Les Bleuets visent la conquête
À la veille de leur match du Tournoi des Six Nations U20 contre l’Irlande, Antoine Deliance et Samuel Cherouk (entraîneur) ont expliqué avoir principalement ciblé un secteur en particulier en vue de cette confrontation.
« On s’est bien préparés, on est revenu tôt à Marcoussis donc on a eu beaucoup de temps », relate Antoine Deliance. « Après un bon match contre l’Italie, on a pu travailler certains secteurs comme la conquête. »
En effet, si les Bleuets veulent expliquer face aux Verts, ils devront être impériaux, notamment en touche.
« Contre l’Irlande, il faut obligatoirement travailler la conquête », explique Samuel Cherouk. « Ils ont eu 51 touches depuis le début du Tournoi, dont 43 mauls. Ce serait donc se tirer une balle dans le pied de ne pas travailler les mauls défensifs et la conquête. »
« On a eu la chance d’avoir l’équipe de France universitaire, qui joue aussi contre l’Irlande, pour faire des oppositions collectives. C’était intéressant. »
D’après le coach, la meilleure manière de vaincre les Irlandais sur leur point fort reste de l’éviter.
« On va essayer de ne pas sortir le ballon en touche, même si parfois, on est obligé. Mais si on ne veut pas prendre de mauls, il faut être discipliné. »
Pour autant, les Bleuets ont « travaillé des lancements spécifiques parce qu’on sait qu’ils ont deux très bons sauteurs qui sont d’excellents contreurs. »
« L’objectif, c’est de jouer au jeu du chat et de la souris et de ne pas aller sur ces joueurs-là », reprend Cherouk. « On avait demandé à France Universitaire d’avoir deux joueurs qui ressemblaient aux Irlandais.
De la technique en troisième ligne
Dans le jeu courant comme sur les ballons portés, les Français pourront compter sur l’apport de Baptiste Britz (Clermont) au poste de n°8 afin de créer le danger au sein d’une équipe d’Irlande parfois mise en difficulté en début de Tournoi.
« On y a mis un joueur de main », détaille Cherouk. « Avec la nouvelle règle, on va pouvoir essayer d’attaquer autour des mêlées, vu que le 9 ne suit pas la progression.
« Cela correspond bien au jeu de Baptiste, de pouvoir partir vite et soit transmettre les ballons, soit jouer dans le dos avec les joueurs qui veulent prendre le couloir.
« C’était le bon compromis. Il a une très bonne technique d’arrachage sur les mauls. C’était une bonne opportunité de voir Baptiste à ce poste-là. »
L’Irlande, une ambiance unique
Les Français devront faire attention à ne pas se laisser prendre par l’atmosphère si typique des matchs dans le sud de l’Irlande, entre pluie et ferveur populaire.
« C’est une ambiance particulière, on le sait, mais on n’a pas fait de préparation particulière. On s’est concentré sur nous », affirme Antoine Deliance.
« On sait que l’ambiance va être sympa contre une grosse équipe, mais ça va nous booster. Il n’y a pas de pression particulière. »
🔥 La ??????????? ?? ??? ??????? contre l’Irlande ! ☘️🇫🇷
Voici l’équipe de #FranceU20 qui affrontera l’Irlande à Cork vendredi pour leur quatrième match des #SixNationsU20 ! 💥@SixNationsU20 #NeFaisonsXV @Altrad pic.twitter.com/lrjMPKBzfU
— France Rugby (@FranceRugby) March 5, 2025
Un Tournoi pour se construire
Cette équipe de France U20 peut également compter sur une cohésion de plus en plus forte bâtie au fil de ce Tournoi 2025.
« Le groupe a bien avancé. On voit aussi que le groupe de leaders s’élargit de plus en plus sans que ça ne pose de problème. »
La compétition a notamment permis à chacun de vraiment trouver sa place pour servir le groupe.
« On sait que parfois, quand il y a trop de leaders, cela provoque la pagaille mais là, ce n’est pas le cas. On sait quand il faut s’effacer, quand il faut parler. Le groupe a vraiment progressé sur ça. »
Apprendre à se gérer
La France pourra notamment compter sur un Deliance reposé, lui qui n’a pas joué contre l’Italie et qui revient comme titulaire.
« Cela m’a fait du bien de ne pas jouer. J’avais enchaîné et je commençais à être dans le dur physiquement. Même mentalement, ça m’a fait du bien de me reposer. Je suis rempli d’envie à l’idée de revenir. »
Enfin, comme chez les A, les Bleuets espèrent voir leurs finisseurs entrer en cours de match face à une Irlande fatiguée.
« Ce sont des choix stratégiques », conclut Samuel Cherouk. « On choisit de faire rentrer certains finisseurs à certains moments pour accélérer le jeu, la puissance, etc. Un match affiche des scénarios différents. »
« On a choisi d’avoir un banc très puissant qui va nous apporter. On devrait jouer parfois en Black, d’où ce type de banc. »
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