géorgie, 8)
Owen Lane (pays de Galles, 5)

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A
Anendra Singh 38 minutes ago
Scott Robertson has mounting problems to fix for misfiring All Blacks

Okay, fair points in here. Agree Razor isn't transparent. How quickly the climate changes from one regime to another. I'm sorry but when I refer to "human values" I'm alluding to Razor prancing around like a peacock at the 2023 RWC, knowing he had had the job but going there to smirk while Fozz went about his business. What need was there of that when Razor had already got the nod?


Besides, that's why caring employers don't put their employees through that spin-dry cycle following redundancy, although Fozz would have relished the opportunity to ride the waves to redemption. He had come within a whisker. I'm guessing Fozz's contract wouldn't have allowed him to terminate employment, glory of RWC aside. Now, I'm not saying fora second that Fozz was a fine head coach because he had erred like Razor is with selections across the board.


The captaincy debacle is just that, so agree with that. More significantly for me, Barrett has the unenviable record of collecting two red cards in test rugger — the most anyone has. His 2nd test against the Boks was questionable, considering the lock hadn't carried the ball until after the 60th minute. In both Boks affairs, he was hardly visible as a leader.


DMac is a Hobson's choice. You can have a "unique" kicking game but if the others are not on the same page, is it worth anything? Player, selection, and/or head coaching issue? For me it's all 3. I've not religiously watched Super Rugby Pacific matches but I did see how the Fijian Drua had homed in on DMac at The Tron. He was rattled and even started complaining to the ref. That's where we part ways with "aggression". All pooches are ferocious behind their owner's fenced property. DMac enjoys that when he has the comfort of protection from the engine room. The pooch is only tested when it wanders outside the confines of the yard on to the street to face other mongrels. Boks were going to be the litmus test, although no home fan saw the Pumas coming. At best, a bench-minutes player.


Leon MacDonald. Well, besides debating the merits of his prowess as "attacking guru", it doesn't override one simple fact — Razor chose his stable of support coaches. Its starts and ends there. If MacD didn't slot into the equation, Razor is accountable.


Why appoint a specialist when you're not going to listen to him, especially if you have an engine-room background? Having fired him, Razor looks even more clueless now than ever with his backline, never mind attacking. Which raises the pertinent question? Which of his other favoured coaches have assumed the mantle of backline/attacking coach? (Hansen/Ellison?) If so, why is Razor not dangling them over burning coals?


"His [MacD's] way might be great for some team, maybe in another country, and with the right people." Intriguing because he has led his team in his own country's premier competition to victory against a number of franchise players who are in the ABs squad that had failed to make the cut after a rash of losses and Razor's "home". You see, it's such anomalies that make the prudent question the process. All it does is make Razor look just like another member of the old boys' network. Appreciate the engagement.

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J
JWH 1 hour ago
Wallabies' opportunity comes from smaller All Black forwards and unbalanced back row

Ethan Blackadder is a 7, not an 8. No point in comparing the wrong positions. 111kg and 190cm at 7 is atrociously large.


Cane + Savea are smaller, but Savea is certainly stronger than most in that back row, maybe Valetini is big enough. I don't think Cane is likely to start this next game with Ethan Blackadder back, so it will likely be Sititi, Savea, Blackadder.


Set piece retention + disruption, tackle completion %, and ruck speed, are the stats I would pick to define a cohesive forward pack.


NZ have averaged 84.3% from lineout and 100% from own scrum feed in their last three games against top 4 opponents. Their opponents averaged 87.7% from the lineout and 79.7% from own scrum feed.


In comparison, Ireland averaged 85.3% from lineout and 74.3% from own scrum feed. Their opponents averaged 87.7% from the lineout and 100% from the scrum.


France also averaged 90.7% from lineout (very impressive) and 74.3% from own scrum feed (very bad). Their opponents averaged 95.7% from lineout (very bad) and 83.7% from scrum.


As we can see, at set piece NZ have been very good at disrupting opposition scrums while retaining own feed. However, lineout retention and disruption is bang average with Ireland and France, with the French pulling ahead. So NZ is right there in terms of cohesiveness in lineouts, and is better than both in terms of scrums. I have also only used stats from tests within the top 4.


France have averaged 85.7% tackle completion and 77.3% of rucks 6 seconds or less.


Ireland have averaged 86.3% tackle completion and 82.3% of rucks 6 seconds or less.


NZ have averaged 87% tackle completion and 80.7% or rucks 6 seconds or less.


So NZ have a higher tackle completion %, similar lineout, better scrum, and similar ruck speed.


Overall, NZ seem to have a better pack cohesiveness than France and Ireland, maybe barely, but small margins are what win big games.

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