La der de Joe Marler
Les Harlequins ont fait leurs adieux à Joe Marler dans des conditions douloureuses, subissant une lourde défaite 48-24 face à des Bristol Bears déchaînés au Stoop.
Farewell to a legend of the game 👏@JoeMarler, you did it your way ❤️#COYQ #HARvBRI pic.twitter.com/xHG7gCEjFf
— Harlequins 🃏 (@Harlequins) November 29, 2024
Pour son 286e et dernier match sous le maillot des Quins, le pilier emblématique a vécu un cauchemar, voyant son équipe, pourtant réputée pour sa défense hermétique, exploser face à une attaque bristolienne en feu. Dix essais ont marqué cette rencontre haletante, où les Ours ont confirmé leur statut de prétendants sérieux au titre.
Il voulait se mettre torse nu en plein match, l’arbitre l’en dissuade
Adieu ou pas, Joe Marler a disputé son dernier match comme il avait joué les 285 précédents : avec un esprit de combat, féroce. Fidèle à son style, le pilier des Harlequins n’a pas manqué d’être discrètement rappelé à l’ordre par l’arbitre Luke Pearce en première période.
Toujours la langue bien pendue, Marler s’était permis de demander à Pearce s’il risquait un carton jaune pour enlever son maillot au prochain essai de son équipe. Avec un sourire, l’arbitre lui a répondu : « Pas ce soir. » Marler n’aura pas eu cette opportunité.
À la 48e minute, sous les applaudissements, Marler quittait la pelouse, laissant son équipe encore dans la partie. Mais Bristol a ensuite pris le large avec un troisième quart-temps exceptionnel, marqué par trois essais de grande classe.
Privés de cadres comme Ellis Genge, Harry Randall, Marcus Smith et Chandler Cunningham-South, les hommes de Pat Lam n’ont montré aucun signe de faiblesse, pulvérisant la deuxième meilleure défense de la Premiership et s’installant en tête du championnat.
Un peu de rab pour dire au revoir
Marler avait reconnu qu’il n’était plus en mesure de supporter les exigences mentales et physiques du rugby professionnel, expliquant ainsi qu’il était temps pour lui de mettre un terme à sa carrière. À 34 ans, l’emblématique joueur a décidé de tirer un trait sur 16 saisons au sein des Quins, quelques semaines seulement après avoir confirmé sa retraite internationale.
Sa dernière cape avec l’Angleterre, la 95e, remonte à un affrontement face à la Nouvelle-Zélande en juillet dernier.
« Physiquement, mentalement, émotionnellement, je n’en pouvais plus », a confié Joe Marler à TNT Sports, expliquant sa décision de raccrocher les crampons, estimant qu’il était inutile de « fouetter un cheval mort pendant six mois supplémentaires ».
En fait, il avait déjà démissionné la semaine précédente, mais avait accepté de disputer un dernier match pour aider son club, en raison de la nécessité de reposer Fin Baxter. « J’ai dit oui pour revenir et dire au revoir aux supporters. Quand on sait que c’est le bon moment, on le sent », a-t-il ajouté.
Le bon moment pour partir
Père de quatre enfants, Marler a confié vouloir « prendre le temps de se détendre » avant d’envisager son avenir. Cependant, le rythme effréné de son ultime match sous les couleurs des Harlequins l’a convaincu qu’il avait pris la bonne décision. « Les supporters ici sont incroyables, et j’ai tellement de bons souvenirs grâce à eux et à mes coéquipiers », a-t-il déclaré. Mais, sur le terrain, il a ressenti un déclic : « Je me disais : “Je ne peux plus faire ça, lâchez-moi”. »
Avec son franc-parler habituel, Marler a conclu avec humilité : « Le rugby a été si bon pour moi alors que j’ai parfois été si mauvais pour lui. J’ai adoré chaque minute, c’est magnifique. »
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