Perpignan enchaîne une 3e défaite : « ça fout les boules » dit Azema
Avant la fin de la troisième journée de Top 14, l’USAP en est au même point que l’an passé : déjà dans le dur, déjà à jouer sa survie avec une décevante 12e place méritée après trois défaites de rang.
A l’inverse, sur la lancée de leur succès fondateur face à l’UBB, les Racingmen ont confirmé leur renouveau en allant prendre Aimé-Giral (28-15). Perpignan n’a pas tenu la distance, troué trois fois avant la mi-temps notamment par le funambule Vinaya Habosi.
Les intentions de révolte étaient là mais il y a eu trop de maladresses chez les sang et or pour espérer mieux. Une bagarre entre les deux équipes a même éclaté quelques minutes avant la fin de la rencontre en bord de terrain et des spectateurs ont jeté des objets et de la bière sur la pelouse en direction des joueurs.
« Je comprends que les gens soient en colère. La frustration est la même pour nous », regrette l’entraîneur Franck Azema.
« On a perdu nos trois premiers matchs, mais celui-là, c’est certainement celui où on a le plus produit. Dans l’état d’esprit, je préfère ça. Maintenant, il faut être réaliste, appliqué, ne pas perdre le ballon au quatrième temps de jeu, ne pas faire un en-avant, réussir un lancer. Toutes ces petites choses qui nous échappent. »
Alors que Perpignan maîtrisait son entame, tout a commencé à dérailler au bout d’un quart d’heure de jeu seulement, encaissant trois essais en 20 minutes. Menant 10-0 à la 13e, Perpignan s’est retrouvé à son tour mené 10-22 à la pause, avant de s’incliner 15-28. Troisième défaite de rang après un 31-13 à Toulouse et un 19-26 face à l’Aviron Bayonnais.
« Aujourd’hui, on est tout le temps frustré. En colère, déçu, tout ce que tu veux », soupire Azema. « Tu joues tout le temps pour préparer à gagner des matchs. Alors oui, c’est frustrant. Parce qu’en plus tu dois l’expliquer. Qu’est-ce qu’on va dire ? Qu’il nous manque du réalisme ? On a des opportunités pour tuer le match. On est à 10-0, on a deux occasions. Et quand on perd ce réalisme, on devient fébrile et on met l’adversaire en confiance. En deux temps, ils marquent sans forcer. Tout au long du match, ça a été comme ça.
« On n’a pas envie de passer pour des pipes… »
« On est capables de revenir, on a encore des opportunités dans les vingt dernières minutes, trois ou quatre près de la ligne. Sur le premier essai, on avait très bien manœuvré. Et puis petit à petit, on sort de nos systèmes. On veut faire quelque chose de magique, alors qu’on n’a pas besoin de ça. Il suffit de rester appliqués dans ce qu’on produit.
« Ça fout les boules, parce qu’on n’a pas envie de passer pour des pipes. On passe notre temps à s’entraîner pour bonifier les choses. Mais le rendu… On est dans le dur. Et c’est quand t’es dans le dur que tu vois sur qui tu peux compter, et comment on va être serrés entre nous ou pas. »
Avec un déplacement à La Rochelle qui a lui aussi du mal à bien lancer sa saison, l’USAP n’a déjà plus le choix que d’accélérer.
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