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Comment Bruce Springsteen et Taylor Swift ont sauvé la Welsh Rugby Union

Une vue aérienne du Principality Stadium et du Cardiff Arms Park, vus avant le match du Tournoi des Six Nations 2024 entre le Pays de Galles et la France au Principality Stadium, le 10 mars 2024 à Cardiff, au Pays de Galles. (Photo par Dan Mullan/Getty Images)

La France, l’Angleterre, l’Irlande et l’Ecosse ont annoncé des déficits au terme de l’exercice financier de 2023. Seul le Pays de Galles s’en sort mieux.

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Sur les deux dernières semaines de novembre, les quatre fédérations des Home Nations ont publié leurs résultats financiers et aussi bien l’Angleterre, l’Ecosse que l’Irlande mettent leurs déficits importants en partie sur les conséquences de la Coupe du Monde de Rugby 2023. Moins, le Pays de Galles.

Du fait du tournoi organisé à l’automne 2023 en France, aucun match des Autumn Nations Series n’ont eu lieu – contrairement à ce qui s’est passé cette année – soit un manque de revenus important pour les fédérations concernées.

Il est important de noter que toutes avaient anticipé une telle perte financière, s’efforçant de les lisser sur un cycle de quatre années, leur permettant ainsi de maintenir leurs investissements. Mais le cas de la fédération est à nuancer.

Welsh Rugby : perte de 9 M€

La Welsh Rugby Union a publié son rapport financier en dévoilant un déficit d’un peu plus de 9 millions d’Euros (7,5 millions de livres).

« L’impact continu du Covid, combiné à une inflation élevée, a affecté les finances de la Welsh Rugby Union, entraînant une hausse des coûts d’exploitation, passant de 67,1 millions de livres (80,5 M€) en 2023 à 75,1 millions de livres (90,3 M€) en 2024. Cette augmentation est en partie due aux coûts supplémentaires liés à l’équipe nationale masculine senior pendant l’année de la Coupe du Monde, ainsi qu’à l’investissement stratégique dans le rugby féminin et le développement des joueuses », a justifié la fédération galloise de rugby.

Malgré l’incapacité d’organiser des matchs en raison du calendrier international de fin d’année dernière, la Welsh Rugby Union a réussi à limiter ses pertes financières.

Au contraire, elle se félicite d’une augmentation des revenus grâce à des événements organisés dans le Principality Stadium (de 74 000 places) dont elle est propriétaire, qui a célébré ses 25 ans en juin. Parmi ces événements figurent les concerts de Bruce Springsteen le 5 mai et de Taylor Swift le 18 juin. Le chiffre d’affaires a ainsi enregistré une hausse de 4,7 millions de livres (5,6 M€), marquant une deuxième année consécutive de croissance.

England Rugby : perte de 41,4 M€

« La diminution du nombre de matchs du Tournoi des Six Nations à domicile (phénomène qui intervient une année sur deux, ndlr) et l’absence de matchs masculins des Autumn Nations Series ont entraîné une baisse de 53,8 millions de livres (64,7 M€) des recettes en glissement annuel, dont 25,4 millions de livres de moins (30,5M€) sur la vente de billets, 22 millions de livres de moins (26,4M€) pour la restauration et l’hospitalité et une baisse de 6,4 millions de livres (7,7M€) des recettes de droits de diffusion », détaille England Rugby dans un communiqué.

« Perte sous-jacente en 23/24 (34,4 millions de livres, 41,4 M€) par rapport à 19/20 (27,1 millions de livres 32,6 M€) en raison de l’augmentation des coûts liés à l’inflation et de la baisse des recettes du Tournoi des Six Nations provenant de la radiodiffusion et du sponsoring. »

Sans compter qu’en année de Coupe du Monde, les coûts ont augmenté pour assurer la performance de l’équipe nationale, de l’ordre de 28,7 millions de livres (34,5 M€) contre 25,5 millions de livres l’année précédente (30,6 M€).

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Tom Ilube, président du conseil d’administration de la RFU, a souligné que, malgré les défis et coûts imprévus liés au Covid-19 il y a quatre ans, la RFU termine ce cycle avec une situation financière solide : aucun endettement, une position de trésorerie robuste et des réserves positives.

« L’impact de la Coupe du Monde de Rugby sur les recettes de cet exercice était prévu, planifié et conforme aux attentes. Cela nous a permis de continuer à investir stratégiquement dans le jeu à tous les niveaux avec confiance », a-t-il confirmé.

Irish Rugby : perte de 18,4 M€

Même constat du côté de la fédération irlandaise de rugby qui a présenté ses comptes jeudi 28 novembre avec un déficit de 18,4 M€, anticipé et légèrement inférieur aux prévisions.

« Comme de nombreuses fédérations performantes de World Rugby, la Coupe du Monde de Rugby 2023 a eu un impact significatif sur les finances de l’IRFU, l’impact net s’élevant à 12,1 millions d’euros. Cela comprenait les coûts supplémentaires liés à la préparation et à la participation au tournoi, ainsi que la perte de revenus associée à l’absence de matchs des Autumn Nations Series en 2023 », a indiqué l’IRFU dans un communiqué.

« Participer à une Coupe du Monde est un immense honneur, mais cela pèse lourd financièrement sur les fédérations. Cela demande une planification rigoureuse sur un cycle de quatre ans », a insisté Kevin Potts, directeur général de l’IRFU.

En revanche, la fédération prévoit un excédent de trésorerie cette année, soutenu par des stades pleins lors des quatre matchs des Autumn Nations Series 2024 organisés à Dublin, dont le dernier contre l’Australie a lieu le 30 novembre, juste en dehors de la fenêtre international afin de maximiser les revenus… et fêter les 150 ans de la fédération.

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Scottish Rugby : perte de 13,6 M€

Plus tôt dans le mois, la fédération écossaise avait également rendu public ses comptes, faisant état pour sa part d’un déficit de 13,6 millions d’euros.

« Dans l’ensemble, une perte de 11,3 millions de livres a été déclarée pour 2023/24 – avec des pertes à périmètre constant sur les 12 mois au 31 mai 2024 de 8 millions de livres (2023 – 10,1 millions de livres) », a confirmé Scottish Rugby dans sa communication officielle.

Le bilan couvre une période exceptionnelle de 13 mois (du 1er juin 2023 au 30 juin 2024), l’ajout d’un mois ayant généré une perte supplémentaire de 3,3 millions de livres.

Les responsables de Scottish Rugby ont affirmé avoir mis en place un plan pour rétablir la santé financière de l’organisation. Bien qu’ils reconnaissent l’ampleur de cette perte, ils précisent qu’une série de mesures sont déjà en cours pour réduire les coûts en 2024-25, avec pour objectif d’atteindre la rentabilité en 2025-26.

D’après la fédération, les principaux facteurs de ce déficit incluent des dépenses accrues dans le rugby professionnel, la haute performance et le soutien aux clubs et écoles, des coûts supplémentaires liés à un mois supplémentaire de charges d’exploitation, à la préparation et participation de l’Écosse à la Coupe du Monde de Rugby 2023, ainsi que la transition vers un nouveau parcours pour les joueurs et liquidation des Super Series et des investissements continus dans le rugby féminin et les équipes professionnelles.

France Rugby : perte de 19 M€

Alors que l’évènement France 2023 devait regonfler durablement les finances de la FFR, celle-ci a au contraire connu un déficit de 19,6 millions d’euros, soit « plus de 10 fois inférieur à la projection établie dans le budget de candidature », rappelle L’Équipe dans son édition du 29 novembre, évoquant les conclusions d’un rapport provisoire de la Cour des Comptes sur la gestion de la Coupe du Monde de Rugby 2023.

« On nous disait que la Coupe du monde allait rapporter 5 millions d’euros : progressivement, on a découvert que la Coupe du monde va perdre jusqu’à 36 millions d’euros. Comme la Fédération est actionnaire à 55% du GIE (groupement d’intérêt économique, NDLR), ça fait 19 millions d’euros de pertes additionnelles. Voilà la vérité des chiffres », avait confirmé Florian Grill au début de l’été, alors qu’il menait campagne pour sa réélection à la tête de la Fédération Française de Rugby (FFR).

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Jahmirwayle 1 hour ago
'Unbelievable' Henry Pollock predicted his first Test try would be on the wing

It started with a gut-wrenching realization. I’d been duped. Months earlier, I’d poured $133,000 into what I thought was a golden opportunity a cryptocurrency investment platform promising astronomical returns. The website was sleek, the testimonials glowed, and the numbers in my account dashboard climbed steadily. I’d watched my Bitcoin grow, or so I thought, until the day I tried to withdraw it. That’s when the excuses began: “Processing delays,” “Additional verification required,” and finally, a demand for a hefty “release fee.” Then, silence. The platform vanished overnight, taking my money with it. I was left staring at a blank screen, my savings gone, and a bitter taste of shame in my mouth.I didn’t know where to turn. The police shrugged cybercrime was a black hole they couldn’t navigate. Friends offered sympathy but no solutions. I spent sleepless nights scouring forums, reading about others who’d lost everything to similar scams. That’s when I stumbled across a thread mentioning a group specializing in crypto recovery. They didn’t promise miracles, but they had a reputation for results. Desperate, I reached out.The first contact was a breath of fresh air. I sent an email explaining my situation dates, transactions, screenshots, everything I could scrape together. Within hours, I got a reply. No fluff, no false hope, just a clear request for more details and a promise to assess my case. I hesitated, wary of another scam, but something about their professionalism nudged me forward. I handed over my evidence: the wallet addresses I’d sent my Bitcoin to, the emails from the fake platform, even the login credentials I’d used before the site disappeared.The process kicked off fast. They explained that scammers often move funds through a web of wallets to obscure their tracks, but Bitcoin’s blockchain leaves a trail if you know how to follow it. That’s where their expertise came in. They had tools and know-how I couldn’t dream of, tracing the flow of my coins across the network. I didn’t understand the technical jargon hash rates, mixing services, cold wallets but I didn’t need to. They kept me in the loop with updates: “We’ve identified the initial transfer,” “The funds split here,” “We’re narrowing down the endpoints.” Hours passed , and I oscillated between hope and dread. Then came the breakthrough. They’d pinpointed where my Bitcoin had landed a cluster of wallets tied to the scammers. Some of it had been cashed out, but a chunk remained intact, sitting in a digital vault the crooks thought was untouchable. I didn’t ask too many questions about that part; I just wanted results. They pressured the right points, leveraging the blockchain evidence to freeze the wallets holding my funds before the scammers could liquidate them. Next morning, I woke up to an email that made my heart skip. “We’ve secured access to a portion of your assets.” Not all of it some had slipped through the cracks but $133,000 worth of Bitcoin, my original investment, was recoverable. They walked me through the final steps: setting up a secure wallet, verifying the transfer, watching the coins land. When I saw the balance tick up on my screen, I sat there, stunned. It was real. My money was back.The ordeal wasn’t painless. I’d lost time, sleep, and a bit of faith in humanity. But the team at Alpha Spy Nest Recovery turned a nightmare into a second chance.  I’ll never forget what they did. In a world full of thieves, they were the ones who fought to make things right. Contacts below: email: Alphaspynest@mail.com, WhatsApp: +14159714490‬, Telegram: https://t.me/Alphaspynest

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J
Jahmirwayle 1 hour ago
25 Six Nations Memorable Moments: 5 to 1

It started with a gut-wrenching realization. I’d been duped. Months earlier, I’d poured $133,000 into what I thought was a golden opportunity a cryptocurrency investment platform promising astronomical returns. The website was sleek, the testimonials glowed, and the numbers in my account dashboard climbed steadily. I’d watched my Bitcoin grow, or so I thought, until the day I tried to withdraw it. That’s when the excuses began: “Processing delays,” “Additional verification required,” and finally, a demand for a hefty “release fee.” Then, silence. The platform vanished overnight, taking my money with it. I was left staring at a blank screen, my savings gone, and a bitter taste of shame in my mouth.I didn’t know where to turn. The police shrugged cybercrime was a black hole they couldn’t navigate. Friends offered sympathy but no solutions. I spent sleepless nights scouring forums, reading about others who’d lost everything to similar scams. That’s when I stumbled across a thread mentioning a group specializing in crypto recovery. They didn’t promise miracles, but they had a reputation for results. Desperate, I reached out.The first contact was a breath of fresh air. I sent an email explaining my situation dates, transactions, screenshots, everything I could scrape together. Within hours, I got a reply. No fluff, no false hope, just a clear request for more details and a promise to assess my case. I hesitated, wary of another scam, but something about their professionalism nudged me forward. I handed over my evidence: the wallet addresses I’d sent my Bitcoin to, the emails from the fake platform, even the login credentials I’d used before the site disappeared.The process kicked off fast. They explained that scammers often move funds through a web of wallets to obscure their tracks, but Bitcoin’s blockchain leaves a trail if you know how to follow it. That’s where their expertise came in. They had tools and know-how I couldn’t dream of, tracing the flow of my coins across the network. I didn’t understand the technical jargon hash rates, mixing services, cold wallets but I didn’t need to. They kept me in the loop with updates: “We’ve identified the initial transfer,” “The funds split here,” “We’re narrowing down the endpoints.” Hours passed , and I oscillated between hope and dread. Then came the breakthrough. They’d pinpointed where my Bitcoin had landed a cluster of wallets tied to the scammers. Some of it had been cashed out, but a chunk remained intact, sitting in a digital vault the crooks thought was untouchable. I didn’t ask too many questions about that part; I just wanted results. They pressured the right points, leveraging the blockchain evidence to freeze the wallets holding my funds before the scammers could liquidate them. Next morning, I woke up to an email that made my heart skip. “We’ve secured access to a portion of your assets.” Not all of it some had slipped through the cracks but $133,000 worth of Bitcoin, my original investment, was recoverable. They walked me through the final steps: setting up a secure wallet, verifying the transfer, watching the coins land. When I saw the balance tick up on my screen, I sat there, stunned. It was real. My money was back.The ordeal wasn’t painless. I’d lost time, sleep, and a bit of faith in humanity. But the team at Alpha Spy Nest Recovery turned a nightmare into a second chance.  I’ll never forget what they did. In a world full of thieves, they were the ones who fought to make things right. Contacts below: email: Alphaspynest@mail.com, WhatsApp: +14159714490‬, Telegram: https://t.me/Alphaspynest

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