Samuel Ezeala (Stade Français) : « Tout faire pour bien finir la saison »
« On va tout faire pour bien finir la saison » : passé par Clermont et Pau, l’ailier ou centre du Stade Français Samuel Ezeala revient sur son expérience à Paris, en grand danger dans le championnat, douzième au classement avant le derby francilien contre le Racing 92 dimanche.
Comment vous sentez-vous depuis votre arrivée à Paris cet été ?
« C’est un peu mitigé, j’ai eu beaucoup de mal en début de saison. Quand tu arrives dans une grande ville où tu ne connais personne… Même le rugby, c’est différent par rapport à des plus petites villes : il y a un peu moins de cohésion dans le groupe dans le sens où les gens habitent dans des appartements. Ce n’est pas comme quand tu peux aller à la campagne chez les autres joueurs faire des barbecues. Il y a des joueurs qui font en sorte qu’il y ait ça, mais au début ce n’était pas évident. Et c’est vrai quand les résultats ne sont pas là, après les matches on a moins envie de faire des choses ensemble. »
Vous avez connu beaucoup de blessures dans votre première partie de carrière, plus maintenant. Comment expliquez-vous ça ?
« J’ai surtout connu des blessures très graves, plus que nombreuses. Je ne saurais pas dire ce que j’ai changé, mais j’ai changé. Je mange peut-être mieux, mais je pense que ce sont aussi des cycles, des spirales négatives… C’est vrai que j’ai pris de la maturité, je connais beaucoup mieux mon corps. Si je sens quelque chose à l’échauffement, je sens si je ne suis pas bien, je vais peut-être forcer un peu moins. »
« C’est compliqué d’arriver dans un club demi-finaliste et de jouer le maintien »
Centre, ailier… Quel poste préférez-vous ?
« Après ma blessure au genou, j’ai pris un peu de poids, j’étais moins rapide. On me disait que j’avais des mains, que je défendais bien, on m’a testé au centre. Et moi après mes blessures aux ischios, je ne me sentais plus de répéter les sprints à l’aile, au centre c’est une course plus constante. Et à Pau, j’ai rejoué à l’aile, j’ai retravaillé ma vitesse, retrouvé la confiance. Et aujourd’hui ça m’a apporté beaucoup de jouer au centre, sur la communication, avoir la tête haute, observer… Et je me suis amélioré techniquement, sur les courses… »
Comment vivez-vous le fait d’être arrivé l’été dernier dans un club demi-finaliste de Top 14 et de vous retrouver à jouer le maintien ?
« C’est compliqué, bien sûr, quand tu arrives dans un club demi-finaliste et qu’après, tu te retrouves à jouer le maintien. Les gens qui m’ont présenté le projet, Laurent Labit et aussi Karim Ghezal, ne m’entraînent plus (le club s’est séparé des deux entraîneurs au fil de la saison, NDLR). Et moi qui ai signé sur la durée, j’ai déjà eu des expériences où ça s’est très mal passé avec un changement de coach. Mais je relativise et me dit que c’est une expérience à vivre, on va tout faire pour bien finir la saison. »
Est-ce que tout le groupe est conscient du risque de finir à la 13e place (synonyme de barrage contre le perdant de la finale de Pro D2) ?
« Je pense que oui. Quand on perd à Montpellier (défaite 38-32 après avoir mené 29-3), malheureusement, c’est un match qu’on ne doit jamais perdre, c’est notre faute. Si on avait gagné là-bas, on aurait pu dire au revoir derrière nous, pourquoi pas viser plus haut. Là malheureusement, on va y aller match après match. Il faut se détacher de la zone du bas. C’est inquiétant qu’on se retrouve à jouer avec le feu. La 13e place (et le barrage), moi je n’ai jamais joué un match comme ça. »
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