Nouvelle-Aquitaine vs Occitanie : le vrai duel du rugby français
Le sacre européen de l’Union Bordeaux-Bègles en Champions Cup ne fait que confirmer une tendance : Bordeaux est bien en lice pour devenir la capitale du rugby en France. Les deux régions voisines – Nouvelle-Aquitaine et Occitanie – sont les deux places fortes du rugby en France. Et si la deuxième est la championne incontestée, la première la talonne de près.
Ok, c’est le premier sacre de l’UBB en 19 ans d’existence alors que le Stade Toulousain, à près de 240 km de là, a déjà un palmarès long comme le bras : 23 titres de Top 14 et 6 titres européens alors que l’UBB n’en compte qu’un seul… depuis samedi 24 mai.
Le plus grand public de France
Mais la perspective de Bordeaux – capitale du rugby français, c’est au niveau des supporters que ça se voit. Avec en moyenne 32 215 spectateurs à chaque match (+19%), Chaban-Delmas joue à guichets fermés depuis le début de la saison. Ça fait trois saisons de suite que l’affluence est la plus forte ici qu’ailleurs, devant le Stade Toulousain (22 292) et Bayonne (Toulon la saison passée).
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De plus, le nombre d’abonnés cette saison avait déjà bondi à Bordeaux de 30% par rapport à la saison précédente (17 328) et suite à cette victoire en Champions Cup, l’engouement ne devrait pas retomber.
Pour s’imposer comme la population la plus rugbystique de France, la Nouvelle-Aquitaine peut compter sur ses quatre clubs de Top 14 avec en plus La Rochelle (taux de remplissage de 100% depuis 10 ans, 7000 personnes sur liste d’attente !), Pau (+8% l’an passé, +3% cette année) ou Bayonne (17 000 spectateurs en moyenne), mais aussi ceux en Pro D2 (Agen, Biarritz, Mont-de-Marsan, Dax).
L’adhésion est totale. « Même en maternelle, les petits ont des casquettes, des écharpes et des tee-shirts », indique une institutrice, citée dans Sud-Ouest.
20% des licenciés
Engouement dans les stades mais également sur les terrains. En 2023, juste avant la Coupe du Monde de Rugby en France, l’Insee publiait une étude selon laquelle la Nouvelle-Aquitaine concentrait 20% des licenciés du rugby français alors qu’elle ne comptait que 9% de la population. Avec 61 800 licences en 2021, c’était alors la deuxième région la plus rugbystique de France juste derrière l’Occitanie (69 100).
Aujourd’hui, ces chiffres sont revus à la hausse et la Ligue d’Occitanie revendique 77 000 licenciés (400 clubs) quand sa voisine de Nouvelle-Aquitaine dépasse les 70 000 (70 500 et 378 clubs). Troisième sport pratiqué en Occitanie (derrière le foot et le tennis), le rugby n’est pourtant que le quatrième en Nouvelle Aquitaine (derrière le foot, le tennis et l’équitation).
Ces deux régions constituent historiquement le cœur du rugby français où ce sport est deux fois plus pratiqué que la moyenne nationale.
Et même le nombre de licenciées explose. En 2023, l’Insee relevait qu’entre 2016 et 2021 le nombre de joueuses avait bondi de 48%. La performance des Lionnes du Stade Bordelais, en route pour un troisième sacre consécutif samedi 31 mai face à Toulouse, n’est sans doute pas étranger à cette tendance.
Internationaux
Et qui dit clubs performants, dit gros pourvoyeurs d’internationaux au sein du XV de France. Avec 13 joueurs au début du Tournoi des Six Nations 2025, le Stade Toulousain était le club le plus représenté juste devant l’Union Bordeaux-Bègles (8 joueurs convoqués) et le RC Toulon (7).
Le ratio reste sensiblement le même que ce soit sur le Tournoi ou lors des Autumn Nations Series.
Enfin, on ne fera pas l’affront de ne pas rappeler les trois dernières confrontations entre l’UBB et le Stade Toulousain, que ce soit en Top 14 ou en Champions Cup : 3 victoires des Bordelais en 3 matchs cette saison.
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