Le miracle par lequel Vannes peut se maintenir en Top 14
Pour leur dernière sortie à domicile, les Vannetais ont sombré face à une équipe de Pau séduisante et inspirée (52-26). Avec cinq points de retard sur le Stade Français et quatre sur Perpignan avant la dernière journée, la relégation en Pro D2 se rapproche dangereusement.
La plus mauvaise défense du championnat a encore souffert, encaissant sept essais, dont un doublé du centre international Emilien Gailleton, particulièrement tranchant.
« Pour nous, c’était un peu le match de la dernière chance, même si on n’avait jamais parlé du bonus offensif entre nous parce que ça paraissait compliqué. Il fallait se focaliser pour gagner le match. Donc oui, il reste un match, mathématiquement… tout ce que vous voulez, mais on sait où on ira jouer samedi prochain, donc on est aussi très réaliste », confiait Jean-Noël Spitzer, entraîneur du RC Vannes.
14e avec 36 points, l’avenir reste sombre pour les Bretons et seuls deux miracles liés pourraient les maintenir une deuxième saison en Top 14. Premier miracle : il faudrait s’imposer avec le bonus offensif contre l’Union Bordeaux-Bègles lors de leur dernier match de la saison le 7 juin au soir.
Un véritable miracle donc car les néo-champions d’Europe joueront devant leur public pour la première fois depuis leur sacre européen et on imagine bien que personne ne voudra gâcher la fête.
Deuxième miracle, à ajouter au premier : que Perpignan (13e, 40 points) s’incline face à Toulouse et que le Stade Français (12e, 41 points) concède la défaite face à Castres. Là aussi gros enjeu car ces deux clubs joueront au mieux leur maintien dans l’élite (en terminant 12e), au pire une place de barragiste (pour le 13e) contre le finaliste de la Pro D2.
« On a joué avec nos armes, mais ce n’est pas toujours équitable dans ce championnat…»
Dans ses commentaires d’après-match, Spitzer ne se berçait pas d’illusions sur la suite : « On est à la lutte, le Stade Français est cinq points devant nous, mais regardez le déficit d’exploitation. Nous, on finira avec un budget à l’équilibre, a minima. Donc voilà, on a joué avec nos armes, mais ce n’est pas toujours équitable dans ce championnat.
« Il y a le sentiment qu’on a essayé de retarder l’échéance au maximum mais c’était un peu inéluctable. Ça aurait pu arriver beaucoup plus tôt dans la saison, notre force a été de rebondir, même quand on prenait des gros coups sur la tête. Aujourd’hui, assez vite dans le match, tu voyais que tu n’avais ni l’énergie, ni le talent pour aller chercher quelque chose. Et avec un peu de blessures, un peu d’absence aussi sur le lead en touche, tu ne pouvais pas construire ton match. »
Et d’ajouter en anticipation pour la saison suivante : « Souvent, les équipes qui sont descendues de Top 14 ont du mal à redémarrer. Il y a eu Oyonnax, Brive l’année dernière. J’ai cette mémoire-là donc je sais qu’il faut être très très vigilant sur la présaison ».
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