Le championnat de première division féminine de rugby reprend samedi 11 octobre, deux semaines après une Coupe du Monde de Rugby féminine en Angleterre qui a battu des records d’audience, avec en ouverture un match diffusé en clair entre Toulouse et le Stade Bordelais.
L’Élite 1, pour sa deuxième saison sous format de poule unique, débute avec une affiche qui sent la revanche : la finale de l’an passé, remportée par Bordeaux, sacré pour la troisième fois consécutive. La Fédération, la Ligue et le diffuseur Canal+ ont reconduit le dispositif qui permet de diffuser certains matchs de saison régulière lorsque les affiches coïncident avec celles du Top 14 masculin.
Cinq rencontres avaient ainsi été retransmises la saison passée. Cette année, la Fédération ambitionne que chacun des dix clubs d’Élite 1 bénéficie d’au moins une diffusion en clair.
🔝L’ @Elite1Feminine est de retour ce week-end 🔥
Qui de mieux que les capitaines des 10 équipes pour vous en parler 🫵Vous allez supporter quelle équipe cette saison? 🤔#AXAElite1 @AXAFrance @FranceRugby pic.twitter.com/n75BDLhDbG
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De quoi prolonger la dynamique de la Coupe du Monde de Rugby féminine. Après des records d’audience pour le premier match face à l’Italie puis pour le quart de finale contre l’Irlande, la demi-finale perdue par la France contre l’Angleterre le 20 septembre avait réuni plus de 3,8 millions de téléspectateurs en moyenne, avec des pics à plus de 4,4 millions.
« On voit enfin du changement, ça donne envie de se donner encore plus. Avec cette visibilité, ça peut amener plusieurs nouvelles joueuses dans les clubs, ça va amener de la concurrence et ça va forcément augmenter le niveau », a espéré lundi, en marge de la Nuit du Rugby, la Grenobloise Teani Feleu, élue meilleure internationale de l’année.
Pour cette saison, la Fédération a trouvé un partenaire titre, Axa, pour parrainer l’Élite 1, et elle ambitionne de professionnaliser plusieurs centaines de joueuses d’ici quelques années. À ce jour, seules une trentaine de joueuses bénéficient d’un contrat professionnel fédéral.
« Le but ultime est de passer professionnel. On est plusieurs joueuses à avoir des doubles projets, donc le fait d’avoir un nouveau naming, on se dit qu’on peut demander encore plus. Si on veut augmenter notre performance, il faudra un jour passer dans la professionnalisation », affirme la cadette de la capitaine du XV de France, Manae Feleu.
Les deux sœurs, comme la majorité des Bleues ayant participé à la Coupe du Monde, ne reprendront la compétition qu’à partir de la deuxième journée.
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L’un des enjeux de la saison sera aussi de réduire les écarts entre les équipes. L’an dernier, Bordeaux, Toulouse, Blagnac et Clermont avaient rapidement assuré leurs places en demi-finales, tandis que Villeneuve-d’Ascq et Rennes avaient vite décroché, ces dernières étant finalement reléguées.
Le Stade Bordelais reste le grand favori à sa succession, mais Clermont, renforcé par les arrivées des internationales Assia Khalfaoui, Yllana Brosseau (toutes deux venues de Bordeaux) et de la demi de mêlée Alexandra Chambon, pourrait bien venir bousculer l’ordre établi.