Au Stade Français, le changement c'est encore maintenant
« Mon sentiment, c’est que cette semaine, dans l’équipe, c’est un peu différent » : comme avant chaque match cette saison, le staff du Stade Français assure voir des changements à l’approche du week-end, sans que cela n’ait empêché le club de tomber à l’avant-dernière place du Top 14.
Jeudi en conférence de presse, c’est l’entraîneur principal Paul Gustard qui s’est livré à l’exercice de la projection positive. « Est-ce différent des semaines précédentes ? Oui, je pense. Le rugby, c’est des statistiques, mais aussi le feeling. Aujourd’hui, le feeling dans l’équipe c’est l’esprit, l’énergie, l’attitude, la qualité de l’entraînement », a justifié l’Anglais.
Lors des matchs précédents, c’était l’entraîneur des avants, Julien Tastet, qui avait aussi voulu renvoyer une image sereine. « On a senti tout au long de la semaine une grosse implication du groupe », avait-il assuré quelques jours avant la débâcle dans la salle du Racing 92 (49-24) le 27 avril.
Si le staff avait montré de la colère à l’issue du match, il a ensuite choisi d’axer les deux semaines suivantes sur les points positifs, en faisant appel aux anciens du club pour encourager les joueurs, et a sollicité les services d’un préparateur mental. Pas suffisant pour inverser la tendance lors du match contre Perpignan, perdu 20-18 le 10 mai.
Tastet n’a pas voulu « retenir que le négatif » de la défaite à Perpignan
Dans la foulée de la défaite à Aimé-Giral, faisant glisser les Parisiens à la 13e place, Julien Tastet avait aussi souligné qu’il ne fallait pas « retenir que le négatif. Une désillusion, je ne crois pas. On a perdu mais on a pris un point », avait-il analysé auprès du diffuseur Canal+.
Barragiste à trois journées de la fin avec trois points de retard sur Perpignan, 12e, le Stade Français a encore des cartes en main, d’autant qu’il a deux matchs à domicile et ne rencontre aucune équipe classée dans les quatre premiers actuellement, au contraire des Catalans et de Vannes, dernier mais seulement un point derrière eux.
Mais la rencontre de samedi s’annonce un peu spéciale puisque leur adversaire, Lyon, est dirigé par Karim Ghezal, qui était sur le papier l’entraîneur principal des Parisiens en début de saison avant d’être remercié.
Ces premières retrouvailles sont scrutées, même si les deux camps n’ont pas mis de l’huile sur le feu.
Pour Ward, « ce match, c’est comme une finale »
« Je n’ai pas envie de mêler mon histoire à celle du Stade Français (…) Je considère que cette demie perdue sur le fil contre Bordeaux [en Top 14, la saison passée NDLR] a été mon dernier match en tant que décisionnaire. J’ai été déchargé des responsabilités de l’équipe durant l’été. Alors cette saison ne me concerne pas… », a expliqué l’entraîneur du LOU au quotidien régional Le Progrès durant la semaine.
« On va essayer de se concentrer sur nous-mêmes (…) on a commencé à se focaliser plus sur les joueurs que l’on a, le staff que l’on a. Il y a eu trois-quatre entraîneurs qui sont partis mais là, on ne peut pas penser à ça », a estimé de son côté le pilier parisien Paul Alo-Emile en conférence de presse.
Côté joueurs, le ton est sensiblement plus alarmiste sur la situation du club parisien. « Ce match, c’est comme une finale. On ne peut pas attendre les deux prochains matchs », a affirmé le centre Jeremy Ward.
Au club depuis 10 ans, l’international samoan Paul Alo-Emile confesse connaître « une des saisons les plus compliquées » de sa carrière. « On a vu les vidéos envoyées par des anciens joueurs la semaine dernière. J’ai vu des joueurs qui étaient fiers de ce club, des joueurs qui ont monté ce club. Oui, je ne peux pas laisser le club descendre ».
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