Challenge Cup : où en sont les adversaires des clubs français ?
Il n’y a pas que la Champions Cup qui reprend ses droits ce week-end. Sa petite sœur, la Challenge Cup, est également de retour pour les 8es de finale et six clubs français sont en lice. RugbyPass analyse les forces en présence qui vont se dresser face à nos clubs.
Gloucester n’y arrive pas à l’extérieur, Montpellier devrait en profiter
Avantage MHR dans ce duel entre deux doubles vainqueurs de la compétition. Gloucester a en effet terminé 4e et dernier qualifié de sa poule. Les Anglais ont été solides à domicile, mais ont explosé lors de leurs deux déplacements. À Vannes puis à Bayonne, les ‘Cherry and White’ ont pris cher : 43-19 et 55-17.
C’est un peu la même chose en Premiership, où la dernière victoire de Gloucester remonte au… 27 septembre, à l’occasion de la 2e journée. Ce qui ne l’empêche pas de figurer à la 4e place du championnat à égalité avec Leicester, 3e, et juste devant la meute composée de Sale, des Saracens et des Harlequins.
À voir l’état d’esprit et la composition affichés au GGL Stadium, car un important déplacement chez les Sarries se profile le 19 avril. Mais sur le papier, avec des joueurs comme le demi de mêlée gallois Tomos Williams, le N.8 et ancien Montpelliérain Zach Mercer, les Pumas Santiago Carreras et Matias Alemanno ou l’ailier toujours virevoltant Christian Wade, Gloucester peut avoir fière allure et menacer le MHR, invaincu jusqu’à présent en Challenge Cup.
Pas facile pour Pau qui accueille Bath, leader incontestable de Premiership
La Section Paloise n’avait pas fait de la Challenge Cup une priorité, mais a réussi à prendre la 3e place de sa poule en alignant ses jeunes pousses et les joueurs en manque de temps de jeu. Elle n’a pas eu de chance au tirage en héritant de Bath, leader incontesté de Premiership, reversé de Champions Cup.
Le club de la ville thermale est passé au travers de son début de compétition, concédant d’entrée une défaite à domicile devant La Rochelle (20-24), suivie d’une courte défaite à Trévise contre le Benetton (21-22). En ajoutant la lourde défaite au Leinster lors de la 4e journée, Bath n’a remporté qu’une rencontre européenne cette année, contre l’ASM rapidement réduite à 14.
Largement en tête du championnat anglais (dix points d’avance sur Bristol), le club du Somerset n’a perdu qu’une seule fois depuis début octobre. Son attaque tourne à plein régime, menée par un Finn Russell brillant.
Si Bath vient dans le Béarn motivé et avec la plupart de ses cadres (Will Muir, Sam Underhill, Cameron Redpath, Thomas du Toit…), cela risque d’être compliqué pour les Palois.
Des Bulls pas vraiment concernés par l’Europe à Bayonne
L’Aviron a atteint son premier objectif européen, en organisant un 8e de finale à Jean-Dauger. Invaincus dans son antre, les hommes de Grégory Patat ne comptent pas s’arrêter là. Ils ont hérité des Bulls de Pretoria, reléguée de Champions Cup.
Les Sud-Africains ne doivent leur survie européenne uniquement au fait qu’ils sont tombés sur encore moins motivés qu’eux lors de la dernière journée. Ils ont dominé le Stade Français au Loftus Versfeld (48-7) après trois défaites inaugurales.
Dès lors, dans quel état d’esprit vont débarquer les Bulls, qui se sont préparés à Biarritz en ce début de semaine ? Pas forcément le plus conquérant, à en croire le site officiel de la franchise. Le page d’accueil annonce en effet que le prochain match des Bulls aura lieu… au Munster le 19 avril.
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« On veut poursuivre notre route dans la Challenge Cup parce qu’on souhaite gagner le plus de trophées possible. Il reste beaucoup de choses à jouer, seize équipes et tout est possible ! », jugeait toutefois Jake White en janvier à l’annonce du tirage au sort.
Troisièmes du United Rugby Championship, les Bulls restent sur une victoire probante sur les Zebre (63-24) et enchaîneront après la parenthèse européenne par deux matchs au Munster, donc, et à Glasgow.
Répétition générale entre l’USAP et le Racing avant des retrouvailles sous haute tension
La seule confrontation franco-française ne sera pas dénuée d’intérêt, car Perpignan et le Racing sont également à la lutte pour le maintien en Top 14, et se retrouveront une seconde fois à Aimé-Giral le 19 avril dans le cadre domestique.
Avec trois victoires sur les quatre derniers matchs de championnat, ça va mieux pour les ‘ciel et blanc’ qui ne sont toutefois pas à l’abri d’une rechute. L’USAP, elle, est en grandes difficultés avec une série de cinq matchs sans victoire et n’a que deux points d’avance sur Vannes, lanterne rouge.
Dans ces conditions, une de ces deux équipes jouera-t-elle le jeu à fond ? Perpignan n’a jamais envoyé son équipe type en Challenge cette saison, ce qui ne l’a pas empêché de perdre Jack McIntyre, Patrick Sobela ou encore Mathieu Tanguy sur blessure dans la compétition.
Reversés de Champions Cup après une campagne pas si catastrophique (deux victoires, deux défaites), les Racingmen pourraient redonner du lustre à leur saison en poursuivant leur aventure européenne.
Les Sharks, un gros morceau pour le LOU
Engagés en Champions Cup grâce à leur victoire en Challenge l’an dernier, on ne peut pas dire que les Sharks aient valorisé la compétition reine, en envoyant des équipes bis à l’extérieur. Résultat, ils vont attaquer la défense de leur titre sur le terrain du LOU.
Peut-être joueront-ils plus le jeu, avec quatre matchs sur la route du doublé, d’autant que la franchise sud-africaine attaque une mini-tournée d’un mois en Europe avec deux matchs d’URC programmés fin avril.
Battus chez eux par le Leinster la semaine dernière, les Sharks, 4es de leur championnat, devront engranger des points à Edimbourg ou sur le terrain de l’Ulster pour rester parmi les qualifiables.
Mais avant cela, il y aura donc un détour par le Matmut Stadium pour l’armada bardée de Springboks : Ox Nche, Bongi Mbonambi, Vincent Koch en première ligne, Siya Kolisi en troisième ligne, les frères Hendrikse à la charnière ou encore Makazole Mapimpi, pour ne citer que ceux alignés face au Leinster.
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