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Juan Imhoff : « Jouer contre la France, c’est jouer contre le maître »

Juan Imhoff dans le BastaShow

Pour les Français, jouer contre la Nouvelle-Zélande est toujours un grand moment. Un sommet du rugby. Quand on a demandé à chacun des joueurs de l’équipe de France juste avant que ne commencent les Autumn Nations Series, quel match entre le Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine ils attendaient avec impatience, pas un n’a répondu le Japon. Pas un n’a répondu l’Argentine. Pour tous, c’était la Nouvelle-Zélande. Même s’il est d’usage de dire que « tous les matchs comptent »…

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Rencontre
Internationals
France
37 - 23
Temps complet
Argentina
Toutes les stats et les données

On aurait posé la même question aux Argentins, quelle équipe entre l’Italie, l’Irlande et la France ils attendaient le plus de rencontrer, ils auraient répondu : la France.

Une relation intense

« Pour nous, la France reste notre rêve », affirme Juan Imhoff dans le troisième épisode du BastaShow, saison 3, à voir en exclusivité sur RugbyPass TV. Dans un entretien exclusif avec Matthieu Bastareaud et témoignant d’une rare émotion, l’ancien ailier international des Pumas (36 ans, 43 sélections), revient sur cette rivalité qui transcende la raison.

Si les rapports ont toujours été tendus entre les deux équipes, le tournant a eu lieu en 2007, lors de la Coupe du Monde de Rugby chez les Bleus. Après une rouste en ouverture, les Pumas ont griffé une deuxième fois lors du match pour la troisième place ceux qui ne s’étaient pas encore remis de la lecture de la lettre de Guy Mollet.

Face à face

5 dernières rencontres

Victoires
4
Nuls
0
Victoires
1
Moyenne de points marqués
28
21
Le premier essai gagne
40%
L'équipe recevante gagne
80%

« C’est ce qui m’a fait basculer dans la tête pour savoir vraiment ce que je voulais faire. Ça encourageait, ça motivait des gens à devenir une nouvelle génération. Avec Juan Hernandez, Agustín Pichot… Franchement, c’était pas ouf ce qu’ils faisaient, mais la défense, l’engagement, l’image qu’ils donnaient… c’était incroyable », raconte celui qui gagnera sa première cape deux ans plus tard.

La claque de 2014

Et puis il y a eu la tournée de l’Argentine en 2014. Depuis la Coupe du Monde, les Français avaient eu l’occasion de régler leurs comptes à plusieurs reprises : quatre victoires en six matchs. Et en cette fin novembre 2014, pour le dernier match de leur tournée victorieuse marquée par de beaux succès contre les Fidji et l’Australie, l’Argentine était le dessert qu’ils s’apprêtaient à dévorer.

« La tournée 2014, c’était chaud. Pour nous, c’était une finale de Coupe du Monde », se souvient Juan Imhoff en n’éludant rien de la tension qui régnait aussi bien sur le terrain que dans les vestiaires.

Ce soir-là, les Pumas ont déployé une telle énergie que les Bleus de Saint-André en sont sortis sonnés. « Pour nous, la France reste notre rêve. Pourquoi on met autant d’énergie ? parce que c’est le respect : pour ton père, ton mentor. C’est là où on s’engage davantage. C’est une façon de montrer le respect, c’est de battre le professeur, celui qui te motive et t’inspire », assène Imhoff.

« Avec la France, c’est un peu une relation grand frère, petit frère. Je suis venu en France, j’ai fait toute ma carrière, j’ai appris la langue, j’ai appris la culture, l’histoire. C’est là où on veut montrer qu’on est là. »

« On a eu la trouille »

Jusqu’au coup de sifflet, la pression est énorme pour cette jeune équipe face à des Français galvanisés de jouer chez eux, dans leur Stade de France plein à craquer. Ah ça non, ils allaient pas refaire le coup de la Coupe du Monde, quand même !

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« Tous les joueurs argentins parlaient français et comprenaient ce qui se disaient sur ce match. Là où les gens se trompent, c’est quand ils disent qu’un joueur de rugby n’a pas peur. C’est pas vrai. On a eu la trouille. On était morts de peur. On n’était pas rassuré », révèle le joueur.

« Ce qu’on a fait, c’est de revenir aux bases, de simplifier les choses et de tout donner. On s’est dit ‘on donne tout, le résultat on s’en fout’. »

Alors ils ont tout donné jusqu’à l’emporter 13-18. Ce n’était que la deuxième fois de sa carrière que Imhoff jouait la France (la première était une victoire des Bleus deux ans plus tôt à Lille – 39-22).

Le syndrome de l’intrus

Et malgré tout, encore aujourd’hui, il y a comme un sentiment d’infériorité pour les Sud-Américains, même à la veille de se retrouver un vendredi soir, pour la troisième fois en cinq mois.

 

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« L’équipe de France, ça fait quelques années qu’elle est très en forme. On est invité à la table des grands pour au moins se concurrencer, voir où on est aujourd’hui. C’est là que ça va rendre le match un peu plus compliqué. Quand t’as rien à perdre, tu le joues différemment. Dans la tête, ça joue », estime Juan Imhoff.

Il se trouvait en tribunes lors de la victoire contre les All Blacks samedi 16 novembre. L’ambiance, l’avant-match qui prend aux tripes, il n’a rien manqué. « J’étais avec Max Machenaud, on s’est regardé… J’avais qu’une envie, c’est d’être là-dedans. Ça donne envie, ça fait rêver. C’était incroyable », dit-il.

Vendredi soir, on remet ça.

Visionnez gratuitement le documentaire en cinq épisodes “Chasing the Sun 2” sur RugbyPass TV (*non disponible en Afrique), qui raconte le parcours des Springboks dans leur quête pour défendre avec succès leur titre de Champions du monde de rugby

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E
Easy_Duzz-it 5 hours ago
Scott Robertson has to take charge of his All Blacks in 2025

Super rugby is bleeding . when was the last year super rugby made profit ? . Real growth is determined by how much money you generate . Remember super rugby is a business first and currently it's not optimal . Australia will always be wiping boys in super rugby , they don't have the path ways that we do . In Australia union is made for private school kids and with that in mind it'll never grow bigger than what it is . And the South africans would be wiping boys again if they came back to super rugby . because the time differences is too much on the body . So super rugby as a genuine profitable product is a lie .


So what's the plan ? . It's quite simple really you cut off super rugby and stop the bleeding . put all the money back into the remaining competitions . Get the 1st 15 back on tv and have content creators at every level of the game making highlight reels for all the up and coming stars . the faster people know who players are , the interest will grow . streamers are the new stars of this generation . So NZRU should follow suite . watch these kids from 1st 15 and follow them all the way to the top . Some will succeed but most will fail . But that's the real point of interest . To see who will make it . And who wont .


Of coarse the quality of rugby will drop for a little , but once rivalries spark again . it wont take long for performances to lift and with that quality will only improve . All of a sudden the player exodus is a hoax just like covid and only our very best players leave to off shore pastures because they conquered every level in New Zealand and theres nothing left here to do .


I also have no ideas for equilibrium . I only have simple and easy solutions for the current problems in NZ rugby . You said we 20 of our best are currently off sure . Being the best means you are good enough to wear the All Black jersey . Currently only 3 players off shore would fit that criteria . Mounga , Frizell and Fainga nuku . so who are the rest ? . I also haven't read any stories about 100k offers to any up and coming talent . If there's a link you would like to share on that matter , I would definitely take the time to read it . Also don't be worried about who will play for the All Blacks and who wont . 10-15 years ago the "Tongan Thor Taniela Tupou" was a menace in 1st 15 he left to play for the wallabies . Yes he would have been a great asset for the All Blacks . But at the end of the day . Money only keeps the lights on , We only want players who want to play for the black jersey no matter where they play in the world .


We don't poses the world cup . But we are still the best in the world at rugby , of that I have no doubt . And if Razor gets his way results will follow quickly .

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