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Ntamack : l'éclaircie en Nouvelle-Zélande ?

Romain Ntamack, ouvreur du Stade Toulousain, donne ses consignes à ses coéquipiers lors de la demi-finale de Champions Cup contre Bordeaux-Bègles, au stade Bordeaux-Atlantique, le 4 mai 2025. (Photo : Romain Perrocheau / AFP)

Quand il a lancé l’idée de participer à la tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande cet été, au soir de la victoire du XV de France dans le Tournoi des Six Nations, Romain Ntamack avait-il en tête que ce serait, peut-être, l’un de ses meilleurs moments de la saison ?

Car depuis sa rupture du ligament croisé au genou gauche survenu en août 2023 en match de préparation à la Coupe du Monde de Rugby 2023 face à l’Écosse, l’ouvreur du Stade Toulousain n’a jamais complètement repris. Et ça commence à faire long : 639 jours, soit 1 an et 9 mois toujours pas au top.

Dernier coup dur : ce protocole commotion qu’il n’a pas réussi lors de la 23e journée de Top 14 contre Toulon le 11 mai au soir. Un choc tête contre tête avec son collègue international François Cros qui l’a laissé « un petit peu groggy et sonné », comme le soulignait Laurent Thuery, son entraîneur adjoint. Résultat, le joueur doit respecter un repos strict de 12 jours qui lui fera manquer le match contre le Racing avant une période de vacances (imposée par la finale de la Champions Cup). On ne devrait donc pas le revoir avec la fin de la saison.

Un retour en force il y a un an

Blessé en août 2023, Romain Ntamack n’avait pu reprendre qu’au printemps 2024, le 30 mars. Entré comme remplaçant, il oeuvra pour l’essai de la victoire inscrit par Mathis Lebel contre Pau (31-29). Huit mois après, il avait alors repris à fond les huit matchs qu’il restait, dont six de phase finale, participant au doublé des Toulousains : la Champions Cup et le Brennus. Mal commencée, la saison avait terminé en feu d’artifice avec l’arrivée du petit Noah le 17 juillet.

Après avoir rechargé les batteries loin de la tournée en Amérique du Sud, le trois-quarts polyvalent aux 40 sélections avait bien lancé la saison suivante… jusqu’à de nouveaux pépins de santé. Le 12 octobre, alors que l’on n’en était qu’à la 6e journée, Ntamack était victime d’une déchirure au mollet face à Clermont, ce qui l’avait éloigné des terrains jusqu’au 23 novembre.

Les Autumn Nations Series passées sans lui, il s’était concentré sur le Top 14 puis la Champions Cup (dont il a disputé toutes les rencontres) jusqu’à ce jour fatidique contre le Pays de Galles en ouverture du Tournoi des Six Nations le 31 janvier où il écope d’un carton rouge pour un plaquage haut : trois matchs de suspension, Top 14 inclus. Une nouvelle tuile. Il avait quand même pu revenir à temps pour fêter le titre.

PARIS, FRANCE - 31 JANVIER 2025 : Romain Ntamack (France) pendant le Tournoi des Six Nations 2025 entre la France et le Pays de Galles au Stade de France le 31 janvier 2025 à Paris, France. (Photo par Franco Arland/Getty Images)

« Je n’ai que 25 ans mais j’enchaîne les blessures », enrageait-il face aux lecteurs de L’Équipe fin mars. « Pendant une rééducation, on a le loisir de travailler plein de choses qu’on n’a pas le temps de faire sur une saison normale. Je me suis renforcé, mais je sens que je ne suis pas encore revenu à mon potentiel maximum. J’ai encore des petits bouts de cartilage qui traînent dans le genou. »

Entre pépins et sanctions, le numéro 10 pouvant jouer centre a plusieurs fois fait part de sa frustration, jusqu’à la laisser éclater au soir de la défaite en demi-finale de la Champions Cup face à l’UBB. Niant que les Girondins étaient au-dessus des Toulousains, il avait affirmé qu’ils étaient juste « hyper réalistes, à chaque fois qu’ils viennent dans notre camp, ils marquent. (…) Ils sont loin d’être au-dessus de nous, mais aujourd’hui ils ont été beaucoup plus réalistes que nous. C’est ce qui fait la différence dans ces matchs-là et ils l’ont fait, pas nous, donc ils sont en finale et pas nous.» Des propos qui avaient été corroborés par les stats des deux équipes mais qui avaient été interprétés comme un manque d’humilité de la part du joueur sur le coup.

Bref, tout cela fait que, pour ce compétiteur né, ne disputer que 18 matchs sur une saison qui en compte le double est loin d’être satisfaisant. Si bien que la perspective d’une tournée en Nouvelle-Zélande pourrait lui redonner le sourire et lui permettre de finir une année compliquée.

Cette éventualité n’est pas encore officiellement tranchée, mais aussi bien du côté de la FFR que de la LNR, les instances ont voulu laissé une porte ouverte, telle une jurisprudence Ntamack. « Après, il faut tenir compte à la fois des enjeux de l’équipe de France, de la volonté des joueurs et des enjeux des clubs pour avoir un équilibre et une situation qui convienne à tous, pour ne pas mettre en péril ni nos clubs, ni nos joueurs, ni notre équipe de France », avait avancé Yann Roubert, nouvellement élu président de la LNR.

Dans le cas de Romain Ntamack, c’est même une question de survie. Sauf que… Ces fameux « petits bouts de cartilage qui traînent dans le genou », il faudra bien songer à les nettoyer à un moment donné. Ceci sera fait à la fin de la saison, mais laquelle ? Domestique ou internationale ? Quoiqu’il en soit, cette nouvelle opération le retiendra encore loin des terrains pendant cinq à six semaines, soit dans tous les cas pendant la trêve estivale. Et après, retour enfin à la normale ?


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