« Le rugby à sept ? C’est du tiki-taka »

Par Luke Norman
Vuiviwa Naduvalo (Fidji) transperce la défense de l'Afrique du Sud lors de la deuxième journée du HSBC SVNS 2024 au HBF Park, le 27 janvier 2024 à Perth, en Australie. Crédit photo : Mike Lee - KLC fotos pour World Rugby

Jouer et entraîner au rugby a peut-être été le travail de Gareth Baber pendant plus de décennies qu’il ne veut bien l’admettre, mais mettez-le devant un bon match de rugby à sept et vous en ferez un homme heureux.

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« Vous ne pouvez pas reprendre votre souffle lorsque vous regardez un grand match de rugby à sept », explique Baber avant la prochaine étape du HSBC SVNS 2024, qui débutera à Vancouver le vendredi 23 février.

« Il y a du danger et du risque dans tout ce que tout le monde fait. C’est à la fois exaltant et épuisant. »

Le rugby à sept est, selon le Gallois, le rugby résumé à son glorieux noyau.

A toute vitesse

« Quand on imagine un terrain de jeu, qu’on réunit six ou sept personnes et qu’elles jouent, ce qu’elles font naturellement, c’est courir l’une vers l’autre et passer le ballon dans l’espace », explique Baber.

« Cette corrélation entre la compréhension de l’espace et la façon de l’utiliser, c’est le jeu de rugby et la raison pour laquelle j’aime le rugby à sept. »

Le rythme est sans aucun doute un élément clé, et pas seulement de la manière la plus évidente.

« Quand on parle de vitesse, il y a plusieurs choses qui me viennent à l’esprit », poursuit celui qui a mené l’équipe masculine des Fidji à un record de 11 victoires sur le circuit mondial entre 2017 et 2021. « La vitesse de quelqu’un qui court 80 mètres et qui bat tout le monde parce qu’il est plus rapide.

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« Mais il y a également la vitesse nécessaire pour créer de la pression dans le match en augmentant la cadence à laquelle vous faites les choses. »

Deux équipes masculines de premier plan au niveau mondial – dont l’une que Baber connaît parfaitement – incarnent cette idée de la vitesse au rugby à sept.

« Les Fidjiens attaquent les défenseurs à une telle vitesse que ceux-ci ont du mal à se mettre en position pour plaquer », explique Baber.

« Ce n’est peut-être que sur six ou sept mètres, mais ils se servent de cette vitesse d’une manière différente pour créer une pression sur deux ou trois défenseurs, ce qui leur donne l’occasion d’aller ensuite jouer ailleurs.

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« En revanche, l’Afrique du Sud adopte une approche totalement différente : elle bat les équipes en étant plus rapide que tout le monde dans tout ce qu’elle fait. »

Du basket et du foot

C’est pourquoi, pour Gareth Baber, le rugby à sept s’apparente au mouvement ininterrompu du « basket-ball intégral », ou au « football tiki-taka », ce mouvement continu du ballon autour d’une série de passes rapides rendu célèbre par l’équipe du FC Barcelone.

Ajoutez à cela des offloads impressionnants et il n’est pas étonnant que le HSBC SVNS séduise tant de fans dans le monde entier.

« Ce que vous essayez de faire en permanence en tant qu’attaquants, c’est d’attirer les défenseurs dans une zone, soit pour ouvrir des espaces ailleurs, soit pour vous permettre de les devancer dans l’espace suivant : le offload en est un exemple classique », détaille Baber, expliquant pourquoi ses anciens protégés aux Fidji excellent dans cette technique individuelle des plus excitantes.

« Ce qu’ils savent faire en particulier, c’est reconnaître le langage corporel et anticiper ce que le porteur du ballon va faire pour se placer dans l’espace suivant.

« Ils ont ensuite la capacité, lors du plaquage, de libérer leurs bras, et une conscience innée de la subtilité de la passe. »

C’est tout cela qui conduit aux passes de style basket-ball par-dessus et derrière la tête qui définissent souvent le jeu des Fidji – et, plus important encore, qui aboutissent à des essais.

Le flair

Tout ce flair offensif repose sur quelques principes de base du rugby. Baber en cite quatre : la réception et la passe, une bonne technique de plaquage, le travail dans la zone de contact et un jeu de course solide. Mais il y en a une autre, qui pourrait en surprendre plus d’un. Il s’agit d’une technique individuelle qui, selon Baber, est encore souvent sous-utilisée.

« Où que vous soyez sur le terrain, si vous pouvez repérer que la défense n’est pas en position pour protéger l’espace derrière, alors les joueurs qui ont cette capacité – presque un instinct de footballeur – sont capables de créer de la subtilité dans un coup de pied, que ce soit pour eux ou pour les autres. C’est un élément clé de l’attaque au rugby à sept.

« Tout ce dont vous avez besoin pour réunir tous ces éléments, c’est d’une “vision” et d’une “capacité à voir des schémas dans le jeu qui sont toujours présents”. »

Simple ? Peut-être pas. Mais brillant ? Certainement.

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