Le XV de France soigne son mental à l’approche du Six Nations
La mise en place d’une cellule psychologique au sein du XV de France pour accompagner et mieux gérer la haute performance des joueurs avait été tentée lors des Autumn Nations Series. Une réponse à la tournée dramatique de juillet en Amérique du Sud et tout ce qui s’en est suivi. C’est d’ailleurs suite à l’un de ces entretiens entre les joueurs et une psy que l’affaire Matthieu Jalibert avait fuité en novembre.
Non sélectionné pour jouer contre la Nouvelle-Zélande, le demi d’ouverture de l’UBB s’était ouvert sur son mal-être, son sentiment d’incompréhension. Plusieurs discussions plus tard, le joueur était rentré plus tôt que prévu chez lui, refusant d’être appelé en bouche-trou en cas de forfait de dernière minutes.
Faire sortir ce qu’on a sur le coeur
Dans ce schéma, Jalibert n’était pas le seul dans cette situation de remise en question des cadres du XV de France. Charles Ollivon et Gaël Fickou l’ont été aussi, mais ont visiblement mieux su gérer cet aspect émotionnel. Clairement, Jalibert avait besoin d’outils pour faire face à cette situation et la cellule psy a parfaitement joué son rôle, en dépit des débats qui ont fleuré ici et là ensuite, laissant entendre que son avenir avec l’équipe de France était grillé.
Fort de ce besoin de débriefer, la cellule psychologique est donc reconduite le temps du Tournoi des Six Nations, que ce soit pour les joueurs comme pour les membres du staff (32).
« Cela nous permet d’avoir des ‘warnings’ sur des aspérités, des problèmes qui ne sont pas bien traités et de nous améliorer », confirme Fabien Galthié dans une interview au Midi Olympique, en considérant que apprendre à mieux gérer ses émotions aide à y voir plus clair et à prendre de meilleures décisions.
Du sérieux et du sourire
En complément, le staff tient à ce que « le groupe vive bien », comme il est de coutume de dire, permettre de dégager un temps pour tout : pour le sérieux et la déconnade.
« La convivialité doit exister en permanence. A Marcoussis, le petit-déjeuner doit être convivial. Le dîner et la réunion de 9h aussi », insiste Galthié.
« Tout est question d’équilibre. Il faut du sérieux et du sourire. Et puis, la liberté doit aussi être importante, mais elle s’arrête là où celle des autres débute. Tout cela confère au bien-être. Nos agendas sont construits autour du bien-être. »
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