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L’autre replay du week-end (2e journée)

Par Idriss Chaplain
Henry Chavancy a disputé son 400e match sous les couleurs du Racing 92 ce week-end (Photo by VALENTINE CHAPUIS/AFP via Getty Images).

Déjà-vu, spectacle et longévité : RugbyPass dresse son bilan du week-end du 14-15 septembre 2024 en Top 14.

Ce qu’il restera du week-end : J1 et J2, bis repetita

La sensation est assez étrange, en ce lundi 16 septembre, à l’issue de la deuxième journée de Top 14 2024/25, au moment d’écrire ces lignes, tant on a l’impression d’avoir vu une redite de la première journée.

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Encore une fois, on a vu des matchs enlevés. Encore une fois, on a vu énormément de points marqués. Encore une fois, on a vu un promu largement au niveau. Encore une fois, on a vécu un hommage vibrant. Encore une fois, on a eu des coachs très cash après la déroute de leurs hommes.

On retiendra surtout l’immense émotion vécue sur la pelouse d’Ernest-Wallon en préambule de l’affiche Toulouse – La Rochelle. Le Stade Toulousain n’a pas galvaudé ce hashtag #FamilleST qui conclut toutes ses publications sur les réseaux.

D’aucuns diraient que tous les clubs se targuent d’être une famille. Mais il est plus que rare de voir une institution comme le Stade Toulousain être aussi soudée dans des moments aussi difficiles. Pendant quelques minutes, les applaudissements se sont faits plus forts et plus aimants que d’habitude pour rendre hommage à Medhi Narjissi. Sa famille, ses amis, ses supporters, les joueurs de l’équipe première, ses coéquipiers, les dirigeants : tous étaient présents.

La famille toulousaine a également salué la mémoire d’Helen Tekori, femme de Joe, très impliquée dans la vie du club et tragiquement décédée en juillet. Magnifique de dignité, le colosse avait les larmes aux yeux en ce dimanche soir. Comme nous tous.

Les actions du week-end : Seuteni – Thomas, ça matche

Avant la rencontre entre les Rouge et Noir et les Maritimes, les followers Instagram du Canal Rugby Club avaient désigné le superbe essai inscrit par Théo Costosseque pour Vannes sur la pelouse de Jean-Bouin, une magnifique réalisation qui avait permis aux Bretons de réduire l’écart à la 52e minute, plus bel essai de la deuxième journée.

Mais après l’émission, sur la pelouse toulousaine, nous avons eu le droit à un festival de la part d’une paire de centres inédite.

Ronan O’Gara et son staff avaient décidé de replacer Teddy Thomas, ailier pur jus, en 13. Il était associé à UJ Seuteni et, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette première a été concluante.

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Certes, les Rochelais sont repartis sans le moindre point de Toulouse malgré une rencontre sérieuse. Mais le duo a fait mal à la défense toulousaine.

D’abord, en première mi-temps. Alors que les Toulousains dominaient, ils se sont fait prendre à revers sur la première offensive rochelaise à la 20e minute. Sur un beau travail de Seuteni, qui a percé, résisté à un plaquage et libéré extérieur sur une petite chistera à hauteur bien sentie, Teddy Thomas s’est offert une course parfaitement timée pour aller sous les perches et ouvrir le score contre le cours du jeu.

En deuxième période, c’est encore le duo franco-samoan qui a permis aux Rochelais de revenir à égalité (avant la transformation réussie d’Hastoy). Cinq minutes après l’essai de Kuntelia, Ulupano Seuteni a signé un remake de sa première percée et libéré une nouvelle fois sur Teddy Thomas qui a filé dans l’en-but.

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Malheureusement, le Français s’est fait mal sur l’action et est finalement sorti blessé en fin de rencontre. Et la puissance toulousaine, incarnée par l’essai marqué en force par Emmanuel Meafou, a eu raison des efforts rochelais.

La décla du week-end : « Ils nous ont défoncés »

À l’instar de Sébastien Piqueronies, dont nous reparlons plus bas, la semaine passée, Franck Azéma a écorché son équipe à l’issue de la défaite de l’USAP contre Montpellier, à Béziers (26-7).

Au terme du match le moins prolifique et le moins rythmé de la journée, le manager n’a pas mâché ses mots. « Ça fait mal. On s’est fait corriger pendant 80 minutes. On a fait venir notre public à Béziers. J’ai honte. Ils nous ont défoncés. Il n’y a pas une statistique positive. »

Les Perpignanais, qui ne comptent qu’un point après deux journées, auront fort à faire pour rivaliser avec Castres la semaine prochaine.

L’homme du week-end : Henry Chavancy, déjà un ancien

Se rend-on compte de ce que représentent 400 matchs de rugby chez les pros ? Peut-être, même s’il est difficile d’avoir une idée des efforts à consentir pour en arriver là.

Mais 400 matchs sous le même maillot, de nos jours, cela frôle le miracle.

Ce week-end, contre Clermont, Henry Chavancy est entré en jeu pour fêter son 400e match avec le Racing 92. Il avait débuté en Pro D2 lors de la saison 2007/08, contre Aurillac, avant de s’installer définitivement dans la rotation en 2008/09 au sein d’un effectif comptant notamment un certain Sébastien Chabal et qui remontera en Top 14 à l’issue de l’exercice.

Entre temps, il a remporté un Bouclier de Brennus en 2016, au Camp Nou, disputé trois finales de Coupe d’Europe en 2016, 2018 et 2020, et décroché cinq sélections en équipe de France.

Samedi, il déclarait : « J’ai toujours cette joie et ce bonheur de porter ce maillot et cette envie de rentrer le plus vite possible pour aider les copains sur le terrain. Je pense que c’est bon signe. »

À 36 ans, nul doute qu’il lui reste quelques jolies rencontres à disputer. Pour couronner cette belle fête, les Racingmen se sont imposés 33-20 à Créteil.

Dans les faits : Pau n’a pas traîné

Sébastien Piqueronies, entraîneur de Pau, estimait que la « branlée » prise en ouverture de la saison à Clermont était « bien méritée » et que les Palois avaient encore 25 journées pour montrer un meilleur visage.

À l’issue de cette déroute, il avait émis un souhait : « J’espère qu’on va vraiment démarrer notre saison dès le week-end prochain. J’attends une réaction. »

L’ancien entraîneur de l’équipe de France des moins de 20 ans a été entendu, et plutôt bien !

Contre Bayonne, les Palois ont montré le visage qu’on leur connaît. Grâce au jeu de mouvement qui a fait leur force la saison passée, les joueurs de la Section ont largement dominé l’Aviron pour leur première à domicile (51-29).

Un homme incarne parfaitement l’enthousiasme offensif de Pau : Aymeric Luc. L’ailier a inscrit un doublé, dont l’essai du bonus offensif à la sirène, au terme d’un match où il s’est montré en cannes.

Le chiffre du week-end : 11

À l’issue des 26 matchs de la saison régulière 2023/24, le Stade Français Paris n’avait encaissé que 49 essais, soit autant que la meilleure défense du championnat, le Stade Rochelais.

Après seulement deux journées cette saison, la deuxième meilleure défense de l’édition 2023/24 compte déjà 11 essais encaissés.

Contre Vannes, les Parisiens ont encaissé la bagatelle de cinq essais à domicile, ce qui n’était plus arrivé depuis plus de cinq ans. C’était contre Clermont, futur finaliste du championnat, à Jean-Bouin, en avril 2019 (défaite 25-41).

La mine fermée, l’entraîneur Laurent Labit confiait, après le match : « Malheureusement on a fait très bien les 25 premières minutes et les dix premières en deuxième période. Le reste du match n’est pas conforme avec les ambitions qui sont les nôtres. On remet systématiquement l’équipe adverse dans le match alors qu’ils n’y étaient pas du tout. »

À suivre…

La troisième journée s’ouvre samedi, à 14h30, avec un duel occitan entre Montpellier et Toulouse.

Après avoir affronté les deux premiers de la saison régulière 2024/25, Vannes voudra décrocher sa première victoire contre le LOU, très bien parti avec deux succès, à La Rabine.

La rencontre de dimanche soir entre le Stade Français et Toulon revêt déjà une certaine importance pour des Parisiens qui sont encore loin des standards qui étaient les leurs la saison passée.

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E
EV 5 hours ago
Is this why Ireland and England struggle to win World Cups?

Rassie is an extremely shrewd PR operator but the hype and melodrama is a sideshow to take the attention from the real reason for the Boks dominance.


Utimately the Boks dominate because Rassie and his team are so scientific and so driven. His attention to detail and obsessive analysis smacks of Tom Brady's approach.


He has engineered a system to find and nurture talent from the best schools to the most desolate backwaters. That system has a culture and doctrine very similar to elite military units, it does not tolerate individuals at the expense of the collective.


That machine also churns out three to five world class players in every position. They are encouraged to play in Ireland, England, France and Japan where their performance continues to be monitored according to metrics that is well guarded IP.


Older players are begged to play in the less physical Japanese league as it extends their careers. No Saffa really wants to see Etzebeth or Peter Steph or Pollard play in France or British Isles. And especially not in South Africa, where you just have these big, physical young guns coming out of hyper competitive schools looking for blood.


Last but but no means the least is the rugby public's alignment with the Springbok agenda. We love it when they win between World Cups but there is zero drama if they lose a game or a string of games for the sake of squad depth.


It's taken time to put it together but it has just matured into a relentless machine.

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