Champions Cup : la méthode Coué d'Alex Mitchell (Northampton)
Le demi de mêlée international de l’Angleterre, Alex Mitchell, est convaincu que Northampton a prouvé qu’il était encore possible pour un club anglais de rivaliser en Champions Cup, après un parcours remarquable jusqu’en finale cette saison.
Il faut bien le reconnaître : la domination des clubs français s’est une nouvelle fois fait sentir dans le championnat européen, jusqu’à la victoire finale de l’Union Bordeaux-Bègles sur les Saints à Cardiff, 28-20. C’est la cinquième édition consécutive qu’un club du Top 14 remporte le trophée : deux fois Toulouse (2021 et 2024), deux fois le Stade Rochelais (2022 et 2023), une fois l’UBB (2025).
Not our time.
So proud of our team; the fight, the spirit, the journey 😇
Felicitations, UBB. pic.twitter.com/dkuBvxY5hx
— Northampton Saints 😇 (@SaintsRugby) May 24, 2025
Sur les dix dernières éditions, les clubs français ont été deux fois plus présents en finale que ceux de n’importe quel autre pays. Depuis 2007, seuls les Saracens et Exeter ont réussi à décrocher le titre côté anglais.
Mais cette saison, c’est bien Northampton qui a montré la voie, avec une série impressionnante de victoires contre le Leinster, les Bulls, le Munster, Clermont, et Castres (par deux fois), pour arriver au Principality Stadium.
« Je pense que pas mal de clubs anglais peuvent en tirer une vraie confiance », expliquait Alex Mitchell, demi de mêlée des Saints. « Cette compétition a été compliquée pour les clubs anglais ces dernières années, notamment à cause des budgets, de tout ça… C’était pas simple.
« Mais on a montré que malgré ça, si tu te présentes sans complexe face aux grosses équipes, aux gros collectifs, tu peux arriver à faire quelque chose.
« On l’a fait. On est allés en finale et on n’est pas passés loin. Ça fait mal, évidemment, mais on peut être fiers. On a une bonne équipe et beaucoup de confiance en nous. C’est exactement ce qui s’est passé contre le Leinster (en demi-finale) : on y croyait vraiment, on était convaincus qu’on pouvait aller chercher un résultat, et on l’a fait.
« Peu importe tout le reste (les budgets, la taille des effectifs) ce qu’il faut, c’est un bon staff, et ça, on l’a. Et surtout, les gars ont répondu présents. Si les clubs anglais abordent les matchs avec cet état d’esprit et cette envie de gagner, on est capables de faire de grandes choses. »

Et pourtant, les Saints ont vécu une entame cauchemardesque avec les blessures dès les premières minutes de George Furbank et James Ramm. Malgré ça, ils ont tenu tête aux grands favoris et offert une vraie bataille.
À la pause, les deux équipes étaient à égalité 20 partout, devant plus de 70 000 spectateurs – la plus grosse affluence pour une finale de Champions Cup depuis 13 ans – avant que Bordeaux ne prenne l’ascendant dans une seconde période tendue.
« On est juste une petite équipe d’une petite ville anglaise, un groupe de potes qui joue ensemble. En face, Bordeaux, c’est un géant du rugby européen…»
Fin Smith, partenaire de Mitchell à la charnière et en sélection, ajoutait : « On est juste une petite équipe d’une petite ville anglaise, un groupe de potes qui joue ensemble.
« En face, Bordeaux, c’est un géant du rugby européen avec des stars dans tous les coins et une puissance de feu hallucinante. Alors les avoir accrochés pendant 80 minutes – ou presque – malgré les coups durs, les blessures, les cartons… Franchement, on peut être fiers.
« Le plus important, c’est de rester unis. C’est facile de se désunir après un coup comme ça. Là, il va falloir encaisser, essayer de couper un peu. Mais tant que tu n’as pas revécu une finale de ce niveau et gagné, la défaite reste là, dans un coin de ta tête. C’est comme ça. »
Cet article, initialement publié sur RugbyPass.com, a été adapté en français par Willy Billiard.
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