Heure par heure - la routine des joueurs sur le SVNS

Par RugbyPass
Séance d'entraînement de l'Argentine avant le HSBC SVNS 2024 au SCC Dempsey Field, le 29 avril 2024 à Singapour. Crédit photo : Mike Lee - KLC fotos pour World Rugby

Par Tom Mitchell

Le SVNS est le format de rugby le plus riche en adrénaline et le plus rapide, mais qui sont les joueurs ? Des gladiateurs sur le terrain, qui n’ont nulle part où se cacher et qui affrontent certains des meilleurs athlètes de la planète.

21h00 – La veille

Il faut préparer sa tenue pour demain et le mettre dans le sac pour ne pas perdre un temps précieux le matin. Négociation intense avec son voisin de chambre sur l’heure du réveil.

06h10 – Le réveil sonne

Le décalage horaire me réveille plusieurs fois dans la nuit. Les protocoles de lutte contre le décalage horaire comprennent la recherche de la lumière du soleil, le changement des habitudes de sommeil et des heures de repas avant l’arrivée, et – ce qui est important – l’évitement de la lumière bleue dans la soirée.

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Je fais 10 minutes de respiration pour me préparer à une grosse journée.

6h45 – Petit-déjeuner matinal

Le coup d’envoi étant donné à 9h30, heure locale (GMT+8), nous devons manger tôt pour ne pas jouer le ventre plein. Le jour du match, le petit-déjeuner se compose généralement de flocons d’avoine et de fruits, d’œufs et de toasts, et de crêpes si j’en trouve !

Le buffet du petit-déjeuner de l’hôtel est toujours tentant, mais je n’ai pas envie d’un vrai breakfast anglais complet le jour du match.

Une boisson aux électrolytes me permet de m’hydrater et, même si je suis un fana du café du matin, j’essaie de m’abstenir jusqu’à l’heure du match.

07h45 – Arrivée au stade

Je me promène sur le terrain pour reconnaitre la nature du revêtement. Ensuite, je fais quelques “keepie-uppies” avec les mecs pour me réveiller.

Tom Emery, qui possède des skills dignes de Ronaldinho, y gagne en confiance, mais ceux qui ont l’aisance d’un éléphanteau – je ne citerai aucun nom – y perdent en revanche.

08h20 – Collation matinale (ou réserve de Haribos)

Je devrais faire le plein de sucre avant qu’Alex Davis ne les engloutisse tous !

La plupart des matins, on croise les Sud-Africains à la station de café, en train de prendre leur flat white matinal. Standard.

08h30 – Réunion d’équipe

Il s’agit en général d’un brief rapide sur la tactique à adopter pour le premier match. Nous discutons des domaines clés et confirmons les plans pour le coup d’envoi, la mêlée, la touche, etc.

Nous avons fait notre préparation, il s’agit donc d’un rafraîchissement et d’une préparation mentale.

08h40 – Préparation individuelle

Pour nous mettre dans l’ambiance, nous mettons généralement de la musique, l’un d’entre nous étant désigné pour s’occuper des chansons – un travail qui comporte d’énormes responsabilités !

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Les mecs sont sanglés par le kiné, enfilent leur tenue de match et commencent à s’activer.

À ce stade, tout se passe dans la plus grande décontraction. Les gars se concentrent sur l’heure du match, mais avec six rencontres en trois jours, il faut savoir quand on se met en marche.

J’ai essayé de ne pas gaspiller mon énergie mentale en étant trop intense avant d’avoir besoin de l’être.

09h10 – Échauffement

A Singapour, les échauffements se déroulent sur les terrains annexes et même à cette heure, il fait chaud et humide.

La sueur coule à flots. Même si l’échauffement ne dure qu’une quinzaine de minutes, la chaleur est telle qu’elle vous frappe comme une tonne de briques dans ce climat.

09h27 – Dans le tunnel pour le premier match

La plupart des joueurs ont un peu le trac. C’est donc l’heure des encouragements, des accolades et des sourires nerveux entre coéquipiers. C’est parti !

09h50 – Premier coup de sifflet final

Nous quittons directement le terrain. Un débriefing à chaud dans le tunnel et c’est parti pour les vélos d’appartement pour une petite séance de remise en jambe.

Ensuite, nous nous changeons et nous étendons nos tenues pour les faire sécher avant le deuxième match. Compte tenu de l’humidité, nous avons l’expérience peu enviable de remettre des chaussettes, des shorts et des maillots humides en quelques heures !

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La plupart des garçons ont au moins des sous-vêtements propres pour chaque match (bien que certains soient connus pour n’avoir qu’une seule paire pour la journée). Je ne pointe pas du doigt, mais le nom de Dan Norton revient régulièrement !

10h00 – Bain de glace (non obligatoire)

Un bain de glace est un moyen utile d’abaisser la température centrale du corps. Certains se prennent pour l’athlète de l’extrême Wim Hof, et d’autres ne veulent même pas s’en approcher !

10h30 – Remise en route

Une fois que nous sommes douchés et que notre rythme cardiaque et notre état d’esprit sont revenus à la normale, il est temps de faire le plein de nourriture et de boissons.

L’hydratation est la priorité numéro un à Singapour, nous avons donc beaucoup d’eau et une boisson énergisante. Il n’y a rien de très compliqué dans ce que nous consommons. Il s’agit généralement de pâtes et de protéines pour tenir le coup.

Quatre sucreries sont obligatoires le jour du match – ce n’est pas prouvé, mais j’aime à le croire !

11h00 – Se détendre

À Singapour, on dispose d’un peu de temps entre chaque match, ce qui permet de se détendre.

Avant de basculer complètement, j’ai l’habitude de revoir le premier match pour y déceler les éléments qui me permettront de m’améliorer dans le tournoi. Ensuite, il est temps de trouver un peu d’espace parmi les mecs dans les vestiaires, de m’allonger et de mettre mes pieds en l’air.

L’objectif est d’économiser de l’énergie mentale et physique afin d’être le plus en forme possible au moment du match. Ethan Waddleton a la capacité de dormir n’importe où, n’importe quand.

Harry Glover et moi avions l’habitude de faire un quiz sur les capitales, pour garder la matière grise en éveil.

16h30 – Reconnaissance de l’adversaire

Lorsqu’on avait fini de jouer, on avait l’habitude de nous assoir dans les tribunes pendant quelques matchs pour observer les futurs adversaires.

Il est facile de passer à côté du reste du tournoi, c’est pourquoi nous nous concentrons sur le repos et la récupération. Le fait d’être assis au milieu de la foule nous donne une chance rare de nous imprégner de l’ambiance.

17h00 – Coup de sifflet final de la journée

Nous rentrons à l’hôtel de l’équipe pour un dîner copieux.

20h00 – Rendez-vous avec le physio

Il s’agit de gérer les éventuelles bosses et ecchymoses. Nous devons faire ce que nous pouvons pendant la nuit pour donner au corps une chance d’être performant le deuxième jour.

Si quelqu’un a un gros coup qui nécessite un glaçage pendant la nuit, il dormira avec la machine à glaçage en marche. Elle pompe de l’eau froide et comprime la blessure sur un cycle.

C’est un peu bruyant et ennuyeux, alors vous espérez qu’il n’y en aura pas dans votre chambre cette nuit-là.

21h30 – Détente avant le coucher

Ce sont des journées épuisantes, alors je prends un jus de cerise concentré pour favoriser le sommeil et la récupération, une tisane à la camomille et je me plonge dans quelques pages d’un livre que j’ai en cours – et avant même de m’en apercevoir, je suis en train de m’endormir.

22h00 – Sommeil

Je rêve de recommencer demain !

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Comments on RugbyPass

J
Jon 9 hours ago
Why Sam Cane's path to retirement is perfect for him and the All Blacks

> It would be best described as an elegant solution to what was potentially going to be a significant problem for new All Blacks coach Scott Robertson. It is a problem the mad population of New Zealand will have to cope with more and more as All Blacks are able to continue their careers in NZ post RWCs. It will not be a problem for coaches, who are always going to start a campaign with the captain for the next WC in mind. > Cane, despite his warrior spirit, his undoubted commitment to every team he played for and unforgettable heroics against Ireland in last year’s World Cup quarter-final, was never unanimously admired or respected within New Zealand while he was in the role. Neither was McCaw, he was considered far too passive a captain and then out of form until his last world cup where everyone opinions changed, just like they would have if Cane had won the WC. > It was never easy to see where Cane, or even if, he would fit into Robertson’s squad given the new coach will want to be building a new-look team with 2027 in mind. > Cane will win his selections on merit and come the end of the year, he’ll sign off, he hopes, with 100 caps and maybe even, at last, universal public appreciation for what was a special career. No, he won’t. Those returning from Japan have already earned the right to retain their jersey, it’s in their contract. Cane would have been playing against England if he was ready, and found it very hard to keep his place. Perform, and they keep it however. Very easy to see where Cane could have fit, very hard to see how he could have accomplished it choosing this year as his sabbatical instead of 2025, and that’s how it played out (though I assume we now know what when NZR said they were allowing him to move his sabbatical forward and return to NZ next year, they had actually agreed to simply select him for the All Blacks from overseas, without any chance he was going to play in NZ again). With a mammoth season of 15 All Black games they might as well get some value out of his years contract, though even with him being of equal character to Richie, I don’t think they should guarantee him his 100 caps. That’s not what the All Blacks should be about. He absolutely has to play winning football.

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