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USAP, une délocalisation qui fait pschitt

Les supporteurs catalans avaient fait le déplacement en nombre au stade Raoul-Barrière de Béziers, mais ont été éteints par le match raté de l'USAP, largement battue par Montpellier (Photo Jérémy Fahner).

On n’a pas reconnu l’USAP, ce samedi pour la 2e journée du Top 14. Battus sans contestation possible par le voisin languedocien Montpellier, les Catalans ont concédé une 2e défaite en deux journées de Top 14.

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Deux revers en deux déplacements, car après le voyage en terre basque le week-end dernier, Perpignan « accueillait » le MHR à Béziers, à peu près à mi-chemin entre les deux villes.

La raison de cette délocalisation ? Le club est en train de changer la pelouse du stade Aimé-Giral, victime d’un champignon particulièrement résistant depuis plusieurs années, et a été contraint de jouer hors de son antre pour la première fois de la saison.

Azéma : « Tu fais venir ton public ici (à Béziers)… J’ai honte »

Faut-il y voir une explication au non-match des Catalans, aussi bien sur le terrain qu’en tribunes ?

« On s’est fait corriger pendant 80 minutes », jugeait sans ambages Franck Azéma, le manager usapiste, lors de la conférence de presse d’après-match. « Tu fais venir ton public ici (à Béziers)… J’ai honte ».

Rencontre
Top 14
Perpignan
7 - 26
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Montpellier
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Il faut reconnaître que les supporteurs « sang et or » avaient joué le jeu de la délocalisation. Comme à leur habitude, ils s’étaient déplacés en nombre, formant une joyeuse cohorte dès la bretelle de sortie de l’autoroute A9, et s’étaient approprié le stade en forme de coquillage généralement occupé par l’AS Béziers (Pro D2).

L’enthousiasme était au rendez-vous durant l’avant-match sous le chaud soleil biterrois. Les fans de l’USAP, arrivés bien avant le coup d’envoi, avaient sorti tout l’attirail des grands jours : maillots bien sûr, mais aussi drapeaux, maquillage, chants, haie d’honneur pour l’arrivée des joueurs… Il ne manquait que la cargolade, réservée aux jours de finale.

 

 

« Ça donne un air de phases finales qu’on a ratées de peu la saison passée. Je crois que les supporteurs étaient contents d’organiser un tel déplacement », souriait Emeline, fidèle d’Aimé-Giral « depuis plus de dix ans, même en Pro D2 ».

Même son de cloche chez Patrice, venu avec son épouse et ses deux enfants, tous « sang et or » de la tête aux pieds. « Ça va leur faire bizarre, aux Biterrois, de voir leur stade plein », chambre-t-il dans un sourire.

Et on ne peut pas lui donner tort. Peu à peu, la tribune Face et les virages se parent des couleurs catalanes. La senyera, le drapeau catalan, flotte au vent. L’estelada, la version indépendantiste, n’est pas en reste.

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Au total, près de 15 000 personnes ont pris place à Raoul-Barrière. Environ 1500 Montpelliérains se retrouvent noyés par la ferveur de ces supporteurs parmi les plus chauds de l’Ovalie. Des supporteurs volcaniques, entiers, bruyants, pas du genre à respecter le buteur adverse. « On n’est pas en Bretagne », souffle un voisin, en référence au public vannetais.

Mais ce samedi, on aurait pu s’y croire. Pas sur les tentatives de coup de pied de Léo Coly ou Domingo Miotti, copieusement sifflés. En revanche, pendant le match, le soutien des Usapistes a été épars. Les penyes, les associations de supporteurs, ont bien tenté de faire le boulot dans les virages. Mais cela a eu du mal à prendre.

Plusieurs raisons à cela. En premier lieu, la première mi-temps complètement ratée de l’USAP, qui avait choisi de commencer la partie face au vent. Acculée dans son camp, sujette aux fautes à répétition, elle n’a pas donné l’occasion à son public de s’enflammer.

Aimé-Giral, un stade intimidant

La géographie du stade y est aussi pour beaucoup. Raoul-Barrière est un très grand stade de rugby (22 500 places ramenées à 18 500 en 2005, construit pour les Jeux méditerranéens de 1993. Les deux tribunes latérales sont coupées des virages, bien plus bas, et il y a une douzaine de mètres entre la pelouse et le public.

Tout le contraire d’Aimé-Giral, un stade « à l’anglaise », aux dimensions certes plus modestes (14 500) mais fermé, avec des tribunes qui surplombent quasiment la pelouse.

De quoi offrir une bonne caisse de résonance et lui donner des airs intimidants, renforcés par la traditionnelle bronca quand entre l’adversaire (même si elle a perdu de sa vigueur depuis que la LNR oblige les deux équipes à entrer en même temps).

Loin de sa « cathédrale », le public catalan semblait avoir perdu foi en leur équipe qui, il est vrai, n’a pas marché sur l’eau face à Montpellier.

À tel point que, finalement, les Cistes ont fait plus de bruit que les « locaux » malgré leur infériorité numérique fragrante.

« Tout ça pour ça », soufflait un Catalan, qui a quitté son siège avant même le coup de sifflet final. « On aurait mieux fait de jouer chez nous, dans un village, ou même à Brutus », poursuit un autre, mentionnant le stade des Dragons Catalans, l’équipe de rugby à XIII de Perpignan. Mais les treizistes jouaient eux aussi à domicile ce samedi.

« On n’a pas réussi à emballer nos supporteurs qui ont dû faire 2 h de route aller-retour pour venir nous voir », s’excusait presque Franck Azéma. « Forcément c’est frustrant, mais c’est normal, parce que cela vient de l’énergie que nous générons. »

L’USAP est avant-dernière du classement de Top 14 à l’issue de ce week-end, devançant le promu Vannes à la différence de points. Il faut maintenant négocier un autre déplacement, à Castres samedi prochain, avant de retrouver enfin Aimé-Giral et sa nouvelle pelouse le 28 septembre pour la première « vraie » réception de l’année.

Ce sera face à Clermont, et les supporteurs « sang et or » n’attendent sans doute que cela.

Top 14

P
W
L
D
PF
PA
PD
BP T
BP-7
BP
Total
1
Lyon
2
2
0
0
8
2
Clermont
2
1
1
0
5
3
Racing 92
2
1
1
0
5
4
Castres
2
1
1
0
5
5
Toulon
2
1
1
0
5
6
Toulouse
1
1
0
0
5
7
Bordeaux
2
1
1
0
5
8
Montpellier
2
1
1
0
5
9
Pau
2
1
1
0
5
10
Stade Rochelais
1
1
0
0
4
11
Stade Francais
2
1
1
0
4
12
Bayonne
2
1
1
0
4
13
Perpignan
2
0
2
0
1
14
Vannes
2
0
2
0
1

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Comments on RugbyPass

f
fl 1 hour ago
Why Les Kiss and Stuart Lancaster can lead Australia to glory

“A succession of recent ex-players going straight back into the game as coaches in their early 40’s would prob be enough to kill it stone-dead. Innovation would die a death.”

Would it? I do think one of the major differences between rugby and most other sports - which we’ve been overlooking - is the degree to which players are expected to lead team meetings & analysis sessions and the like. Someone like Owen Farrell has basically been an assistant coach already for ten years - and he’s been so under a variety of different head coaches with different expectations and playing styles.


“The most interesting ppl I have met in the game have all coached well into their sixties and they value the time and opportunity they have had to reflect and therefore innovate in the game. That’s based on their ability to compare and contrast between multiple eras.”

I don’t doubt that that’s true. But having interesting insights doesn’t necessarily mean you’ll be the best able to inspire a team, or the best at managing the backroom staff.


“Wayne Smith winning the WWC in his mid sixties three years ago prob means nothing to you but it meant a lot to him. It took him back to the roots of is own coaching journey.”

I don’t doubt that! But I don’t think coaches should be hired on the basis that it means a lot to them.


“The likes of Carlo Ancelotti and Wayne Bennett and Andy Reid all have a tale to tell. You should open your ears and listen to it!”

I agree! Never have I ever suggested otherwise!

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J
JW 5 hours ago
French bid to poach 109kg 17-year-old dual-code Aussie prospect Heinz Lemoto

Yes that’s what WR needs to look at. Football had the same problem with european powerhouses getting all the latin talent then you’re gaurenteed to get the odd late bloomer (21/22 etc, all the best footballers can play for the country much younger to get locked) star changing his allegiance.


They used youth rep selection for locking national elifibilty at one point etc. Then later only counted residency after the age of 18 (make clubs/nations like in this case wait even longer).


That’s what I’m talking about, not changing allegiance in rugby (were it can only be captured by the senior side), where it is still the senior side. Oh yeah, good point about CJ, so in most cases we probably want kids to be able to switch allegiance, were say someone like Lemoto could rep Tonga (if he wasn’t so good) but still play for Australia’s seniors, while in someone like Kite’s (the last aussie kid to go to France) case he’ll be French qualified via 5 years residency at the age of 21, so France to lock him up before Aussie even get a chance to select him. But if we use footballs regulations, who I’m suggesting WR need to get their a into g replicating, he would only start his 5 years once he turns 18 or whatever, meaning 23 yo is as soon as anyone can switch, and when if they’re good enough teams like NZ and Aus can select them (France don’t give a f, they select anybody just to lock them).

9 Go to comments
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