Ce qu'il faut retenir de la conférence de Fabien Galthié
Lors de l’annonce de son XV de départ pour le premier match du Tournoi des Six Nations 2025 contre le pays de Galles, Fabien Galthié a expliqué ses choix.
Pour la première fois depuis août 2023, le sélectionneur des Bleus a pu aligner Romain Ntamack au poste de demi d’ouverture.
« Il a repris avec succès avec son club, et au mois de novembre, on n’a pas pu l’appeler parce qu’il s’était blessé au mollet. Mais aujourd’hui il est prêt à rejouer avec le XV de France. C’est une charnière qui a beaucoup d’expérience et de vécu commun malgré son jeune âge. »
Interrogé sur le niveau de cette charnière, qui compte 27 matchs en sélection et fait les beaux jours du Stade Toulousain depuis 2017/18, dans l’histoire du rugby international, le sélectionneur a mis en comparaison cette situation à sa propre expérience avec la France, dont il a porté le maillot par intermittence entre 1991 et 2003.
« J’ai fait partie de la traditionnelle valse des charnières tricolores, qui étaient souvent clouées au pilori lorsqu’il y avait une défaite. Souvent on disait : ‘On donne les clés du camion’, mais juste après le match, on les enlevait. On essaie de construire quelque chose de plus solide et de montrer que derrière le mot confiance, il y a une réalité et pas uniquement quelque chose qui était très éphémère et qui pouvait s’évaporer en un match. On a des joueurs qui sont prêts à tenir la barre. »
Fabien Galthié est également revenu sur la titularisation d’Alexandre Roumat au poste de deuxième ligne. « Le choix d’Alexandre, c’est d’abord le forfait de Thibaud Flament en début de semaine dernière. »
Le Toulousain profite de son profil hybride, qui fait qu’il « postule aussi au poste de n°8 » comme en club. Les Bleus manquant de vrais contreurs en touche, ils vont donc pouvoir s’appuyer sur le côté aérien de Roumat mais aussi sur sa capacité à faire vivre le ballon dans le jeu courant.
Le patron des Bleus a également évoqué le pays de Galles, une sélection en crise contre qui la France n’a plus perdu depuis le quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby 2019 mais qui restait, jusqu’au Mondial 2023, une équipe qui faisait peur.
À l’approche du Tournoi des Six Nations, les Gallois restent sur 12 défaites de rang en test-match. « On avait l’habitude de jouer face au pays de Galles qui avait dominé, on va dire les trois derniers mandats, avec l’Angleterre. A partir de 2020, le rapport de force est inversé, même s’ils ont gagné le Tournoi 2021. Il y a encore ces joueurs qui ont vécu cette épopée : Taulupe Faletau, Liam Williams, Aaron Wainwright, Josh Adams… Ce sont des joueurs qui ont vécu cette grande époque galloise. »
Pour autant, Galthié connaît trop bien l’incertitude et l’intensité d’un Tournoi des Six Nations pour ne pas redouter ce match qui peut tourner au piège si les Gallois, pour l’heure en manque de confiance, finissent par lâcher les chevaux. Une situation qui n’est pas inenvisageable tant ils n’auront aucune pression au vu de leur méforme.
« Il y a des jeunes joueurs qui débarquent, qu’on connaît moins, qui évoluent dans un rugby gallois qui est moins brillant que par le passé. C’est vrai qu’on a l’impression qu’il y a dans le rugby gallois une transition qui est difficile puisqu’ils sont sur une série de défaites aussi importante. Mais dans le Tournoi des Six Nations, et c’est ce qui fait la beauté de cette compétition, on a souvent assisté à des performances radicalement différentes et opposées à ce qui s’était passé l’année précédente. Il y a des équipes qui renaissent de leurs cendres. »
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