Les secteurs clés d'UBB - Toulouse
Bataille sous les ballons hauts, combat au sol ou encore confrontations attendues sur les ailes : sous la pluie bordelaise annoncée, plusieurs secteurs du jeu pourraient s’avérer déterminants lors de la demi-finale de Champions Cup dimanche entre l’UBB et Toulouse.
Les ballons hauts
Dimanche 4 mai à 16h00, le ciel devrait être sombre au-dessus du Matmut Atlantique, et des orages sont annoncés : de quoi favoriser l’utilisation du jeu au pied de pression ou d’occupation. Pour gagner du terrain et semer le chaos chez l’adversaire, les artificiers comme Romain Ntamack ou Juan Cruz Mallia côté toulousain et Matthieu Jalibert et Maxime Lucu pour les Girondins pourraient être missionnés pour monter quelques chandelles.
À la retombée, le plus doué sur le papier est l’Unioniste Romain Buros, pas le plus grand (1,87 m) mais doté d’un excellent timing. Surtout en l’absence de l’arrière écossais Blair Kinghorn, passé maître en la matière, qui prive Toulouse d’une arme de choix.
Le jeu au sol
Avec un temps humide, le combat au sol sera également primordial et, dans ce domaine, les Toulousains ont des clients. Ils ont dans leurs rangs le meilleur gratteur du Top 14, l’Anglais Jack Willis, toujours prompt à se jeter dans les rucks pour ralentir les libérations et gratter les ballons.
Son talonneur Julien Marchand y excelle également, tout comme le centre Pierre-Louis Barassi. Côté bordelo-béglais, les meilleurs gratteurs (Marko Gazzotti, Ben Tameifuna) débuteront la partie sur le banc, mais le centre des Bleus Yoram Moefana ou le troisième ligne Pete Samu tenteront de répondre à l’omniprésence des Rouge et Noir.
La conquête
Si la partie doit se jouer devant dans la grisaille bordelaise, la touche et la mêlée, secteurs clés de la conquête, seront ciblées par les deux staffs. Plus mauvaise touche en Top 14, l’Union Bordeaux-Bègles a la… meilleure en Champions Cup.
Son manager Yannick Bru retrouve le deuxième ligne Adam Coleman, de retour de blessure, et comptera aussi sur la lecture de la touche adverse du polyvalent Guido Petti.
En face, le Stade dispose d’excellents sauteurs comme Thibaud Flament ou Alexandre Roumat, familier de la maison bordelaise où il a passé cinq saisons. En mêlée fermée, les Toulousains tenteront de bousculer un pack bordelais déjà secoué la semaine dernière par les massifs avants rochelais.
La bataille des ailes
À Bordeaux, les stars sont là, sur les ailes. L’UBB peut compter sur sa « patrouille de France » alignée ensemble pour la première fois depuis septembre, avec les supersoniques Damian Penaud et Louis Bielle-Biarrey.
Le premier est le meilleur marqueur de la compétition avec 12 essais, le second tourne à plus d’un essai par match (28 en 26 rencontres) cette saison. Mais, fait rare, les deux sont restés muets contre La Rochelle.
Malgré les absences, le champion en titre a aussi son feu-follet maison, Ange Capuozzo, rétabli bien plus tôt que prévu d’une entorse à la cheville subie contre Sale début avril. Il s’était alors blessé après avoir passé en revue toute la défense anglaise, inscrivant un superbe essai.
Aura-t-il autant de « cannes » après un mois sans jouer ? De l’autre côté, Dimitri Delibes a une belle carte à jouer. Mais les intempéries pourraient limiter les ballons jouables pour les flèches des deux camps.
Les bancs
Les deux staffs ont choisi des bancs avec six avants et deux trois-quarts, misant sur la polyvalence de leurs arrières en cas de pépin physique. Les packs seront en revanche bien oxygénés avec l’entrée en piste des « finisseurs. »
Avec le deuxième ligne Clément Vergé, excellent depuis plusieurs semaines, et les troisièmes lignes Mathis Castro-Ferreira et Anthony Jelonch, Toulouse a de quoi impressionner. Dans le camp d’en face, Bru a fait le choix de se laisser des options puissantes avec le pilier Tameifuna ou le troisième ligne Gazzotti.
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