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Sexton sur O'Gara : « Je lui ai tendu la main, il m'a dit d'aller me faire f**tre »

Par Jérémy Fahner
LLANELLI, WALES - OCTOBER 19: Racing player Jonathan Sexton prepares to kick at goal watched by Ronan O'Gara during the Heineken Cup Pool 4 match between Scarlets and Racing Metro 92 at Parc y Scarlets on October 19, 2013 in Llanelli, Wales. (Photo by Stu Forster/Getty Images)

Johnny Sexton va bientôt sortir une autobiographie dans laquelle il revient notamment sur ses relations plus que tendues avec Ronan O’Gara, dont les bonnes feuilles sont sorties dans le Sunday Times ce week-end.

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Dans ‘Obsessed : The Autobiography of Johnny Sexton’, qui va sortir le 10 octobre aux éditions Penguin, l’ancien capitaine de l’Irlande revient notamment sur l’épisode houleux de 2009 entre les deux demis d’ouverture.

Les tensions entre les deux hommes étaient déjà vives avant ce jour. Lors d’un match entre Leinster et le Munster, une échauffourée avait débouché sur un échange verbal. O’Gara avait lancé à Sexton qu’il était « inutile » et « personne ». De quoi mettre de l’huile sur le feu.

« Ç’a véritablement démarré quand je suis allé déblayer Lifeimi Mafi qui venait de plaquer dangereusement Chris Whitaker (en fait Brian O’Driscoll, NDLR). Par accident, je lui ai mis un coup de crampon au-dessus de l’œil, et il a riposté. Quelques coups de poing ont été échangés.

« Paul O’Connell est rapidement arrivé et a demandé à Mafi qui lui avait causé l’entaille au-dessus de l’œil. Tout à coup, j’ai vu ‘Paulie’ me pointer du doigt et me faire la morale. Pas de quoi rire. J’ai haussé les épaules, tout en me tenant à distance.

« Moi je suis un trouillard ? Toi t’es rien ! Tu sers à rien, tu es personne ! »

« Protégé par ‘Paulie’, O’Gara m’avait aussi dans sa ligne de mire : ‘Qu’est-ce que tu fais, p****n ?’ J’ai répondu en faisant semblant de le frapper. Quand il a reculé pour esquiver, je l’ai traité de trouillard. Ça l’a fait disjoncter.

« Moi je suis un trouillard ? Toi t’es rien ! Tu sers à rien, tu es personne ! »

« Ça s’est rapidement calmé, mais j’ai gardé ces mots bien au chaud pour plus tard. »

Plus tard cette même saison, Sexton et O’Gara se sont retrouvés à l’occasion de la demi-finale de Heineken Cup remportée par le Leinster devant le Munster à Croke Park.

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« J’étais ravi de ma performance ce jour-là, mais ce que les gens ont gardé en mémoire, ce sont deux choses : cette première pénalité, et ce fameux geste dans le coin gauche juste après l’essai de Darcy, quand je hurle au visage d’O’Gara.

« Je me suis beaucoup excusé pour ce moment au fil dans ans, j’ai regretté de lui avoir manqué de respect. Ça m’a causé du tort vis-à-vis des gens que je connais au Munster. Je me souviens avoir reçu une lettre d’un supporteur du Munster qui me disait à quel point j’avais manqué de fair-play.

« Maintenant, avec le recul, je suis plutôt content d’avoir agi ainsi. Je n’ai fait qu’être moi-même.

« J’ai conscience que ce n’était pas le meilleur exemple à donner aux milliers d’enfants qui regardaient ce match. Je ne serai pas à l’aise avec ça quand mes propres enfants verront ces images, et je ne sais pas comment je leur en parlerai le moment venu. Mais ce sont des choses qui arrivent dans le sport de compétition. Est-ce vraiment si terrible ? Ses mots avaient tourné en boucle dans ma tête pendant des semaines, jusqu’à ce match. ‘Tu sers à rien, tu es personne’.

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« Je suis allé voir O’Gara à la fin du match et je lui ai tendu la main. Il m’a répondu d’aller me faire foutre. Il avait clairement les boules. Peut-être que ça avait à voir avec le fait que Brian O’Driscoll avait intercepté sa passe, ce qui avait mené à notre dernier essai. »

Alors que la relation entre les deux glorieux N.10 semblait s’être aplanie durant leurs années communes au Racing 92 – O’Gara en tant que coach, Sexton comme joueur – la rivalité est repartie de plus belle durant la finale de la Champions Cup 2023, à l’Aviva Stadium. Ce jour-là, le Stade Rochelais de Ronan O’Gara avait dominé le Leinster de Sexton pour la 2e année consécutive. Et les deux n’avaient pas pu s’empêcher de s’invectiver.

Cet article a été initialement publié en anglais sur RugbyPass.com et adapté en français par Jérémy Fahner.

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E
EV 5 hours ago
Is this why Ireland and England struggle to win World Cups?

Rassie is an extremely shrewd PR operator but the hype and melodrama is a sideshow to take the attention from the real reason for the Boks dominance.


Utimately the Boks dominate because Rassie and his team are so scientific and so driven. His attention to detail and obsessive analysis smacks of Tom Brady's approach.


He has engineered a system to find and nurture talent from the best schools to the most desolate backwaters. That system has a culture and doctrine very similar to elite military units, it does not tolerate individuals at the expense of the collective.


That machine also churns out three to five world class players in every position. They are encouraged to play in Ireland, England, France and Japan where their performance continues to be monitored according to metrics that is well guarded IP.


Older players are begged to play in the less physical Japanese league as it extends their careers. No Saffa really wants to see Etzebeth or Peter Steph or Pollard play in France or British Isles. And especially not in South Africa, where you just have these big, physical young guns coming out of hyper competitive schools looking for blood.


Last but but no means the least is the rugby public's alignment with the Springbok agenda. We love it when they win between World Cups but there is zero drama if they lose a game or a string of games for the sake of squad depth.


It's taken time to put it together but it has just matured into a relentless machine.

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