
Les Brennan : ces Irlandais qui ont choisi la France
Dans l’hexagone, l’Irlande a perdu une famille de ressortissants : les Brennan. Il y a d’abord le père, Trevor, ancien international irlandais aux 13 sélections, deuxième-ligne du Leinster (1996-2001) passé au Stade Toulousain (2002-2007) et aujourd’hui patron de plusieurs pubs dans le coin.
« Moi je me sens adopté maintenant par Toulouse et la France », lance-t-il fièrement. « Ça fait 23 ans que je suis ici ! Bien sûr, l’Irlande reste dans mon cœur, on n’oublie jamais d’où l’on vient, mais avec mes enfants, on suit le rugby depuis toujours. Joshua a intégré les sélections jeunes, les moins de 18 ans, les moins de 20 ans… Alors oui, je suis fier qu’il porte le maillot de l’équipe de France ! »
Josh Brennan in the thick of a scrap playing for Toulouse…
Dad Trevor watching on 👍🏻
— Cian Tracey (@CianTracey1) March 5, 2024
Justement, le fils Joshua (23 ans), deuxième ou troisième ligne (depuis peu) comme papa, a suivi les traces au Stade Toulousain et est désormais à deux doigts d’une première sélection avec le XV de France alors qu’il est habitué aux rassemblements de Marcoussis. « Etre appelé avec l’équipe de France, c’est quand même quelque chose de fort dans une carrière. Ça motive de monter là-haut », assure-t-il.
Et puis il y a David, l’autre fils (26 ans), pilier gauche au RC Toulon champion du monde 2018 avec les U20..
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« En novembre, je n’ai malheureusement fait que trois jours », raconte Joshua en évoquant son jeune parcours avec le XV de France. « En rentrant en club, je m’étais fracturé le visage. C’est donc passé assez vite, mais cela m’avait donné encore plus envie de revenir sur les Six Nations. »
Une fois encore convoqué parmi les 42 pour préparer le match contre l’Irlande, il espère s’investir encore plus pour décrocher une sélection qui aurait évidemment beaucoup de sens. « J’ai cette double culture et il ne faut surtout pas renier ses origines. Je suis né en Irlande, j’y suis très attaché, et j’ai encore toute la famille qui y vit. Mais j’ai grandi et toujours vécu en France. Pour moi, la France, c’est mon pays », assure-il.
Sans surprise, papa Brennan poussera aussi pour la France samedi 8 mars. « J’ai toujours des amis dans le rugby irlandais, mais avec Joshua dans le groupe des 42, forcément, je suis derrière la France ! », promet-il. « Déjà, être dans le groupe, c’est une super expérience. Il apprend énormément, il s’entraîne avec les meilleurs. Il a été là pour les matchs contre l’Angleterre, contre l’Italie… Ce n’est que du positif pour lui, que ce soit pour la suite en club ou en sélection. »
Bon connaisseur du rugby irlandais, il ne lâche pas son fils et n’hésite pas à lui délivrer des conseils. « Attention, ils restent très forts. On dit qu’ils ont été bousculés contre le Pays de Galles, mais ils avaient fait sept changements pour ce match », rappelle-t-il.
« L’équipe type irlandaise, elle fait très peu de fautes et ça fait la différence à ce niveau. Après, la France a les armes pour rivaliser, il faudra être hyper agressif, gagner les mêlées, les touches… mais avec discipline.
« L’Irlande, c’est une équipe qui a peu de faiblesses. Ils sont très disciplinés, très solides sur les fondamentaux. Peut-être que Prendergast manque encore un peu d’expérience, mais il apprend vite. Il a déjà été deux fois homme du match dans le Tournoi ! Et autour de lui, il a des cadres comme Peter O’Mahony et Bundee Aki, qui l’aident à se développer. »
Sélection de Joshua ou pas, samedi 8 mars chez les Brennan, le drapeau tricolore flottera, mais avec du bleu et du rouge autour du blanc.
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