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France – Nouvelle-Zélande : le coaching qui a tout changé autour de la 50e

PARIS, FRANCE - 16 NOVEMBRE : Peato Mauvaka (France) lors du match des Autumn Nations Series 2024 entre la France et la Nouvelle-Zélande (All Blacks) au Stade de France le 16 novembre 2024 à Saint-Denis près de Paris, France. (Photo par Jean Catuffe/Getty Images)

La victoire de l’équipe de France sur la Nouvelle-Zélande (30-29) a tenu à un point. Mais aussi à une stratégie qu’il a fallu appliquer. Et l’une des clés était le coaching. Pour bien comprendre, il faut remonter quelques jours en arrière.

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Invité du BastaShow dans la semaine, l’ancien All Black Joe Rokocoko (68 sélections, période 2003-2010), actuel entraîneur du Racing 92 en charge des skills, confiait que les Néo-Zélandais se préparaient toujours de la même façon pour gérer au mieux les blocs stratégiques de 20 minutes d’un match.

Les 20 premières minutes, c’est le côté émotionnel qu’il faut évacuer. Et les 20 dernières, c’est le coup de boost qu’il faut donner. Une situation que l’on a pu effectivement observer au Stade de France samedi 16 novembre : jouer à fond dès le début et faire rentrer son banc autour de l’heure de jeu. Entre les deux, faire ce que la Néo-Zélande fait de mieux : jouer.

Les All Blacks ont parfaitement géré leur entame de match dominant les mêlées, perturbant les conquêtes, jouant à fond au près (un coup de pied pour 12 passes, le double des Français), mettant la France sur le reculoir en permanence. A la 27e, ils mènent 14 à 3. A la pause, il y a toujours 7 points d’écart.

A la 49e, tout change

« On a un très mauvais scénario », résume le sélectionneur Fabien Galthié. « Très tôt, sur un temps fort, on blesse notre pilier droit (Tevita Tatafu, sorti à la 9e et remplacé par Georges-Henri Colombe, ndlr). On avait qu’un autre pied droit qui était incertain jusqu’à l’échauffement. Il a fallu faire le dos rond.

« On a été dominé en première période. Mais à la mi-temps, on a réussi à trouver des solutions à la fois en touche, en mêlée, résoudre nos problèmes de conquête. Et ensuite, l’équipe avait des ressources et a tenu son cap. Ça se joue à pas grand-chose. Mais un point c’est beaucoup. »

C’est en fait à la 49e minute que tout change. C’est à ce moment-là que le staff décide de faire rentrer son mini bomb squad. Le banc tricolore ce soir-là est composé de six avants et de deux trois-quarts, comme presque toujours maintenant.

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Galthié l’avait prophétisé dans la semaine, lors de l’annonce de la composition d’équipe : « Ce banc nous permettra de tenir la distance, sachant que les 20 dernières minutes et notamment les trois ou quatre dernières mêlées ont permis aux All Blacks jusqu’à présent de récupérer des pénalités décisives (à Twickenham et à l’Aviva Stadium). Ils ont été capables de mettre la pression partout, au sol, en l’air, ils ont été capables de renverser les matchs comme ça. »

Le coup gagnant de la polyvalence

Et c’est exactement ce qui va une fois de plus se produire. Sauf qu’au Stade de France, le résultat sera différent car la France a ce p’tit truc en plus : la polyvalence poussée à son paroxysme.

Colombe déjà rentré, il faut donc injecter du sang neuf dans le pack : Julien Marchand, Reda Wardi, Mickael Guillard et Romain Taofifenua rentrent en même temps (49e). Sept minutes plus tard, ce dernier ressort déjà, victime d’une commotion, remplacé par Charles Ollivon. Celui-ci sera impérial dès son entrée en jeu en grattant un précieux ballon à deux mètres de la ligne qui était promis à un joli essai des All Blacks.

Graphique d'évolution des points

France gagne +1
Temps passé en tête
34
Minutes passées en tête
36
42%
% du match passés en tête
44%
30%
Possession sur les 10 dernières minutes
70%
3
Points sur les 10 dernières minutes
3

Quand le demi de mêlée Nolann Le Garrec entre à son tour (67e), l’équipe se remodèle : l’arrière Romain Buros laisse sa place à Thomas Ramos qui retrouve son poste de prédilection et Antoine Dupont passe de la mêlée à l’ouverture.

Le jeu de chaises musicales touche également le pack deux minutes plus tard avec la sortie du puissant troisième-ligne Paul Boudehent après un choc à la tête remplacé par… le talonneur Peato Mauvaka, sorti lui-même vingt minutes plus tôt. IL revient presque frais et dispo.

De quoi tenir pour une fin de match haletante

« On avait beaucoup travaillé la polyvalence parce qu’on avait décidé de faire un coaching massif autour de la 50e », révèle Fabien Galthié.

« On se rendait compte qu’eux (les All Blacks, ndlr) prenaient le dessus sur les derniers matchs en Europe à partir de la 50e, notamment en mêlée et en touche. Là on a réussi à inverser leur stratégie puisqu’avec ce coaching massif, malgré le fait qu’on ait perdu Tevita très tôt, on a maintenu un standing. Et même, on les a pris sur les bases ce qui était déterminant pour le résultat. »

Reste que c’est dans ce laps de temps que la France a été le plus pénalisé avec un Damian McKenzie impeccable au pied qui a passé quatre pénalités (12 points) dans les 20 dernières minutes.

En face, Scott Robertson avait sans surprise décidé de renouveler toute sa première ligne à la 61e pour relancer sa machine. Si bien que dans les 10 dernières minutes, lorsque les Néo-Zélandais ont 70% de possession, les Bleus ont pu tenir.

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Easy_Duzz-it 6 hours ago
Scott Robertson has to take charge of his All Blacks in 2025

Super rugby is bleeding . when was the last year super rugby made profit ? . Real growth is determined by how much money you generate . Remember super rugby is a business first and currently it's not optimal . Australia will always be wiping boys in super rugby , they don't have the path ways that we do . In Australia union is made for private school kids and with that in mind it'll never grow bigger than what it is . And the South africans would be wiping boys again if they came back to super rugby . because the time differences is too much on the body . So super rugby as a genuine profitable product is a lie .


So what's the plan ? . It's quite simple really you cut off super rugby and stop the bleeding . put all the money back into the remaining competitions . Get the 1st 15 back on tv and have content creators at every level of the game making highlight reels for all the up and coming stars . the faster people know who players are , the interest will grow . streamers are the new stars of this generation . So NZRU should follow suite . watch these kids from 1st 15 and follow them all the way to the top . Some will succeed but most will fail . But that's the real point of interest . To see who will make it . And who wont .


Of coarse the quality of rugby will drop for a little , but once rivalries spark again . it wont take long for performances to lift and with that quality will only improve . All of a sudden the player exodus is a hoax just like covid and only our very best players leave to off shore pastures because they conquered every level in New Zealand and theres nothing left here to do .


I also have no ideas for equilibrium . I only have simple and easy solutions for the current problems in NZ rugby . You said we 20 of our best are currently off sure . Being the best means you are good enough to wear the All Black jersey . Currently only 3 players off shore would fit that criteria . Mounga , Frizell and Fainga nuku . so who are the rest ? . I also haven't read any stories about 100k offers to any up and coming talent . If there's a link you would like to share on that matter , I would definitely take the time to read it . Also don't be worried about who will play for the All Blacks and who wont . 10-15 years ago the "Tongan Thor Taniela Tupou" was a menace in 1st 15 he left to play for the wallabies . Yes he would have been a great asset for the All Blacks . But at the end of the day . Money only keeps the lights on , We only want players who want to play for the black jersey no matter where they play in the world .


We don't poses the world cup . But we are still the best in the world at rugby , of that I have no doubt . And if Razor gets his way results will follow quickly .

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