Deux relances légendaires : qui est Tom Wright, le Wallaby qui a dynamité la défense des Springboks
“C’est trop bon !” La séquence de l’essai de Tom Wright samedi à l’Ellis Park de Johannesbourg contre l’Afrique du Sud, sublimée par des commentaires extasiés en VO, est devenue virale sur les réseaux sociaux. La cerise sur le gâteau à cinq minutes de la fin d’un match époustouflant remporté par une Australie (22-38) qui perdait pourtant 22-0 après même pas 20 minutes de jeu. Un exploit évidemment collectif mais dont on ne peut s’empêcher d’extraire l’apport de l’arrière des Wallabies, qui, pour sa 40e sélection, a fait voler en éclat la défense des Springboks sur deux relances du parking.
Avant de parachever le succès des siens, après avoir déposé Franco Mostert et mystifié l’arrière remplaçant Damian Willemse, Tom Wright avait déjà foudroyé les champions du monde dans cette drôle de deuxième période. Parti presque arrêté devant ses 22 mètres, il avait réussi à casser un plaquage de Canan Moodie, raffuter dans la seconde l’autre centre sud-africain Jessy Kriel, pourtant très costaud, mettre les gaz et délivrer dans le bon tempo une passe décisive à son capitaine Harry Wilson (64e).
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Un ancien joueur de XIII, passé par la NRL
Plus encore que son essai en fin de partie, cet éclair de génie a eu un impact crucial sur le résultat final puisqu’il a permis aux Australiens de prendre la tête pour la première fois du match en plus d’assommer complètement les Springboks. Sans surprise, ces deux actions de classe pèsent énormément sur les statistiques individuelles de Wright, qui aura parcouru en tout 107 mètres ballon en mains, franchi deux fois et battu cinq défenseurs.
Aucun joueur n’a évidemment fait mieux dans cette partie, qui comptera dans la carrière de ce trois-quarts polyvalent au parcours atypique. Avant de venir faire le bonheur des Brumbies de Canberra, Tom Wright venait en effet du rugby à XIII et avait goûté à la très prestigieuse NRL avec Manly (2017-2018). Rapidement entré dans les radars du sélectionneur australien Eddie Jones, qui n’avait pas hésité à prédire qu’il pouvait devenir le “meilleur arrière du monde“, il avait été évincé de la Coupe du monde 2023 par le même Jones, un peu à la surprise générale.
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— Wallabies (@wallabies) August 16, 2025
Montpellier a tenté de le recruter
Une déception qui ne l’a pas empêché de demeurer un des tout meilleurs attaquants du Super Rugby. En quête de régularité, il avait déclaré en début d’année à ESPN : “Je ne veux plus seulement me focaliser sur les actions spectaculaires. Ce sont aussi les moments intermédiaires qui comptent. Je me concentre désormais là-dessus après chaque séance. Avant, je ne m’entraînais peut-être pas aussi dur que possible, ou alors je me concentrais sur les mauvais aspects. Maintenant, je veux être plus précis, plus attentif à tous les détails. Je veux toujours apporter de l’étincelle dans le jeu, mais je veux aussi réussir les petits gestes”.
Ses performances et sa capacité à déchirer les rideaux défensifs adverses, exposé au monde entier en novembre dernier avec un triplé réussi contre le pays de Galles, n’ont pas manqué d’attirer l’œil des recruteurs du monde entier. En France, Montpellier s’était positionné en deuxième partie de saison dernière pour accueillir le joueur de 28 ans. La NRL lui a même fait les yeux doux pour le réintégrer dans le circuit. Mais Wright a fait le choix de la fidélité aux Brumbies, avec qui il a prolongé son bail pour les trois prochaines saisons. Nul doute que sa prestation de samedi à Johannesbourg ajouter quelques regrets à ceux qui ont tenté en vain de l’enrôler ces derniers mois.
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