HSBC SVNS 2024 : les enjeux des 12 équipes Hommes
Est-ce que la Nouvelle-Zélande va dominer à nouveau ? L’Afrique du Sud peut-elle retrouver le niveau qui a fait d’elle une menace ? Les Fidji, doubles champions olympiques, pourront-ils réaliser le triplé à Paris 2024 ? L’Australie a-t-elle ce qu’il faut pour s’imposer ? Ou est-ce l’année de la France, avant « ses » Jeux olympiques ?
Il y a trop de variables entre Dubaï en décembre et Paris fin juillet pour répondre définitivement à ces grandes questions. Mais voici ce que nous pouvons attendre de chacune des équipes masculines participant au HSBC SVNS 2024.
Nouvelle-Zélande
- Entraîneur : Tomasi Cama
- Capitaine : Sione Molia
- Meilleur classement précédent : Champions (1999-2000, 2000-01, 2001-02, 2002-03, 2003-04, 2004-05, 2006-07, 2007-08, 2010-11, 2011-12, 2012-13, 2013-14, 2020, 2023)
La Nouvelle-Zélande est la nation qui a le plus dominé l’histoire du rugby à sept. Il est difficile d’imaginer que cette année sera différente. L’engagement physique immense qui caractérise leur jeu est complété par des arrières qui se déplacent à toute allure sur le terrain.
Tous les joueurs qui sortent de la chaîne de production (leur profondeur est inégalée) donnent l’impression d’être nés pour jouer au rugby, qu’il s’agisse de Tim Mikkelson, qui n’en a pas assez avec ses 450 matchs, ou de Codemeru Vai, qui a fait ses débuts l’année dernière. Deux hommes nommés pour le titre de Joueur World Rugby à 7 de l’Année – Akuila Rokolisoa et Leroy Carter – témoignent de la qualité de leur effectif.
Tomasi Cama prend les rênes de l’équipe après avoir travaillé sous la direction de Clark Laidlaw en tant qu’adjoint. Un autre titre de champion des Series ferait bonne figure dans leur armoire à trophées qui déborde, mais le plus grand objectif doit certainement être l’or olympique après la défaite en finale contre les Fidji à Tokyo en 2021.
Argentine
- Entraîneur : Santiago Gómez Cora
- Capitaine : Santiago Álvarez Fourcade
- Meilleur résultat précédent : Deuxième (2023)
La saison 2022/23 restera celle où l’Argentine s’est imposée comme une sérieuse prétendante au titre. Après des années de construction, des joueurs comme Marcos Moneta, Luciano González et Matias Ozadiuk ont permis aux Pumas d’atteindre de nouveaux sommets.
Ils ont remporté l’or dans trois tournois la saison dernière, terminant la série en tant que vice-champions. Leur mélange divertissant de puissance brutale et de skills de haut niveau faisait plaisir à voir, surtout pour les supporters argentins.
Rodrigo Isgró arrive en tant qu’homme clé après avoir remporté le titre de Joueur World Rugby à Sept de l’Année, une réussite qui a été confirmée par son intégration dans l’équipe masculine de Los Pumas pour la Coupe du Monde de Rugby 2023.
Fidji
- Entraîneur : Ben Gollings
- Capitaine : à confirmer
- Meilleur résultat précédent : Vainqueurs (2005-06, 2014-15, 2015-16, 2019)
La spécificité du rugby à sept des Fidjiens en fait l’équipe la plus captivante du circuit. Les joueurs fidjiens ont la capacité de se déplacer à travers et autour des plaqueurs potentiels. La façon dont ils enchainent les offloads donne à leurs attaques une fluidité magnifiquement chaotique.
Joseva Talacolo, une grande machine à offloads, défie toutes sortes de règles d’engagement. Il y a toujours des jeunes et des nouveaux venus qui attendent patiemment dans les coulisses des Fidji et deux d’entre eux en particulier pourraient briller cette année en la personne d’Ilikimi Vunaki et de Rubeni Kabu.
Après une année décevante la saison dernière, la pression sera forte de la part des fidèles de l’île pour qu’ils remportent un titre lors d’une année importante. Les doubles champions olympiques sont en quête d’une troisième médaille d’or à Paris.
Australie
- Entraîneur : John Manenti
- Capitaine : Nick Malouf
- Meilleur résultat précédent : Champions (2022)
Surnommée « the misfits » (les marginaux), l’équipe masculine australienne, très coriace et énergique, accueille pour la saison l’expérimenté Wallaby Michael Hooper. Il apportera un plus au niveau du jeu au sol, qui est déjà un point fort de l’équipe.
L’excellent Dietrich Roach continuera d’orchestrer la phase offensive cette année, tout comme Maurice Longbottom, qui sera un véritable fléau pour la défense adverse.
Nick Malouf est à nouveau le capitaine de l’équipe. Il conduit ses troupes avec une sérénité qui pourrait s’avérer cruciale si l’équipe veut toujours prétendre à des médailles, ce dont elle est tout à fait capable.
France
- Entraîneur : Jérome Daret
- Capitaine : Paulin Riva
- Meilleur classement précédent : Quatrième (2023)
La France a atteint un niveau historique en terminant à la quatrième place du classement la saison dernière. Afin de s’affirmer comme un véritable prétendant aux médailles avant les Jeux olympiques de l’été 2024 à domicile, elle voudra goûter à la victoire sur le circuit pour la première fois depuis 2005.
La France a commencé à attaquer en faisant vivre le ballon avec des offloads à foison et en jouant avec une liberté d’expression qui correspond davantage à sa tradition rugbystique.
Le cool de l’équipe qu’est Aaron Grandidier-Nkanang (photo) voudra continuer à marquer sur l’aile. Le groupe pourra également compter sur le vétéran Jonathan Laugel et le fiable Varian Pasquet.
L’équipe, déjà très forte, reçoit l’aide du meilleur demi de mêlée du monde, Antoine Dupont. La star du rugby rejoindra l’équipe en janvier, dans l’espoir de réaliser un rêve olympique avec l’équipe de France à 7.
USA
- Entraîneur : Mike Friday
- Capitaine : Ben Pinkelman
- Meilleur résultat précédent : Deuxième (2019)
La ferveur de l’année olympique a suffi à inciter Madison Hughes et Ben Pinkelman à réintégrer l’équipe cette saison, après des absences volontaires. Tous deux capitaines de l’équipe des États-Unis les années précédentes, ils apporteront une expérience considérable. Hughes devra assumer la fonction de meneur de jeu pour tirer le meilleur parti des athlètes phénoménaux qui l’entourent, comme la légende Perry Baker, âgée de 37 ans.
Leur tactique d’attaque permet de faire circuler le ballon sur toute la largeur du terrain. Si l’on ajoute à cela une défense emmenée par les plaquages de Stephen Tomasin, on obtient une équipe complète et difficile à battre. Ils seront stimulés par une décevante 10e place la saison dernière.
Irlande
- Entraîneur : James Topping
- Capitaine : Harry McNulty
- Meilleur résultat précédent : Cinquième (2022)
Quelle est la prochaine étape pour une équipe dont l’ascension est l’une des plus rapides du sport ? Attendez-vous à ce que cette équipe marque encore plus d’essais au large, car le Joueur World Rugby à Sept de l’Année 2021, Terry Kennedy, est de retour pour relancer son partenariat avec Jordan Conroy dans la ligne arrière et s’appuyer sur leur combinaison fructueuse des années précédentes.
Harry McNulty sera le capitaine cette année. Il jouera probablement presque toutes les minutes pour son équipe et sera présent partout sur le terrain. Il dirige également une touche qui est l’une des meilleures de la tournée.
Espagne
- Entraîneur : Paco Hernández
- Capitaine : à confirmer
- Meilleur résultat précédent : Neuvième (2021)
Sous la houlette du jeune entraîneur et ancien capitaine des Leones 7s, Paco Hernández, cette équipe va pousser ses adversaires dans leurs derniers retranchements.
Des coureurs qui filent à toute allure et un jeu de passes explosif font vibrer l’Espagne en attaque, tandis qu’elle conserve la possession du ballon pendant de longues périodes. Manu Moreno et l’expérimenté Pol Pla font souvent la différence.
L’an dernier, les Espagnols ont parfois été dépassés, mais ils savoureront leur statut de favoris à l’aube de cette nouvelle saison, après avoir évité la relégation la dernière fois par la plus petite des marges de points.
Grande-Bretagne
- Entraîneur : Tony Roques
- Capitaine : Robbie Fergusson
- Meilleur résultat précédent : Deuxième (2021)
Les athlètes olympiques Alex Davis et Robbie Fergusson formeront le duo expérimenté de l’équipe britannique de cette année. Pour leur première année complète sur le circuit en tant que Britannique l’année dernière, ils espèrent bénéficier de quelques combinaisons intégrées. Cela dit, la petite taille de l’équipe pourrait lui rendre la vie difficile si elle se retrouvait avec des blessés.
Le trois-quarts centre Harry Glover, athlète olympique et ancien joueur du Stade français, est de retour dans l’équipe cette année pour réaliser quelques miracles à une main. L’équipe comptera sur Max McFarland pour marquer des essais. Ethan Waddleton et Jamie Barden seront les défenseurs impitoyables chargés de voler les ballons.
Samoa
- Entraîneur : Brian Lima
- Capitaine : Vaovasa Afa Sua
- Meilleur classement précédent : Champions (2009-10)
Les Samoa vont frapper souvent et fort. Cela vaut en attaque comme en défense. Non seulement au niveau de l’engagement physique, mais aussi dans leur capacité à punir rapidement toute faiblesse.
Va’afauese Apelu Maliko a inscrit le plus grand nombre d’essais la saison dernière, son taux de réussite élevé étant dû à sa vitesse et à sa puissance exceptionnelle. C’est lui qui mène la charge pour les garçons en bleu du Pacifique. Au côté de lui, ce sont les meneurs de jeu de petite taille qui font la différence : Paul-Eti Slater, Paul Scanlan et Faafoi Falaniko dirigent le mouvement au milieu du terrain.
Toujours présents parmi les équipes compétitives, les Samoa voudront ajouter un titre au trophée du tournoi qu’ils ont remporté au Cap l’année dernière. Un peu comme un géant endormi, cette équipe des Samoa suscite de grands espoirs.
Afrique du Sud
- Entraîneur : Sandile Ngcobo
- Capitaine : Selvyn Davids
- Meilleur classement précédent : Champions (2008-09, 2016-17, 2018, 2021)
La colonne vertébrale des Blitzboks est constituée de superstars du jeu comme Dewald Human, Justin Geduld et Selvyn Davids, qui sera le capitaine de l’équipe au début de l’année. Ces superstars en pleine forme sont rejointes par le rapide Rosko Specman et son jeu de jambes frénétique.
L’équipe n’a pas encore retrouvé la forte identité des années précédentes, mais une défense féroce la caractérisera en partie. Leur bulletin de notes de l’année dernière aurait certainement indiqué « peut mieux faire ».
Canada
- Entraîneur : Sean White
- Capitaine : à confirmer
- Meilleur résultat précédent : Quatrième (2021)
Porté par la formidable échappée de l’an dernier, le Canada espère pouvoir recréer une partie du jeu qu’il n’a redécouvert qu’à la fin de la saison. Il s’est caractérisé par des courses décisives au milieu du terrain de Matt Oworu et des skills de Thomas Isherwood.
Phil Berna continuera à s’appuyer sur son expérience olympique pour mener le groupe relativement inexpérimenté qui l’entoure. Ils devront améliorer leur exécution et prendre des décisions courageuses en phase offensive pour casser les défenses adverses.
Par Tom Mitchell
Comments on RugbyPass
They probably left another 20 on the field to be fair. Also - the officiating was… ordinary.
1 Go to commentsblackadder isnt a key player at all you cant say hes been the best player or a key all black when hes injured every week
2 Go to commentsThat loss to the Blues still stings! The Reds have fallen short in 4 of the 6 games decided by 7 points or fewer. Are they not fit enough to close out the close games or are there tactical issues when games go down to the wire? The pleasing thing is no Australian side can better the Reds record of 3 wins from 5 against Kiwi sides but the Brumbies can match it. Les Kiss has instilled a belief in the Reds that they can match it with all the New Zealand sides.
42 Go to commentsA potential 5th star for Leinster and redemption adter losing 2 tight finals against La Rochelle against Toulouse and the chance for Jacques Nienaber to have some success without Rassie Erasmus running the show.
4 Go to commentsThanks Nick, and welcome back 😁 Vulavalu does look better this year, and about time. I suspect Schmidt will knock the hubris out of him. That one handed put down was so embarrassing. Mind you, I had thought Kiss would deal with that. Leaving aside the different games and skills, in NRL he had a very good (but no bullshit) type of coach in Bellamy, something he hasn't had in Union until this year. Bellamy would have roasted him unmercifully for an unprofessional put down.
42 Go to commentsYou’d think the first step would be taking responsibility for the stupid sh*t you did and to stop blaming other people. Does he seriously think that people believe him when he says it just magically got into his system without him knowing anything about it? You’re gonna notice if you’re on the juice, bruh.
2 Go to commentsI watch the Reds now, and many of their players, and think back to watching London Irish in their last two years under Michael Kiss. I recall Nick Phipps looking a very competent scrumhalf, Rob Simmons a lynch pin in the lineouts. Both men writen off by many on the rugby sites. There is no question in my mind that Kiss has a very different touch to any coach the Reds have had in years. It will take time, but this team could develop into a very good team, hard to beat by any one down here in the SH. You highlight two players especially, Nick. Vunivalu and Paisami are thriving this year, especially the latter. And so many others. The now heavier Fraser McReight, his great mate Harry Wilson, and the “Fardy” man, Liam Wright. That is only three, ut in reality every player is acroos the whole squad is the better for the new regime.
42 Go to commentsRecord Score Downloading…………..
1 Go to commentsWonderful insightful interview with Crusader Johnny McNicoll. He was exceptional in the wins over the Chiefs and Rebels and I am sure he will get a contract again for 2025. He was an excitement machine for Canterbury and the Crusaders in 2011-16 and he still is. He has added to the attack particularly. Had a fine career with Wales in the intervening years.
1 Go to commentsAmazing what decent coaching can do! I always felt Folau never improved much as a player and never had a great coach using his talents. Suli seems different at qld this year.
42 Go to commentsI’m sick to death of waiting 3 years for league players to become half decent. It cripples Australian rugby in the meantime. The Reds actually looked half competent without Vunivalu not starting last week. He’s just a liability of errors. Paisami is looking better than he has in previous years but I’d have Kerevi back in a flash. A kiwi wont tho …...
42 Go to commentsExcellent analysis Nick as we have come to expect. I was not really aware that NFL strategies have been adopted by rugby teams, especially in defence. One point I would make is that the Northhampton attacking player on the end of the chain in the video examples has not maintained the correct depth to be effective. In the footage shown the outside player is too flat to make the best of the opportunity his inside players have provided. In each case they have to reduce speed and turn their body backwards to secure the ball, losing all momentum and giving the impressive scrambling defence the chance to shut down the threat.
4 Go to commentsMorning, John. Do you think that it may be a good idea to rest both teams from the Madrid comp leading in to the Olympics
2 Go to comments« I am preparing myself for much more, something much bigger. I’m focussing on the next cycle, » You don’t say…
2 Go to commentsGeez plenty of time to come right before test season starts. Dont panic mr Mannering!!!!!
2 Go to commentsGreat read Nick. The Reds really have been great to watch this year, and the improvement of not only the players you mention, but the squad in general has been obvious. The Reds 10/12 play making axis is a nice counterpoint to the 10/15 partnership at the Brumbies and Rebels. If Schmidt was to pick say, Lolesio, Paisami and Wright / Kellaway, would this be too many play makers? I notice in a lot of those clips Tim Ryan playing across the field in support of Vunivalu. Is this a feature of Kiss’s structure?
42 Go to commentsSo sad, god rest him. Too young to be gone. RIP
2 Go to commentsRIP big man 🙏
2 Go to commentsThe GB coach. “Just because we don’t get together as much as other teams we don’t use that as an excuse for performances when we don’t hit the mark”. Why mention it at all then?
1 Go to commentsNo mention of the yellow card for Harlequins which really cost them.
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