Édition du Nord
Select Edition
Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

« Vivre ou mourir » ; le discours qui a galvanisé l’UBB

Peter Samu, troisième ligne australien de Bordeaux-Bègles, après la victoire de son équipe face à Toulon en demi-finale du Top 14 au Groupama Stadium, à Décines-Charpieu, près de Lyon, le 21 juin 2025. (Photo : Olivier Chassignole / AFP)

A la pause, le RC Toulonnais est revenu à 5 points de l’Union Bordeaux-Bègles dans la deuxième demi-finale du Top 14. A 15-10, l’UBB n’a plus ses 12 points d’avance qui lui semblaient permettre d’avancer tranquillement en seconde période. La menace des Toulonnais était grande tant on sait que c’est l’équipe qui marque le plus en fin de match.

ADVERTISEMENT

Dans les 20 dernières minutes, cette équipe peut être cruelle. Dans le Top 14 de cette année, le RCT est la deuxième équipe qui marque le plus dans ce laps de temps à raison de 8,56 points en moyenne, derrière le Stade Toulousain. Yannick Bru, le manager de l’UBB, a en tête cette stat lorsque, dans le vestiaire des Bordelais, la caméra de Canal + surprend son discours de motivation. Face à ses joueurs assis, il regonfle ses troupes.

« Faut redoubler d’efforts sur cette entame de deuxième étape », encourage-t-il. « On a un peu lâché, apparemment. On était à quinze à trois, lâché psychologiquement, lâché un petit peu dans les efforts, lâché sur les rideaux… On redémarre à blinde. Et en deuxième mi-temps, les leaders, c’est votre travail : à blinde dès le coup d’envoi. Et l’effort : on passe devant eux, on gagne les courses, notre trinôme passe devant eux, nos cartouches elles sont en place. On leur donne pas de ballon gratuit. Chaque fois qu’on leur donne le ballon, y a de la pression, ou y a un contre-ruck, ou y a un strike. C’est une demi-finale. C’est… ou on a une vie ou on meurt, hein. C’est vivre ou mourir sur quarante minutes. »

« Vivre ou mourir ». Les mots sont forts mais galvanisants. Les Bordelais reviendront plus forts avec un deuxième, puis un troisième essai du talonneur Maxime Lamothe, une première absolue dans une phase finale de Top 14. Pour cela et sa performance, il a été élu Homme du match.

« Le triplé, c’est un peu anecdotique », confiait-il, un peu gêné de cette exposition. « C’est surtout le boulot de tous les gars autour de moi. Franchement, on est super contents ce soir d’avoir fait le taf et d’être en finale une deuxième fois de suite. Je pense pas que ça arrive souvent. J’ai de la chance que ce soit moi aujourd’hui, mais y a pas grand-chose à dire de plus, juste un grand merci à tous mes coéquipiers, ils ont fait un boulot incroyable. »

Ainsi l’UBB n’est pas mort sur la pelouse du Stade Gerland à Lyon face au RCT, remportant la rencontre sur le score large de 39 à 24 malgré deux essais tardifs des Toulonnais.

« Ça faisait trois semaines qu’on n’avait pas joué, et là c’est une demi-finale, c’est simple : c’est vivre ou mourir », revenait Yannick Bru après le coup de sifflet final. « Il n’y avait pas droit à l’erreur. À la mi-temps, on menait que de cinq points. J’ai trouvé qu’on avait plutôt bien maîtrisé cette première période, mais on leur a quand même donné dix points cadeau, dont un essai en première main juste avant la pause.

ADVERTISEMENT

« À ce moment-là, j’ai senti qu’on se relâchait un peu… alors j’ai un peu secoué les gars. Fallait repartir comme si c’était 0-0, avec en tête que là, c’était soit on continue, soit c’est fini. Je pense que tout le monde, joueurs comme staff, avait vraiment envie de vivre une semaine de plus ensemble. »

Champion d’Europe en titre, l’UBB arrive favori dans cette finale après avoir éliminé le Stade Toulousain en demi-finale de la Champions Cup (35-18). Si l’an passé, c’est Toulouse qui arrivait en finale face à l’UBB avec le titre européen, cette fois les rôles sont inversés.

« Je pense qu’on est un outsider sérieux du Stade Toulousain cette année… »

« J’ai passé un peu de temps dans la maison d’en face », a nuancé Yannick Bru, refusant l’étiquette de favori en se souvenant de l’époque où il était entraîneur adjoint du Stade Toulousain entre 2007 et 2012. « Je pense que l’année dernière, on était de vrais outsiders. Cette année, avec le titre européen, on a gagné un peu de crédibilité, c’est vrai. Mais en Top 14, on sait que c’est du coude à coude. On a encore beaucoup de choses à prouver sur le plan national.

« Je pense qu’on est un outsider sérieux du Stade Toulousain cette année. On n’a pas beaucoup de boucliers chez nous, il y a tout un tas de choses qu’on appelle le savoir-faire sur une dernière semaine : la logistique, l’hôtel, les petits détails… Et là-dessus, on a encore beaucoup à apprendre. Mais sur le terrain, en rugby pur, on progresse. »

Related

Download the RugbyPass app now!

Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !

ADVERTISEMENT
LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

TRENDING
TRENDING 'Hopefully we got him off in time': Andy Farrell's worrying Joe McCarthy update 'Got him off just in time': Andy Farrell offers update on Joe McCarthy