Ce que j'espère pour le rugby féminin international

Par Claire Thomas
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Tout comme la PWR (Premiership Women’s Rugby), le rugby international féminin n’a jamais été en aussi bonne santé, mais il n’est certainement pas encore parfait. Soyons honnêtes : il ne le sera jamais vraiment. Nous n’atteindrons jamais l’idéal platonique du rugby mondial, mais nous pouvons espérer que l’année se terminera par des matchs âprement disputés, couverts avec plaisir et largement appréciés.

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Voici à quoi cela pourrait ressembler…

Le Tournoi des Six Nations. Comme pour la Premiership, la compétitivité est le mot d’ordre du rugby d’aujourd’hui. Il faudra attendre longtemps avant que six équipes se disputent équitablement le titre, mais ce que l’on peut espérer en 2024, c’est une réelle progression de la part de chaque nation.

L’Irlande

L’année dernière, il était difficile de supporter l’Irlande à certains moments ; on ressentait un malaise culturel et systémique plus large. Lors du WXV 3, Sam Monaghan et Edel McMahon, rayonnantes, se sont révélées à Dubaï pour soulever le trophée.

Sous la houlette du nouveau sélectionneur Scott Bemand et de la responsable du programme des équipes nationales Elaine Ryan, ce serait génial de voir l’Irlande encore bien mieux armée pour le Tournoi des Six Nations, après n’avoir marqué que trois essais en cinq sorties l’année dernière. L’Irlande n’a pas besoin d’abattre des montagnes – il lui suffit déjà de faire preuve de cohésion et d’assurance, et d’imposer un peu plus son jeu à ses adversaires, sans avoir besoin de parachuter l’une de ses superstars du SVNS (qui, soit dit en passant, je l’espère, connaîtra des débuts olympiques tonitruants).

Vous savez qui elles pourraient faire venir ? Cliodhna Moloney. Imaginez que vous leviez les yeux à la 50e minute pour la voir entrer en jeu à la place de Neve Jones, ou vice versa. Vous jetteriez tout simplement l’éponge, car elles sont toutes deux de véritables forces de la nature.

L’Italie

Lors de l’édition 2023, l’Italie n’a remporté qu’une seule victoire – à domicile, contre une Irlande en panne d’inspiration – et a très mal voyagé (ce n’est pas nouveau : elle a perdu sept de ses dix derniers matchs à l’extérieur). Depuis, les Italiennes sont restées invaincues dans un WXV 2 très disputé – avec des victoires bonifiées contre le Japon, les États-Unis et l’Afrique du Sud – et une poignée de leurs athlètes acquièrent une expérience inestimable dans la PWR.

Sara Seye, Sofia Rolfi, Beatrice Rigoni, Sara Tounesi et Silvia Turani jouent toutes en club dans le meilleur championnat féminin du monde. Espérons qu’elles en tireront les bénéfices en portant le maillot des Azzurri et que l’Italie fera sentir ses progrès en Irlande, en France et au Pays de Galles.

L’Ecosse

Écosse : les favorites de cette chronique, et une équipe parfaitement préparée à poursuivre sur la lancée de sa victoire dans le WXV 2. Les Écossaises sont de plus en plus performantes sur trois plans – professionnalisme, efficacité et victoire – et le programme de Bryan Easson connaît actuellement une période très prometteuse. Non seulement leurs piliers ont redécouvert ce qu’elles ressentent lorsqu’elles parviennent à se détacher sur des matchs serrés, mais ce tournoi devrait être un véritable passage à l’âge adulte pour certaines de leurs jeunes pousses les plus brillantes et les plus enthousiastes.

Elis Martin, Fran McGhie, Meryl Smith, Eva Donaldson, Beth Blacklock, Fi McIntosh et Elliann Clarke sont désormais toutes parées de titres de compétences de premier plan – médailles du WXV autour du cou et participations régulières au Premiership – et semblent bien décidées à rester.

Les matchs de ce Tournoi des Six Nations seront rudes – elles accueillent l’Angleterre et la France – mais elles viseront au moins une victoire à l’extérieur, puis des performances dont elles pourront être fières contre les cadors du tournoi.

Le Pays de Galles

Le Pays de Galles a passé la majeure partie des deux dernières années à découvrir l’ampleur du fossé qui sépare les quatre meilleures équipes du monde de leurs adversaires. Les Galloises ont franchi le pas et les résultats sont éclatants, notamment grâce aux trois victoires bonifiées de l’année dernière, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir et il est temps de changer le visage de ces deux autres résultats.

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Elles ont encaissé un total de 98 points contre 17 face aux Red Roses et aux Bleues, n’inscrivant aucun essai contre les Anglaises et ne marquant aucun point pendant 52 minutes contre les Bleues, et ce genre de résultats n’est plus acceptable. Comme n’est pas négociable la confirmation de Lleucu George au poste de demi d’ouverture.

La France

La France espère 80 minutes de flair et de rigueur : s’efforcer de jouer, mais être parfaitement capable de gagner de la manière la plus moche aussi. La France veut faire preuve de la même agressivité que lors de la deuxième mi-temps à Twickenham et de l’acharnement avec lequel elle a défendu contre les Black Ferns à Wellington et, grâce à l’émergence se joueuses aux talents étonnants, elle est en train d’y parvenir.

Cette année, pour les Françaises, tout se jouera sur la cinquième journée. La réussite des Bleues en 2024 pourrait bien se jouer en deux heures, le 27 avril, lors du coup d’envoi contre l’Angleterre, numéro un mondial, à Bordeaux. Si elles gagnent, tout sera magnifique.

L’Angleterre

John Mitchell l’a bien compris : il y a un fossé entre les Red Roses et le reste du monde, et cela lui plaît. « Cette équipe est très bonne », a-t-il déclaré à l’émission Rugby Union Weekly de la BBC, « mais elle peut devenir phénoménale ». Et l’idée d’une Coupe du Monde de Rugby à domicile en 2025 l’enthousiasme, comme il l’a expliqué dans son interview à World Rugby.

S’il estime qu’il est possible d’améliorer le nombre de points au classement, avec une différence de +223, le record mondial de spectateurs dans le fief de English Rugby et l’éclosion de quelques talents prodigieux, alors il y a de quoi se réjouir. Nous sommes impatients d’en savoir plus.

Une meilleure couverture

En ce qui concerne la couverture, ce serait génial de voir le tournoi féminin aller un peu plus loin et ne pas suivre la tendance du tournoi masculin. Nous avons eu droit à un lancement assez audacieux en 2023 – vous vous souvenez des néons violets ? – Ce serait un spectacle exaltant si les diffuseurs exploitaient ces personnalités pour ce qu’elles valent vraiment.

Des interviews en plein match ? Des micros pour les joueuses ? Des studios mobiles ? Une plus grande variété d’invités ? Des commentaires en milieu de match ? L’excellente émission magazine Recharged doit faire son retour, et il faut espérer qu’un maximum d’espace est réservé aux matchs sur les chaînes, afin qu’ils soient faciles à trouver, que l’on soit novice en rugby féminin ou fan de longue date.

Le WXV

En parlant d’accessibilité et de visibilité… le WXV. Le format est peut-être trop compliqué. Peut-être que les subtilités ne nous sont pas communiquées de manière suffisamment claire ou fréquente. Il est possible que je sois tout simplement un peu bornée. On pourrait dire que c’est tout cela à la fois… Quelle que soit la conclusion, il faut que ce soit excitant et accessible – et nous devons savoir, sans tarder, qui est impliqué et où cela se passe réellement.

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L’année dernière, avec la Coupe du monde masculine se déroulant au même moment, la compétition a été lancée en douceur. 2024 semble donc être le moment idéal pour durcir un peu les choses. Si la première édition du WXV a été accompagnée par un kazoo en plastique, la deuxième édition mérite une fanfare !

Personnellement, j’aimerais me prendre une claque par les trois tournois – afin que le rugby mondial soit en meilleure position et plus en vue lorsque la fin de l’année arrivera et que nous commencerons à parler sérieusement de la Coupe du monde.

La Coupe du monde. Faisons en sorte qu’il y ait une véritable effervescence autour d’elle à l’aube de 2025. À l’heure où nous publions ces lignes, il reste moins de 600 jours avant que l’Angleterre n’accueille le plus grand événement sportif. Dans douze mois, ce sera plus près de 200.

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