Le rugby est le sport préféré des agriculteurs

Par Willy Billiard
Jessy Trémoulière, joueuse de rugby française et lauréate du titre de Joueuse de l'année de World Rugby, pose dans sa ferme familiale bio à Bournoncle-Saint-Pierre, dans le centre de la France, le 5 février 2019. (Photo by Thierry Zoccolan / AFP) (Photo credit should read THIERRY ZOCCOLAN/AFP via Getty Images)

Le ministère de l’Agriculture (appelé pompeusement aussi le ministère de « la souveraineté alimentaire ») a rendu public sur son site internet les résultats d’une étude sur les pratiques sportives dispensées dans l’enseignement agricole.

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On retrouve en France 153 sections sportives dans 120 établissements agricoles qui offrent aux élèves la possibilité de s’investir davantage dans leur sport préféré.

Dans ces établissements, le sport n’est pas un enseignement pris à la légère car un diplôme ou une certification peut être obtenu : encadrement sportif, surveillance de groupes de pratiquants, arbitrage, sécurisation des pratiques sportives ou animation.

Le rugby plébiscité dans une section sportive sur trois

Or, parmi tous les sports proposés, le rugby est de loin celui le plus pratiqué puisqu’on le retrouve au programme dans 45 sections sportives, soit près d’une sur trois en France, ce qui représente environ 2 500 élèves. Loin devant l’équitation (21), le foot (19) ou le cyclisme (10).

Parmi tous ces élèves, 40% des jeunes qui pratiquent le rugby sont des filles.

« Le rugby est historiquement très pratiqué dans l’enseignement agricole », indique le ministère qui a signé une convention avec la FFR et l’UNSS en 2018, renouvelée en avril 2023. « Ce sport est fortement plébiscité pour les valeurs éducatives et sociales qu’il porte. »

« La section de rugby apporte de l’autonomie aux élèves, une diversité dans leurs enseignements et du plaisir à venir en cours sachant qu’ils ont d’autres activités prévues par la suite », indique Hugues Lecat, professeur d’agroéquipement du lycée agricole de La Thiérache (Aisne) sur le site du ministère.

La première section de rugby de l’enseignement agricole a été créée dans les années 1980 dans un lycée de Haute-Loire, ce qui en fait la plus ancienne des sections sportives. Et chaque année depuis trente ans a lieu le Championnat de France de Rugby des Lycées agricoles.

L’édition 2023 a rassemblé 400 joueurs, garçons et filles, 100 jeunes officiels (arbitres & coach), 22 équipes et 13 établissements.

Dupont, Jelonch, Trémoulière…

Il faut dire aussi que le rugby a ses ambassadeurs dans le monde agricole puisque les meilleurs joueurs du monde sont issus de ce milieu.

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Ainsi, Jessy Trémoulière, élue meilleure joueuse du monde en 2018 puis meilleure joueuse de la décennie 2010-2020 par World Rugby, a grandi sur l’exploitation agricole de ses parents avant de la reprendre, l’obligeant à mettre un terme à sa carrière internationale en 2022.

Antoine Dupont, élu meilleur joueur du monde en 2021, est lui aussi issu du monde agricole après avoir été élève au lycée agricole de Beaulieu-Lavacant à Auch (Gers). Il partageait d’ailleurs sa chambre d’internat en classe de seconde avec son co-équipier Anthony Jelonch. L’éleveur Dupont travaille toujours sur l’exploitation en parallèle de sa carrière sportive.

D’autres grands noms du rugby français sont issus de la même filière aussi bien chez les garçons (Grégory Alldritt, Pierre Bourgarit, Imanol Harinordoquy, Julien Bonnaire, Sébastien Tillous-Borde, Yannick Caballero, Yannick Jauzion, Louis Picamoles…) que chez les filles (Clara Joyeux, Pauline Bourdon, Safi N’diaye…).

Des liens territoriaux forts

« Quand vous allez voir les joueurs, d’où viennent-ils ? De Auch, de Lannemezan… d’endroits où le monde agricole est fort », déclarait Bernard Laporte, alors président de la Fédération Française de Rugby en 2020.

« La relation entre le rugby et le monde agricole a toujours existé. C’est vrai qu’aujourd’hui, les joueurs professionnels sont moins dans le monde agricole mais ils ont des descendances, que ce soit des parents, des grands-parents, à commencer par moi (né dans l’Aveyron, ndlr). »

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Comments on RugbyPass

M
Mzilikazi 9 hours ago
Geoff Parling: 'Australian players are realising they can live with these Kiwis'

I find these articles so very interesting, giving a much more in depth series of insights than one can ever gain from “desktop” research. It is very significant that it is this English man that Joe Schmidt has turned to build the basement stability and reliability from the WB forwards that was so shredded during the Jones debacle. With his long period in Ireland, with both Leinster and Ireland, Schmidt will know Geoff Parling’s qualities as a player well, and he will have gone over, with a fine tooth comb, the mans time in Australia. This, one feels, will prove to be a shrewd decision. I’m particularly interested in Parling’s comments about the lineout, especially the differences in approach between the hemispheres. He talks about the impact of weather conditions on the type of lineout tactics employed. He is the right man to have preparing for a wet and windy game at Eden Park, the “Cake Tin”, or in Christchuch, or for that matter in Capetown. I must confess to being surprised by this comment though re Will Skelton: “ Is he a lineout jumper? No. But the lineout starts on the ground – contact work, lifting, utilising that massive body at the maul.” Geoff is spot on about the work Will does on the ground. But I would contest the view that he is not a lineout jumper. I think I have commented before on this one, so won’t go further than referring to the end of the last Cup Final in Dublin, LAR using Will on maybe 3 occasions at No 2 in the lineout. And I have seen him used by LAR in Top 14, and never seen him beaten to the catch…but in reality that would only be a total of 10 times max.

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