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Quand le Pays de Galles dépensait son budget dans les fleurs plutôt que d'investir sur la performance

Des supporters australiens et gallois, coiffés de chapeaux en forme de jonquille, profitent de l’ambiance d’avant-match avant la rencontre de la Coupe du monde de rugby 2023 entre le pays de Galles et l’Australie, au Parc Olympique de Lyon, le 24 septembre 2023. (Crédit photo : Alex Livesey/Getty Images)

Voilà bien un exemple qui illustre la situation délicate dans laquelle se trouve actuellement le rugby gallois, tant au niveau des finances qu’au niveau de la performance. A quelques jours de la réception du Pays de Galles à Brive dans le cadre de la troisième journée du Tournoi des Six Nations féminin, la patronne du rugby gallois, Abi Tierney, a révélé que la Fédération galloise de rugby (WRU) dépensait 50 000 livres sterling par an en fleurs, soit un peu plus de 57 000€.

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« À un moment, on a regardé combien on dépensait là-dessus, et franchement, c’était dingue : 50 000 livres par an. Rien que pour des fleurs », a-t-elle confié au podcast de la BBC, Scrum V.

« On en trouvait partout : dans les loges, au stade, ce genre de choses. Mais au fond, ça ne fait pas progresser l’équipe nationale. Et ça ne fait pas non plus augmenter le nombre de licenciés dans les clubs.

Cette année, on a vraiment dû se poser la question : qu’est-ce qui nous aide concrètement à être meilleurs sur le terrain ?

« Quand tout va bien, que vous êtes en pleine croissance, que vous générez beaucoup de revenus… oui, bien sûr, c’est agréable d’avoir de belles loges, c’est même normal. Mais cette année, on a vraiment dû se poser la question : qu’est-ce qui nous aide concrètement à être meilleurs sur le terrain ? Et qu’est-ce qui permet vraiment de développer le rugby dans les communautés ? Si ça ne coche pas l’une de ces deux cases, alors on regarde ça de très près.

« Je me souviens d’une discussion avec quelqu’un impliqué dans l’équipe nationale. Il me parlait du fait qu’on leur demandait, par exemple, de ne pas aller en France pendant une semaine du Tournoi, ou bien de voyager en classe économique pour le Japon. Est-ce que ce genre de sacrifices est encore envisagé, même tout en haut du système ? Oui. »

Miser sur la performance pour sortir de la crise

La fédération est à un tournant de son histoire : la nomination d’un nouveau directeur du rugby (d’ici à la fin avril), d’un nouveau sélectionneur pour succéder à Warren Gatland (peut-être pas avant la tournée d’été au Japon), la structuration des quatre franchises galloises (Cardiff – qui vient de se placer sous administration judiciaire – Dragons, Ospreys, Scarlets) et leur pérennité financière, le renouvellement du vivier dans ce pays de trois millions d’habitants…

Jeudi 10 avril, la WRU a annoncé la suppression de 20 postes dans le cadre d’une restructuration visant à économiser 5 millions de livres par an. Selon la directrice générale, ce « programme de transformation » – le nouveau alors que d’autres avaient été lancés les années d’avant sans changer la donne – vise à générer des économies et de l’efficacité dans le fonctionnement du rugby gallois.

« La discussion qu’on a eue avec l’équipe performance, c’est exactement ça : qu’est-ce qui a un impact réel sur la performance ? Il y a les fleurs, dont j’ai déjà parlé, mais il y a aussi un autre point important : on a largement dépassé le budget prévu pour la Coupe du monde », poursuit Abi Tierney.

En fait, il y a eu un vrai décalage à tous les niveaux du système…

« On a dépassé d’environ 20 % ce que l’équipe finance avait estimé comme budget, par rapport à ce que l’équipe nationale avait en tête. Personne n’a mal fait son travail, c’est juste qu’il n’y a pas eu, dès le départ, cette conversation claire : voilà le budget, voilà ce qui est prioritaire, et voilà comment on va utiliser l’argent.

« En fait, il y a eu un vrai décalage à tous les niveaux du système. Et c’est justement notre rôle de corriger ça. Ce système, il doit fonctionner mieux. Donc une partie essentielle de cette transformation, c’est d’instaurer une vraie responsabilité, à tous les niveaux. Des objectifs clairs, des indicateurs précis, pour que chacun sache comment son travail contribue, à la fin, à la performance sur le terrain.

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« Parce que si on gagne sur le terrain, on attire plus de sponsors, on vend plus de billets, les joueurs ont envie de rester au pays. Et ensuite, cet argent-là, on peut le réinjecter dans le cœur battant du rugby gallois : les clubs, le terrain, la communauté. Et là, on enclenche un cercle vertueux. »

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