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Après 119 sélections et 754 points inscrits, l'Anglaise Emily Scarratt raccroche

Angleterre vs. Canada lors de la finale de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 à l’Allianz Stadium, à Londres, le 27 septembre 2025. Emily Scarratt célèbre la victoire avec ses coéquipières. (Photo : Morgan Harlow – World Rugby / World Rugby via Getty Images)

Emily Scarratt, la légende du rugby anglais, raccroche les crampons après 119 sélections et 754 points inscrits sous le maillot des Red Roses; un record absolu. Deux Coupes du Monde gagnées (dont la dernière cette année), un palmarès colossal. Et une dernière page écrite dans la lumière : celle d’une pionnière qui aura marqué l’histoire du rugby féminin mondial.

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À 35 ans, la trois-quarts centre emblématique de l’équipe d’Angleterre a officialisé sa retraite ce mardi 21 octobre. Sa dernière apparition ? Seulement vingt minutes face aux États-Unis, lors du match d’ouverture de la Coupe du Monde de Rugby féminine, en septembre dernier au Stadium of Light de Sunderland. Un dernier cap dans un stade plein à craquer.

Ensuite, elle est restée une présence constante en bord de terrain, à porter l’eau, à encourager, à incarner cet esprit Red Roses jusqu’au bout. Elle est restée debout, au service du groupe, jusqu’au sacre contre le Canada devant 81 885 personnes à l’Allianz Stadium.

Son impact va bien au-delà des stats car Emily Scarratt, c’est un sens du jeu, une précision chirurgicale au pied, des skills hors norme, un leadership naturel. Son nom reste à jamais lié au sacre de 2014. Sa botte avait cloué le Canada à Paris. Une réponse cinglante à la désillusion de 2010, où, à 20 ans seulement, elle s’était inclinée en finale face à la Nouvelle-Zélande. Un tel début, on s’en souvient.

Mais l’histoire d’Emily Scarratt, c’est aussi celle d’un combat contre la douleur. En 2023, elle subit une opération délicate du rachis cervical pour une hernie discale menaçant sa moelle épinière. Treize mois de rééducation, un retour au jeu retardé, la première édition du WXV1 manquée. Et une reprise en février 2024 avec Loughborough Lightning.

En dix-sept ans de carrière internationale, elle a tout connu : cinq Coupes du Monde de Rugby, onze Tournois des Six Nations remportés, un titre de joueuse World Rugby de l’année en 2019, une médaille olympique de bronze à Rio, un capitanat à 7 avec la Team GB, et une carrière construite dès l’adolescence, entre Leicester Forest et Lichfield Ladies.

Elle aurait pu choisir une bourse aux États-Unis pour le basket ou poursuivre une carrière de joueuse de hockey. Elle a finalement choisi le rugby. Emily a fait partie de la première vague de joueuses professionnelles en 2014 avec le contrat à 7, avant de revenir au XV en 2019. En plus d’être une joueuse exemplaire, elle est co-animatrice du podcast « The Good, The Scaz & The Rugby » et consultante pour TNT Sports.

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Aujourd’hui, elle entame une nouvelle étape. Elle entraîne déjà à Loughborough, et va accompagner la RFU dans un rôle de mentor auprès des jeunes joueuses.

« Et oui, ça a été un sacré parcours », sourit-elle dans une vidéo diffusée par son club. « J’ai rencontré certaines de mes meilleures amies au monde grâce à ce sport. Et là, c’est la fin. C’est le bon moment, clairement. C’est une décision qui m’appartient ; mon corps va bien. Et j’ai hâte de voir ce qui m’attend pour la suite.

« Il y a quand même un petit pincement au cœur, parce que tu sais que tu rejoueras plus jamais au sport que t’aimes autant. Mais c’est le bon moment. Et j’espère qu’en restant un peu dans des rôles de coach, je pourrai partager un peu de ce que je sais avec les autres qui arrivent derrière, et les aider dans leur parcours.

« Représenter ton pays, c’est ce qu’il y a de plus fort. Le monde qu’on attire maintenant dans les stades, c’est juste fou. L’énergie, les trucs qu’on reçoit, les cadeaux, les pancartes, les messages… Merci à tout le monde. On les voit vraiment, on les entend. Et franchement, quand je repense à quand j’ai commencé à jouer à cinq ans, puis à ma première sélection à dix-huit ans, et à tout ce qui s’est passé depuis… le changement dans ce sport est dingue. Et oui, je suis assez fière d’avoir fait partie de cette aventure. »

John Mitchell, sélectionneur de l’Angleterre, rend hommage : « Emily est une joueuse unique. Ses qualités, son sang-froid sous la pression et son exemplarité constituent une référence pour toutes celles et tous ceux qui l’entourent. Il n’y a pas de meilleur exemple que ce qu’elle a montré lors de la dernière Coupe du monde, où elle a apporté énormément en dehors du terrain, même si elle n’a pas joué autant qu’elle l’aurait souhaité. C’est tout simplement le genre de personne exceptionnelle qu’elle est. »

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