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XV de France : Jean-Baptiste Gros à la recherche du plaisir

Par AFP
PARIS, FRANCE - 31 JANVIER : Jean-Baptiste Gros charge la défense galloise à proximité de la ligne d'essai pendant le match du Tournoi des Six Nations 2025 entre la France et le pays de Galles au Stade de France le 31 janvier 2025 à Paris, France. (Photo Julian Finney/Getty Images)

Titulaire lors des six derniers matchs des Bleus, le pilier gauche Jean-Baptiste Gros espère être enfin libéré des blessures pour « enchaîner » et affirmer son statut après ses dernières prestations abouties, a-t-il raconté avant d’affronter l’Angleterre samedi.

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Le « rêve » pour le joueur de 25 ans et 33 sélections ? « Enchaîner, même quatre ou cinq matchs », plaide-t-il dans les salons de Marcoussis après un entraînement du XV de France.

Le Crunch en Angleterre samedi, lors de la deuxième journée du Tournoi des Six Nations, sera son septième match consécutif en Bleu depuis juillet. Dans le même laps de temps, il n’a disputé que cinq rencontres avec son club de Toulon, le seul qu’il ait connu comme professionnel.

La faute à un carton rouge reçu contre Vannes lors de la 4e journée puis à une blessure à la cuisse dans les premières minutes du match contre l’Argentine après un mauvais geste de Julian Montoya.

Gros : « Compliqué de prendre du plaisir ces dernières saisons »

La blessure l’a laissé deux mois sans jouer. Il avait déjà connu plus de trois mois d’arrêt entre décembre 2023 et fin mars 2024 (hernie cervicale), et plus de six entre octobre 2022 et mai 2023 avec des fractures à l’avant-bras.

« Ça a été tellement compliqué de prendre du plaisir ces dernières saisons… », soupire-t-il d’une petite voix qui tranche avec sa carrure (1,86 m, 112 kg).

Le joueur revient naturellement sur ces épisodes, pesant chaque mot, comme sortant d’une introspection.

« Quand je repense avec le recul à ma première blessure, c’était ma première grosse blessure. J’ai beaucoup appris car je ne savais pas trop comment gérer ça. J’ai reçu beaucoup de soutien. »

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« Ces deux dernières saisons m’ont beaucoup servi, je pense… Ça m’a permis d’attendre, de réfléchir. J’espère que c’est derrière moi maintenant. C’est que du plaisir de jouer, et ça m’a permis de retrouver le plaisir… Je ne veux pas dire que je l’avais perdu, mais maintenant c’est différent », explique-t-il.

Le pilier toulonnais a déjà beaucoup gagné : deux titres mondiaux en U20 avec la génération 1998-1999 de Romain Ntamack, Cameron Woki ou encore Pierre-Louis Barassi, la Challenge Cup avec Toulon en 2023… Sans oublier le Grand Chelem français de 2022, où il a participé à tous les matchs mais en tant que remplaçant de Cyril Baille (31 ans, 53 sélections).

Le Toulousain a subi une grave blessure en fin de saison dernière et n’est revenu sur les terrains qu’en début d’année. Mais, même s’il avait moins de temps de jeu en 2025 que Cyril Baille au moment d’arriver à Marcoussis, c’est bien Jean-Baptiste Gros que le staff a choisi contre le pays de Galles à l’entame du Tournoi (43-0).

Le travail de l’ombre, essentiel chez les Bleus, lui va bien

« Je sais qu’il y a eu beaucoup de questions sur mon cas. La tournée de novembre, je savais que je ne devais pas passer à côté des matchs comme ça m’était arrivé », dit le pilier. Ce qu’il a réussi avec deux prestations abouties contre le Japon, avec en prime son premier essai en Bleu, et la Nouvelle-Zélande.

« Malheureusement, il y a eu la blessure. J’ai l’impression que ça a tout remis en question (…) C’est un beau challenge aussi d’assumer ce rôle et d’avoir Cyril qui pousse derrière », reconnaît-il.

Les deux piliers jouent « totalement différemment », décrit Gros. Baille brille notamment dans son jeu balle en main alors que Gros s’illustre davantage dans le combat, même si « les gens ne se rendent pas forcément compte qu’il a également beaucoup de ‘main’ », défend l’entraîneur des avants William Servat.

Un travail de l’ombre encore effectué contre le pays de Galles (neuf plaquages, quinze mètres parcourus ballon en mains en 50 minutes), essentiel dans le plan de jeu des Bleus des dernières rencontres : resserrer la défense pour donner des espaces et du temps à Antoine Dupont ou écarter subitement sur les ailes.

« Moi, ça ne me dérange pas de passer sous les radars. Je vais avoir une vie plus tranquille que certains. Je joue surtout pour prendre du plaisir et ensuite mon caractère est d’être de base plutôt discret », assure-t-il.


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