Édition du Nord
Select Edition
Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

Les enjeux de la saison 2025-2026 de Pro D2, club par club

ProD2

Le Midol avait lancé la question cet été : et si la Pro D2 devenait plus excitante que le Top 14 ? Provocateur, oui. Mais pas dénué de sens. Les tribunes sont pleines comme jamais, plus de 5 900 spectateurs en moyenne la saison passée – un record. Canal+ a offert à Brive-Vannes un prime time d’ouverture, et les étrangers s’arrachent les places dans les effectifs. Bref, la deuxième division se présente très bien.

ADVERTISEMENT

Mais ce n’est pas uniquement parmi les joueurs qu’une grande saison se dessine. Dans les staff aussi. Agen, par exemple. La parenthèse Calvet a tourné court, les joueurs ont dit stop, et voilà Mauricio Reggiardo de retour aux manettes.

Une question plus urgente est de savoir comment la saison va se dessiner avec autant de clubs qui ont changé des membres clés de leur staff. Comment Agen va-t-il s’en sortir sous la houlette de Mauricio Reggiardo, de retour au club ? Fabien Cibray saura-t-il s’émanciper de l’ombre de Joe El Abd à Oyonnax ? Philippe Saint-André est-il l’homme qui peut enfin emmener Provence Rugby en Top 14 ? Le modèle d’évolution du staff à Colomiers est-il la voie à suivre ? Et Dax, Mont-de-Marsan et Béziers peuvent-ils retrouver une stabilité après leurs fins de saison mouvementées en 2024-2025 ?

Voici un tour d’horizon, club par club, de l’état des lieux à l’orée de cette nouvelle saison de Pro D2.

Agen

L’ère Sébastien Calvet à Agen aura été courte et douloureuse. Arrivé en 2024, trois jours après la défaite des Bleuets en finale du Mondial U20, il a quitté le club moins d’un an plus tard, en mai 2025, après un vote de défiance quasi unanime de ses propres joueurs. Une 14e place, seulement deux points devant Aurillac et loin du top 6 annoncé, aura eu raison de son mandat.

Une nouvelle saison à oublier pour Agen, encore marquée par les secousses en coulisses. Calvet a laissé sa place à Mauricio Reggiardo, de retour au SUA qu’il avait déjà entraîné entre 2017 et 2019. Autour de lui, Guillaume Jan est arrivé de Nevers pour succéder à Barry Maddocks, parti à Nissa Rugby (ex-Stade Niçois). En réalité, Reggiardo avait toujours été le choix prioritaire du président Jean-François Fonteneau après le départ brutal de Bernard Goutta en 2023, mais il avait préféré finir son contrat à Provence, ouvrant la porte à l’échec Calvet.

Le nouveau cycle démarre pourtant difficilement : la recrue attendue Paula Walisoliso (Nevers) a renoncé fin juillet pour raisons personnelles. Le club a réagi en urgence en faisant venir Sio Tomkinson (Western Force), révélait Le Petit Bleu d’Agen mi-août.

Aurillac

  • Arrivées : Viliami Taulani, Ben O’Donnell, François Vergnaud, Aurélien Barreau (prêt), Noé Brune, Mirian Burduli
  • Départs : Valentin Welsch, Heath Backhouse, Léopold Dupas, Mikheil Alania, Elijah Niko, Karl Martin, Ugo Seunes
  • Staff : Romeo Gontineac, Walter Olombel, Mathieu Lescure, Jérémy Wanin, Sébastien Delpirou
  • Calendrier début de saison : Carcassonne (dom.), Grenoble (ext.), Béziers (dom.), Colomiers (ext.), Vannes (dom.), Biarritz (ext.)

Aurillac, fidèle à son image de club « peu de moyens, beaucoup d’idées », a encore frôlé la bascule la saison dernière. Mais la victoire nette face à Chambéry (45-15) début juin a assuré le maintien en Pro D2. Romeo Gontineac a apprécié l’état d’esprit retrouvé : « On a rempli le contrat. On repart sur de bonnes bases, avec plus ou moins le même groupe que l’an dernier. Tout le monde est impliqué et enthousiaste. »

Le groupe a peu changé, si ce n’est le départ du demi de mêlée Mikheil Alania pour Vannes. Bonne nouvelle toutefois : Tedo Abzhandadze et David Delarue, longtemps blessés, sont de retour à l’entraînement. Le troisième ligne tongien Viliami Taulani, arrivé récemment, a déjà marqué des points en préparation.

Le coup dur reste la perte d’Ugo Seunes. Courtisé depuis longtemps, l’ouvreur de 24 ans a finalement été libéré par Aurillac contre une indemnité payée par le Racing 92, en quête d’un numéro 10. Pour combler ce vide, le club a fait appel au jeune Aurelien Barreau, prêté par Montpellier, ainsi qu’à Noe Brune en provenance de Perpignan.

L’objectif reste clair : viser le top 6. Mais le président Christian Millette reste mesuré : « Que ça arrive ou pas, je n’en sais rien. Mais on fera tout pour y parvenir. Je reste convaincu que nous avons un groupe de qualité, avec de jeunes joueurs prometteurs. »

ADVERTISEMENT

Béziers

À Béziers, les joueurs ont beau avoir publié une lettre de soutien à Pierre Caillet, leur entraîneur depuis cinq ans, rien n’y a fait. La nouvelle direction, menée par Andrew Mehrtens et Bob Skinstad, a tranché. « La raison principale vient d’une divergence de cultures, de comportements et de façons de travailler… Après plusieurs discussions, j’ai été convaincu que nous ne pouvions pas construire ensemble. Nos idées étaient trop opposées », expliquait Skinstad à Midi Olympique. Avant d’ajouter : « Pour moi, c’est un projet à long terme, avec le Top 14, la Champions Cup et des titres dans le viseur. Ceux qui ne peuvent pas y parvenir ne viennent pas avec moi. »

En juin, Rory Teague a été installé comme entraîneur principal. Johnny Howard prend la défense, Marius Tincu les avants, David Irazoqui les trois-quarts. Le recrutement reste maigre, mais la ligne est claire : miser sur l’académie, récemment promue au plus haut niveau. « Nous devions secouer les rangs des jeunes », souligne Howard. Tous les espoirs passent désormais par la formation biterroise.

Biarritz

« Est-ce que je suis content qu’on soit maintenus en Pro D2 ? Bien sûr que oui. C’est tout ce que je voulais au début de la saison », expliquait James Coughlan, alors directeur sportif de Biarritz, au Irish Examiner en mai dernier. « J’avais en tête qu’avec 64 à 68 points, on serait dans le top 6 ou 7. Mais l’écart est plus grand cette année entre le haut et le bas du tableau. » Résultat : neuvième place avec 64 points.

Une semaine plus tard, le BO tombait pour raisons financières. Relégation sèche, un an après le rachat symbolique du club pour un euro par le consortium emmené par Shaun Hegarty. Mais dans l’ombre, Otium, le fonds d’investissement de Pierre-Édouard Stérin, préparait son entrée. Restructuration express, appel gagné : Biarritz est repêché en Pro D2, mais repart avec trois points de pénalité.

Sans Coughlan, remercié lors du ménage interne. « Je pense que nous sommes peut-être en sureffectif par rapport à notre budget et nos ambitions », justifiait le nouveau président Cyril Arrosteguy début août auprès de Ici Pays Basque.

Le projet est le suivant : “Brennus 2032”. Remonter en Top 14 sous quatre ans, viser le Brennus en sept. À court terme, faire mieux que neuvième. Mais il faudra surtout de la stabilité.

Brive

Brive devait battre Montauban en demi-finale de Pro D2. Tout le monde l’annonçait. Mais la claque reçue à domicile a laissé des traces bien plus profondes que le 13-29 inscrit au tableau d’affichage. David Darricarrère, promu manager, a choisi une approche radicale : « On n’a pas parlé de la fin de saison dernière, parce qu’on veut repartir avec une nouvelle dynamique. En revanche, on va s’en servir pour éviter de refaire les mêmes erreurs. »

Avec Pierre-Henry Broncan devenu directeur sportif, et un effectif largement remodelé, l’orientation est différente. Darricarrère veut du jeu rapide, très rapide. « Je voulais travailler avec Julien (Rebeyrol-Brimeur, directeur de la performance, ndlr), avec qui je partage la même vision. Il est très axé sur le mouvement et la vitesse… L’an dernier, il nous a manqué de la vitesse dans nos courses, mais aussi dans l’exécution et la prise de décision. »

Un rugby à hauts risques et hautes récompenses. Reste à savoir si ce pari suffira pour retrouver le Top 14.

Carcassonne

  • Arrivées : Killian Taofifenua, Ian Boubila (prêt), Sitaleki Timani, Lopeti Timani, Tane Takulua, Joe Wadman, Evrard Dion Oulai, Yan Tabarot, Tevita Railevu (prêt), Viliame Tutuvuli, Nicolas Parada Heit
  • Sorties : Pierre Aguillon, Raphaël Carbou, Gabin Villerouge, Clément Fontaine, Valentin Sese, Clément Egiziano
  • Encadrement senior : Bernard Goutta, Mehadji Tidjini, Pierre Aguillon, Didier Sanchez, Pierre Bégon, Benoît Bellot, Olivier Rieg, Bruno Gabaldon
  • Calendrier de début de saison : Aurillac (ext.), Oyonnax (dom.), Nevers (ext.), Agen (dom.), Mont-de-Marsan (ext.), Béziers (ext.)

Carcassonne est de retour en Pro D2, deux ans après sa relégation, grâce à une pénalité de Johnny McPhillips à la 89e minute face à Chambéry. Moins inattendu que le sacre de Montauban, mais tout de même une surprise.

En novembre dernier, Jean-Marc Aué et Éric Escribano ont été « remerciés » alors que l’équipe pointait cinquième. L’impression en interne : une saison déjà essoufflée. Bernard Goutta, libre depuis son départ d’Agen, a repris les commandes et conduit le club jusqu’à la troisième place, puis jusqu’au titre en Nationale. Il a prolongé jusqu’en 2028 et fait basculer le trois-quarts centre Pierre Aguillon du terrain au staff technique.

La mission : si possible rester hors de la zone rouge. Plus facile à dire qu’à faire. Mais les prêts d’Ian Boubila (Toulouse) et Tevita Railevu (Brive), associés à l’expérience de Tane Takulua et des frères Timani, montrent l’ambition. Ajoutez Viliame Tutuvuli et le retour d’Evrard Dion Oulai, et Carcassonne avance armé.

Colomiers

La dernière saison de Julien Sarraute à Colomiers s’est terminée brutalement, par une défaite à domicile en play-offs face à Montauban. Dès décembre, il avait annoncé son départ pour Pau. Pas de lien direct avec la dynamique retrouvée en fin de saison : en huit ans, Sarraute avait emmené Colomiers en phase finale à quatre reprises, un joli bilan compte tenu du budget limité du club.

Le staff qui prend la relève connaît l’héritage. Florian Nicot, nouvel entraîneur des arrières, a appris sous Sarraute. Aurélien Beco, ancien capitaine jusqu’en 2021, gère les avants après un passage à l’académie. Ils poursuivent le modèle qu’il a mis en place.

« Ce groupe s’est construit sur la saison écoulée », rappelait Beco. « On sait que tout est remis à zéro, mais l’idée est d’utiliser cette expérience pour évoluer. » Pas de révolution donc, mais une continuité assumée.

Dax

  • Arrivées : Charlie Matthews, Thomas Cretu
  • Sorties : Noah Nene, Alexandre Pilati, Viliame Tutuvuli, Louis Mary, Kito Falatea, Mattieu Bidau, Jean Despiau, Théo Tréméau, Simon Garrouteigt, Guillaume Bouche
  • Encadrement senior : Vincent Etcheto, Félix Le Bourhis, Thomas Synaeghel, Tim Jaubert, Olivier August
  • Calendrier de début de saison : Valence Romans (ext.), Brive (dom.), Soyaux-Angoulême (ext.), Oyonnax (dom.), Provence (ext.), Vannes (dom.)

À Dax, l’été a commencé par un grand ménage. Vincent Etcheto a pris les commandes à la place de Jeff Dubois et de son staff, écartés après un clash avec la direction. Dubois, qui a relancé l’USD jusqu’en Pro D2 bien avant l’objectif fixé de 2027 puis directement en play-offs, conteste aujourd’hui son licenciement devant les tribunaux.

Le retour sur terre a suivi la saison de rêve : après une première moitié encourageante, Dax a plongé et fini 11e. Etcheto, technicien offensif dans la lignée de son prédécesseur, devra pourtant composer avec une atmosphère pesante, l’ombre de Dubois planant encore sur le club. Pour couronner le tout, l’été a été perturbé par la DNCG : blocage d’enregistrements de joueurs, sanction de cinq points ferme plus quatre avec sursis.

Le président Benjamin Gufflet a répliqué le 8 août : « Toutes les garanties nécessaires sont en place. » Reste désormais à Etcheto de ramener de la sérénité et de relancer la dynamique.

Grenoble

Grenoble n’a pas digéré une troisième finale de Pro D2 perdue d’affilée, suivie – une semaine plus tard – d’un troisième barrage de relégation manqué. La réponse ? Le retour d’Aubin Hueber aux commandes. Moins de 18 mois après avoir été poussé à se mettre en retrait par une fronde des joueurs, l’ancien manager a été réinstallé.

Le président Patrick Goffi a clarifié la nouvelle organisation : « [Nadau et Pezery] garderont leurs prérogatives sur le plan de jeu et le déroulement de la saison sportive. Mais pour la composition d’équipe, il y aura cinq décideurs : Aubin [Hueber], les deux entraîneurs, le coach de la défense et le préparateur physique. Le manager aura le dernier mot. »

Côté terrain, Grenoble a arraché la signature du Portugais Raffaele Costa Storti (Stade Français) pour remplacer Wilfried Hulleu parti au Racing. Mais le raté du deuxième-ligne James Fender a compliqué la donne, obligeant à recruter Tristan Labouteley en prêt.

Le gros point d’interrogation reste l’absence de Sam Davies, opéré de l’épaule en juillet. Retour prévu en octobre ou novembre. Un vide énorme à combler pour lancer la saison.

Mont-de-Marsan

« On est frustrés de la fin de saison, il faut reconstruire et avancer. Vous verrez qu’avec cette équipe, il y a de l’envie. » Ces mots de Jean-Robert Cazeaux, président du Stade Montois, résonnaient encore après la 8e place de 2023-2024. Mais l’exercice suivant a été bien pire : une 13e place qui a failli coûter très cher.

Patrick Milhet et Stéphane Prosper ont été écartés en urgence, remplacés par Romain Mareuil et Clément Briscadieu pour une opération maintien en six matchs. Mission réussie, et le duo a été confirmé, avec un staff renforcé : Roger Ripol (mêlée et contact), Grégory Marquet (performance) et l’ancien ailier Julien Cabannes en coordinateur sportif.

Côté joueurs, le coup le plus malin est peut-être la prolongation de Christophe Loustalot. Le demi de mêlée vétéran, annoncé partant, restera finalement au club. Joris Dupont, venu de Castres, incarne le renouveau. Un retour immédiat dans le top 6 paraît illusoire, mais les bases d’une saison bien plus solide sont là.

USON Nevers

Nevers a tourné une grande page cet été. Après neuf ans à la tête du club, Xavier Pemeja a quitté son rôle de manager – une décision entérinée dès mai, cinq mois après que sa démission initiale avait été refusée. L’homme qui avait fait monter l’USON en Pro D2 en 2016 et frôlé à plusieurs reprises la montée en Top 14 est parti sur une saison décevante, terminée à la 10e place.

Un temps annoncé à Albi en Nationale comme directeur général, Pemeja a finalement renoncé, expliquant en juillet : « Je n’ai plus l’énergie nécessaire. » Ironie du destin, Rugbyrama a révélé en août qu’il reprenait finalement un rôle de directeur sportif… à Nevers.

Place désormais à Coenie Basson, ancien joueur du club et ex-entraîneur de la défense à Lyon. Très clair dans ses méthodes, il a fait revenir ses joueurs plus tôt pour envoyer un message : « Chaque jour, il faut valider nos objectifs pour être prêts dès l’ouverture du championnat. »

Objectif affiché par le président Régis Dumange : « Être dans le top 8 serait déjà très bien. Le top 6 serait fantastique. » Une approche mesurée, mais avec une vraie envie de repartir de l’avant.

Oyonnax

Oyonnax devait rebondir directement vers le Top 14, c’était écrit dans les sondages du Midi Olympique au début de la saison dernière. Sur le papier, le recrutement était taillé pour jouer les premiers rôles. Mais l’histoire a basculé quand Joe El Abd a accepté de rejoindre Steve Borthwick en sélection anglaise tout en cumulant avec le club. Une idée censée assurer la transition, mais qui a viré au casse-tête.

Fabien Cibray s’est retrouvé propulsé co-manager. Résultat : un staff brouillon, une ambiance confuse, et même une démission avortée en plein hiver. Oyonnax a terminé 12e, loin des ambitions initiales.

Aujourd’hui, Cibray est le vrai patron. Le staff a été revu, l’effectif aussi. Le retour d’Enzo Reybier, enfant du club prêté par Bordeaux, fait du bien au moral. Le demi d’ouverture géorgien Luka Matkava apportera sa botte et son culot. Et Uzair Cassiem, troisième ligne d’expérience, servira de repère à un groupe rajeuni.

Provence Rugby

Philippe Saint-André arrive à Provence (en remplacement de Reggiardo, parti à Agen) avec une constatation : l’équipe a manqué de souffle en fin de saison, glissant de la 2e à la 4e place et perdant le bénéfice d’une demi-finale directe. Pour éviter le même scénario, il a sorti l’artillerie lourde côté préparation physique. Alex Marco, passé par Toulouse, le Stade Français, Toulon et la sélection italienne, a été recruté pour pousser les joueurs vers un niveau d’intensité supérieur.

Le coach ne cache pas son approche : suivi quotidien, repas encadrés, entraînements courts mais durs. « Si on s’entraîne ainsi et si on gère la nutrition, c’est aussi pour être plus affûtés et avoir moins de blessures », a-t-il expliqué.

À cela s’ajoute un nouveau responsable des avants, Sébastien Fouassier, chargé de renforcer la mêlée et le jeu direct. Provence veut rester fidèle à son identité offensive, mais avec davantage de puissance et de régularité. Objectif implicite : ne plus exploser au mauvais moment. Reste à savoir si la méthode Saint-André ramènera enfin ce réalisme qui a manqué jusque-là.

Soyaux-Angoulême

  • Arrivées : Richie Arnold, Jean-Maurice Decubber
  • Sorties : Rayne Barka, Alex Masibaka, Massimo Ortolan
  • Encadrement senior : Alexandre Ruiz, Tanguy Kerdrain, Guillaume Laforgue, Laurent Cardona
  • Calendrier de début de saison : Provence (dom.), Vannes (ext.), Dax (dom.), Valence Romans (ext.), Colomiers (dom.), Nevers (ext.)

Alexandre Ruiz, l’ancien arbitre jugé pointilleux, est en train de se bâtir une sacrée réputation comme coach. L’été dernier, il a bossé avec l’équipe de France féminine pour préparer la Coupe du monde 2025, travaillant le contact et le jeu au sol. C’est d’ailleurs par là qu’il avait commencé sa reconversion, à Montpellier en 2021, conclue par un Brennus aux côtés de Philippe Saint-André (aujourd’hui coach à Provence Rugby).

Puis direction Soyaux-Angoulême, (en remplacement de Vincent Etcheto, parti à Dax) sauvé de justesse en ProD2 aux dépens de Carcassonne avant son arrivée. Son premier exercice s’est soldé par une 12e place banale. Mais dès la deuxième saison, la progression saute aux yeux : cinquième du classement et un premier barrage historique pour le club charentais.

Le départ d’Alex Masibaka, rappelé par Montpellier, laissera un vide, mais Ruiz a façonné un groupe à son image. La préparation de cet été l’a confirmé : deux recrues expérimentées, le reste puisé chez les jeunes.

Valence-Romans

Valence-Romans sort d’une saison qui restera dans l’histoire : 8e place en ProD2, leur meilleur classement depuis la montée. Devant des noms comme Biarritz, Oyonnax ou Agen. Forcément, ça donne des idées. Fabien Fortassin n’a pas caché l’ambition : « L’an dernier, on s’est sauvés pour finir mieux. Cette saison, on veut rêver. Si on doit avoir un objectif, ce sera de regarder vers le haut le plus longtemps possible. »

Facile à dire, moins à faire. Il va falloir capitaliser sur la dynamique du printemps pour attaquer fort l’automne. Pas de stage d’été, mais des séances de cohésion pour intégrer les recrues et le nouveau staff. Romain Terrain renforce l’encadrement des avants et Jonathan Wisniewski (ex-Lyon et demi d’ouverture du Racing) devient le premier directeur sportif du club.

Petit coup dur quand même : Issam Hamel, talonneur algérien venu de Brive, s’est blessé à la Coupe d’Afrique, obligeant le club à envisager un joker médical.

Vannes

Vannes a frôlé plusieurs fois l’exploit pour sa première saison en Top 14. Perdu à la dernière seconde contre La Rochelle sur un drop d’Hastoy, battu d’un point à Clermont, accroché à Paris, Bayonne ou Montpellier… mais toujours trop court. Au final, huit points de retard sur Perpignan et une relégation immédiate. Cruel, mais la Bretagne a marqué les esprits.

Reste à éviter la gueule de bois comme l’a vécu Oyonnax. Les signaux sont plutôt positifs : le club a prolongé ses cadres (Ruru, Saili, Boudehent, Lafage, Taccola) et s’est offert deux recrues de poids, le talonneur écossais Dave Cherry et le retour de l’enfant de la Rabine, Anthony Bouthier. Des signatures qui annoncent autre chose qu’une simple survie en ProD2.

Surtout, Vannes a renforcé son encadrement avec l’expérience de Jeremy Davidson, ex-Castres et Brive, pour épauler Jean-Noël Spitzer. L’académie devra combler les manques car il s’agit de rester dans la course aux phases finales et viser la remontée.

Cet article, publié sur RugbyPass, a été adapté en français par Willy Billiard.

Download the RugbyPass app now!

Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !

ADVERTISEMENT
Play Video
LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Long Reads

Comments on RugbyPass

Close
ADVERTISEMENT