USAP, la peur du vide
La course au maintien n’a jamais été aussi serrée dans l’histoire du Top 14. À quatre journées de la fin, aucun club n’est condamné, et mathématiquement, ceux sous la menace sont encore nombreux.
Dans les faits, cela devrait se résumer à une lutte à trois : le Stade Français et l’USAP sont à égalité avec 36 points, une unité devant la lanterne rouge Vannes.
Dans ce contexte, le duel ce samedi entre Catalans et Parisiens dans un stade Aimé-Giral une nouvelle fois à guichets fermés revêt une importance capitale, tandis que les Bretons accueillent La Rochelle.
À Perpignan, on a décrété l’état d’urgence. Les ‘sang et or’ connaissent de grosses difficultés depuis le début de l’année 2025 (deux victoires en neuf matchs). Pour se recentrer sur lui-même et sa mission maintien, le club s’est barricadé. Huis clos toute la semaine et silenzio stampa hormis la conférence de presse hebdomadaire obligatoire.
La réception du Stade Français constitue l’objectif majeur de cette fin de saison. « Il y a un moment qu’on sait que ce match est déterminant (…), qu’on l’a en tête », avait assuré le coach de l’USAP, Franck Azéma après la défaite contre Montpellier lors de la journée précédente.
Les Perpignanais ont intérêt à ne pas se rater samedi après-midi. Ils enchaîneront ensuite par deux déplacements à Clermont et La Rochelle, puis la réception de Toulouse. Un calendrier inquiétant pour une équipe qui n’a pas encore gagné loin de chez elle cette saison et fébrile face aux gros dans son stade (défaites contre Toulon, l’UBB, nul contre Castres).
L’USAP continue de récupérer des blessés
Bonne nouvelle pour Azéma et son staff : ils récupèrent peu à peu les blessés longue durée. Après le 2e ligne Posolo Tuilagi et 3e ligne Jacobus van Tonder, revenus récemment, ce sont les ailiers Lucas Dubois et Alivereti Duguivalu et l’arrière Louis Dupichot qui réintègrent le groupe annoncé.
La (relative) bonne nouvelle, c’est que le Stade Français est l’autre équipe du Top 14 sans victoire à l’extérieur. La méfiance est toutefois de mise côté catalan car les Soldats roses ont livré de bonnes séquences par moment, avant de s’effondrer.
Ce fut particulièrement le cas fin mars, à Montpellier, ils menaient 29-3 à la mi-temps avant de s’incliner 32-38. Preuve, malgré cette irrégularité chronique, que cette équipe est capable de bien jouer loin de Jean-Bouin.
« On ne joue pas notre vie samedi à Perpignan. On ne peut pas se dire que si on gagne, on est sauvé et que si on perd, c’est la fin de la saison », tente de relativiser Julien Tastet, le coach des avants. « Au contraire, on sait que tous les matchs vont être importants ».
D’autant qu’à la différence de l’USAP, le Stade Français aura deux matchs à domicile à négocier sur les trois dernières journées. Mais face à trois équipes qui cherchent à valider leur qualification pour les phases finales.
Dans un Top 14 aussi dense et resserré, tout le monde aura quelque chose à jouer jusqu’au coup de sifflet final de la 26e journée.
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