Le Leinster est-il le grand favori de la Champions Cup ?
Impressionnant en 8e et quart de finale de la Champions Cup, leader de son championnat, le Leinster est attendu en finale contre un club français. L’UBB ou le Stade Toulousain seront-ils en mesure de lui barrer la route ?
Le Leinster a perdu ce week-end. C’est un petit événement en soi : la défaite 35-22 sur la pelouse des Scarlets n’est que la deuxième de la saison en 22 matchs disputés toutes compétitions confondues.
L’autre avait eu lieu aussi en United Rugby Championship. Chez les Bulls, à Pretoria, 21-20 le 22 mars. Point commun entre ces deux revers : Leo Cullen avait largement fait tourner son effectif en prévision des joutes européennes.
Pas de quoi rassurer Northampton, adversaire samedi en demi-finale de Champions Cup. Car après la défaite en Afrique du Sud, les Dublinois avaient éparpillé façon puzzle les Harlequins en 8es de finale (62-0) puis les Glasgow Warriors en quarts (52-0), pourtant champions en titre de l’URC.
114 points marqués en deux matchs sans en encaisser aucun, c’est du jamais-vu sur des phases finales européennes. La quintessence de l’expertise défensive de Jacques Nienaber combinée à la maestria offensive prônée par Tyler Bleyendaal.
« C’est la première fois qu’on se fait complètement massacrer sur tous les secteurs de jeu », avait reconnu Franco Smith, le coach des Warriors, au terme du quart à sens unique.
Le Leinster est programmé pour briller en Champions Cup
Deux performances coup sur coup qui ont impressionné l’Europe. Et qui, surtout au moment où le Stade Toulousain a semblé moins écrasant sur la scène continentale, pose la question suivante : le Leinster est-il le grand favori en Champions Cup ?
Ce n’est pas faire injure aux trois autres prétendants au titre, Toulouse, Bordeaux-Bègles et Northampton. La province irlandaise, quatre fois vainqueur du trophée, est programmée pour briller dans la compétition.
Toulouse et l’UBB doivent jongler entre Top 14 et Champions Cup et laissent forcément de l’énergie et de l’influx nerveux en chemin. Northampton, champion d’Angleterre en titre, a lâché l’affaire en Premiership pour jouer le coup européen à fond.
On ne mettrait tout même pas notre salaire sur les Saints face aux finalistes des trois dernières éditions, battus deux fois par La Rochelle puis par Toulouse. À moins d’aimer le risque puisque la cote des Anglais oscille ce lundi entre 9/1 et 18/1 chez les bookmakers anglais.
Le Leinster, lui, dispose d’un championnat et d’un calendrier sur mesure pour son effectif XXL. Il n’a d’ailleurs pas grand-chose à envier au Stade Toulousain, avec sa très grosse ossature habituée à jouer ensemble en équipe d’Irlande, rehaussée par quelques joueurs venus de l’hémisphère sud comme Jordie Barrett ou RG Snyman – qui postule pour une place dans le groupe. Sans oublier notre Rabah Slimani national, qui a trouvé sa place parmi cette cohorte d’étoiles.
L’UBB connait des trous d’air, Toulouse moins inspiré sans Dupont
Inutile, donc, de tirer des conclusions hâtives de la défaite ramenée de Llanelli. C’est d’ailleurs le mot d’ordre de Cullen. « C’est un bon rappel pour nous. On a signé de belles victoires durant les dernières semaines. Après la courte défaite chez les Bulls, on est allés gagner chez les Sharks en Afrique du Sud, avant d’enchaîner en Champions Cup. Ç’a donné un coup de fouet à tout le monde », a-t-il déclaré dans The Irish Mirror.
N’enterrons pas trop vite Northampton, mais on peut tout de même s’attendre à retrouver le Leinster une fois de plus en finale de Champions Cup. Et une fois encore, seul un club français pourrait lui retirer le trophée des mains. L’UBB et Toulouse vont en effet se disputer l’autre place en finale. Les deux clubs français ont cartonné lors de la phase de poule, terminant aux deux premières places au classement global.
Les Girondins grandissent très vite, mais sont encore en phase d’apprentissage. Ils ont montré en 8e contre l’Ulster puis en quart contre le Munster qu’ils étaient sujets à des sautes de concentration. C’est passé jusqu’ici grâce une attaque tout feu tout flamme. Mais cela suffira-t-il contre une machine aussi huilée que le Leinster ?
Quant au Stade Toulousain, il a perdu son capitaine et son facteur X Antoine Dupont, blessé avec l’équipe de France. Pas facile de remplacer le meilleur joueur du monde, même avec la profondeur d’effectif ‘rouge et noir’. Contre Sale en 8es puis à Toulon en quart, les champions en titre ont semblé moins inspirés sans leur talisman. Le demi de mêlée avait d’ailleurs été élu Homme du match en finale l’an dernier, après la victoire sur le Leinster.
Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !