Japon : réforme des quotas pour favoriser les joueurs locaux
Les dirigeants du rugby japonais ont annoncé mardi 13 mai une réforme visant à durcir les quotas de joueurs étrangers dans les clubs du pays, afin de favoriser l’émergence de joueurs locaux, par opposition notamment aux naturalisés, très nombreux y compris au sein du XV national.
A l’image de son capitaine actuel, Michael Leitch, né en Nouvelle-Zélande avant de déménager au Japon à l’âge de 15 ans dans le cadre d’un programme éducatif, le rugby nippon s’est beaucoup appuyé sur des joueurs naturalisés pour développer la pratique et tenter de rivaliser avec les grandes nations du ballon ovale -en 2019, le Japon est parvenu, à domicile, à atteindre pour la première fois les quarts de finale d’une Coupe du monde.
Au moins huit joueurs ayant grandi au Japon dans chaque club
Mardi, la Ligue nationale de rugby (Japan Rugby League One) a toutefois indiqué qu’à compter de la saison 2026-27, les clubs japonais devraient compter sur le terrain au moins huit joueurs ayant grandi au Japon –c’est à dire ayant passé au moins six ans dans le système éducatif japonais avant l’entrée au lycée.
Une exception sera faite pour les joueurs naturalisés comptant plus de 30 sélections avec le Japon -une catégorie dans laquelle entre Michael Leitch avec 87 capes.
A l’inverse, d’autres internationaux japonais actuels seront exclus de cette catégorie comme le centre d’origine australienne Dylan Riley (20 sél.), qui évolue depuis 2018 à Saitama, ou le deuxième ligne d’origine néo-zélandaise Warner Dearns (4 sél.), joueur des Toshiba Brave Lupus à Tokyo depuis 2021.
« Nous cherchons juste à mettre un peu plus le curseur du côté des joueurs japonais dans la mesure où la League One est une compétition japonaise. »
Selon le règlement actuel, les clubs japonais doivent aligner au moins 11 joueurs sélectionnables au sein du XV national, ce qui inclut des joueurs évoluant depuis seulement quatre ans dans une formation du pays, tels Riley et Dearns.
« C’est un équilibre délicat à trouver », a commenté un dirigeant de la Ligue japonaise, Hajime Shoji. « Nous cherchons juste à mettre un peu plus le curseur du côté des joueurs japonais dans la mesure où, après tout, la League One (le championnat national, ndlr) est une compétition japonaise. »
« Nous pensons que les opportunités d’apprentissage et de développement pour les joueurs japonais augmenteront avec ce changement, sans pour autant nuire à l’attractivité pour les joueurs étrangers », a ajouté ce responsable.
Lors de la dernière finale du championnat national, plus de la moitié des joueurs alignés n’étaient pas natifs du Japon.
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