
Le pari Jamie Osborne à l'aile contre la France
Le sélectionneur provisoire de l’Irlande, Simon Easterby, mise sur la polyvalence de Jamie Osborne pour pallier l’absence de Mack Hansen lors du choc décisif du Tournoi des Six Nations contre la France, samedi 8 mars à Dublin.
Touché au quadriceps, Hansen doit céder sa place sur l’aile droite à Osborne, habituellement utilisé à l’arrière. Le joueur du Leinster, gaucher de formation, a déjà évolué sur l’aile gauche avec sa province, notamment lors des victoires en Champions Cup contre La Rochelle et Bath, mais il n’avait encore jamais porté le numéro 14.
Easterby, qui a opté pour un banc composé de six avants et deux arrières, assure que ce choix n’est pas une réponse directe à la stratégie de Fabien Galthié, adepte du 6-2 voire du 7-1. Selon lui, c’est avant tout la flexibilité qui a guidé sa décision de titulariser Osborne plutôt que Calvin Nash du Munster.
« Parfois, certaines décisions sont difficiles à prendre et relèvent de l’instinct. Mais dans ce cas précis, plusieurs facteurs entrent en jeu, et l’un d’eux est que Jamie nous apporte plus de flexibilité dans les postes qu’il peut occuper », a expliqué Simon Easterby.
Égalité parfaite à Cardiff : 18-18 🥵
L’Irlande revient à hauteur avec cet essai de Jamie Osborne 👊
📺 @FranceTV#WALvIRE | #SixNationsRugby pic.twitter.com/C2vUwNE0N1
— Six Nations (FR) (@SixNations_FR) February 22, 2025
« Il s’en est plutôt bien sorti jusqu’à présent dans sa jeune carrière internationale. Avant tout, c’est un joueur fabuleux. Il a une vraie présence physique et une intelligence de jeu remarquable. Il comprend le rugby et sent bien le déroulement d’un match.
« Son profil nous offre une vraie flexibilité, car il peut couvrir la majorité des postes de la ligne arrière. »

« Franchement, on a hâte d’y être. Tout le monde est excité par cette semaine qui arrive. On sait à quel point ils sont forts, on sait qu’il faudra qu’on soit à notre meilleur niveau pour les battre. C’est un énorme défi, mais tout le monde est vraiment impatient de le relever », confiait Osborne à la veille de l’annonce d’équipe.
« Quand on regarde leur équipe, il y a forcément des joueurs qui ressortent… Ramos, par exemple, c’est un super joueur. Il peut jouer 10 ou 15, il a un énorme jeu au pied, il n’a pas peur de tenter des choses, et souvent, ça marche. Et Penaud… il a ce truc, il bat les défenseurs avec une facilité incroyable et il marque énormément d’essais. Donc oui, ce sont des joueurs qu’on regarde forcément. »
Sans savoir encore qu’il serait sélectionné pour sa 7e cape contre la France, nation qu’il n’a pas encore affrontée, Jamie Osborne commentait son changement de position au gré des envies des coachs.
« Clairement, ça aide d’avoir joué à plusieurs postes avant. Au début, j’ai surtout joué au centre, puis à l’arrière, et un peu à l’aile aussi. Donc, franchement, peu importe où je me retrouve sur le terrain, je me sens plutôt à l’aise », dit-il.
« À l’entraînement, on essaie justement de se mettre dans ces situations-là, de prendre des repères sur le terrain, de s’habituer à chaque poste. Et puis, on est plusieurs dans l’équipe à pouvoir couvrir plusieurs positions, donc on essaie de tourner un maximum pour prendre des repères partout.
Jamie Osborne : « Le duel Irlande-France, c’est devenu quelque chose d’énorme »
« Je pense que tout le monde parle beaucoup de la rivalité entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud, mais de notre côté, le duel Irlande-France, c’est devenu quelque chose d’énorme. Je crois que tout le monde dans le monde du rugby prend du plaisir à voir ces matchs.
« Émotionnellement, c’est un truc à part… Je me souviens du match d’il y a deux ans à l’Aviva, c’était probablement l’un des plus beaux matchs que j’ai vus. Du jeu d’un bout à l’autre du terrain, un temps de jeu effectif hyper élevé… En regardant ça, tu savais que ces deux équipes étaient probablement les meilleures du monde à ce moment-là. Et c’est justement dans ce genre de matchs que tu veux jouer. J’espère qu’on aura droit à la même intensité cette semaine. »
Jamie Osborne has the longest kick from hand in the Six Nations so far.
This 58.2-metre effort against Wales took him past Sam Prendergast’s previous best of 57.6 metres. pic.twitter.com/8DVRVfkkos
ADVERTISEMENT— Murray Kinsella (@Murray_Kinsella) February 28, 2025
Double tenant du titre, l’Irlande domine le Tournoi des Six Nations avec 14 points après trois victoires en trois matchs. La France, son principal rival pour le trophée, suit à trois longueurs après avoir battu le Pays de Galles et l’Italie, avant de s’incliner face à l’Angleterre.
« C’est un défi de taille pour nous », a reconnu Simon Easterby. « Mais au-delà du défi, c’est une opportunité unique pour cette équipe, n’est-ce pas ? On sait que si on leur laisse la moindre chance, les Français sont capables de faire de gros dégâts.
« Mais nous aussi. Et si nous parvenons à imposer notre jeu, à remporter les moments clés et à créer de l’élan, cette équipe peut accomplir quelque chose de spécial. »
Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !