Clive Woodward se paie Galthié et Gatland
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Sir Clive Woodward ne fait pas dans la demi-mesure. Dans la chronique dominicale qu’il tient sur Mail Online, il sort la sulfateuse à la fois contre Fabien Galthié et contre Warren Gatland. C’est bien simple : il n’y a que les gagnants (Angleterre, Irlande et Italie) qui trouvent grâce à ses yeux. Les autres ? Des losers qu’il prend plaisir à enfoncer un peu plus.
L’arrogance française
« On dit que le rugby anglais est arrogant. Mais l’attitude des Français à Twickenham mérite aussi d’être questionnée », écrit celui qui a remporté trois titres du Six Nations, dont un Grand Chelem (2003) entre 1997 et 2004. « Leur réaction aux moments cruciaux leur a finalement coûté cher. Je pense que Fabien Galthié et ses joueurs s’attendaient simplement à gagner. Il n’y a rien de mal à cela.
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« Toutes les grandes équipes ont une confiance naturelle en elles. Mais la façon dont vous gérez le fait d’être favori est cruciale. Chaque fois que la France ratait un essai ou commettait une erreur, elle semblait hausser les épaules comme pour se dire que cela n’avait pas d’importance et qu’elle marquerait bientôt à nouveau. En fin de compte, c’est à cause de ses pertes de balles qu’elle a perdu le match. C’était du laisser-faire.
« J’ai entraîné des équipes qui étaient largement favorites et parfois, la complaisance s’installe et vous vous trompez de préparation. Je pense que c’est ce qui est arrivé à la France. Galthié, en tant qu’entraîneur principal, et son équipe ont de grandes questions à régler. J’ai été impressionné par le rugby qu’ils ont joué samedi. La France est capable d’être une très grande équipe. Mais ce match est un sérieux rappel à l’ordre.
« Ils ne sont clairement pas encore au niveau, ayant perdu en quart de finale de leur Coupe du monde à domicile et complètement raté leur campagne dans le Tournoi des Six Nations. Résultat : un seul titre en cinq ans sous Galthié. Un bilan bien maigre au regard de la forme affichée par leurs joueurs en club, notamment à Toulouse et Bordeaux. »
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Gatland doit partir… maintenant !
Poursuivant dans le registre de la condescendance du type “good game”, l’ancien entraîneur champion du monde (2003) s’offre une deuxième cible : Warren Gatland, sélectionneur du Pays de Galles. « Il arrive un moment, pour un sélectionneur, où l’on sait (…) que l’heure est venue de passer la main. Warren Gatland a atteint ce stade avec le Pays de Galles, et au fond de lui, il doit en être conscient », écrit celui qui s’est reconverti comme observateur du rugby.
« Gatland est un immense entraîneur, et son premier passage à la tête du XV du Poireau a été jalonné de succès. Sa loyauté envers le rugby gallois est indéniable, comme en témoigne son engagement envers ce projet. Mais il sait aussi qu’après ce Tournoi des Six Nations, il sera temps pour une nouvelle voix de prendre le relais et d’essayer de relancer l’équipe.
« Certains diront même qu’un changement devrait intervenir dès maintenant, tant le Pays de Galles a été encore plus mauvais contre l’Italie que lors de la déroute 43-0 face à la France. Gatland ne dispose clairement plus du même vivier de joueurs que lors de son premier mandat, mais au-delà de ça, il ne semble pas non plus y avoir de cap clair en termes de stratégie et de style de jeu.
« Le Pays de Galles a touché le fond à Rome, et cela pourrait bien être fatal à Gatland. À ce rythme, il pourrait ne même pas aller au bout du Tournoi. »
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