Irlande - France : une seule option pour les Bleus, gagner
Au moment d’aller défier l’Irlande, toujours en lice pour un Grand chelem, lors de la quatrième journée du Tournoi des Six Nations samedi, le XV de France se retrouve face à « une montagne » qu’il faudra gravir pour croire à la victoire finale et franchir un cap.
« On avait vu ce match-là comme certainement la plus grande montagne du tournoi, et maintenant, on y est » : Antoine Dupont et ses coéquipiers venaient de passer 73 points à l’Italie lors d’une victoire record, mais le regard du capitaine français était déjà tourné vers le rendez-vous fixé deux semaines plus tard à Dublin.
Les Bleus y seront plus précisément ce samedi, autour de 15 h 15, heure du coup d’envoi d’un rendez-vous dont le résultat influera grandement sur le bilan à tirer de cette édition 2025 du Tournoi, au soir de la dernière journée samedi prochain après la réception de l’Écosse.
Une victoire à l’Aviva Stadium, et les Bleus pourraient croire à un premier titre depuis le Grand Chelem 2022. En cas de défaite, ils traverseraient une nouvelle année blanche, la troisième de suite. Une stérilité peu conforme au potentiel énorme de la génération incarnée par son demi de mêlée star.
Mais jeudi en conférence de presse, Fabien Galthié a voulu appuyer sur la difficulté d’aller s’imposer à Dublin, alors que les Irlandais peuvent, eux, viser un troisième titre d’affilée dans le Tournoi.
Les Bleus doivent serrer les rangs en défense
« Pour avoir un ordre d’idées, depuis 2020, (l’Irlande) a joué 31 matchs chez elle, elle en a gagné 29, elle en a perdu deux : face à la France en 2021 et la Nouvelle-Zélande en novembre », a rappelé le sélectionneur. Avant d’ajouter : « C’est vrai que le défi est immense, c’est ce qu’on recherche ».
D’autant qu’un succès suffirait au XV du Trèfle pour mettre la main sur le trophée.
Pour relever ce défi, Fabien Galthié a mis un terme à la ‘punition’ de Damian Penaud, écarté en Italie et qui retrouvera l’aile. Il pourra également compter sur son ouvreur favori, Romain Ntamack, de retour de suspension, permettant le retour de Thomas Ramos à l’arrière, son poste de prédilection.
L’ouvreur toulousain, réputé meilleur défenseur que ses concurrents au poste, a été choisi, entre autres, pour colmater les brèches entrevues dans l’arrière-garde française depuis le début du Tournoi.
Trop facilement transpercée lors de la cruelle défaite en Angleterre puis en Italie, la défense française, à commencer par les centres Yoram Moefana et Pierre-Louis Barassi, pointés du doigt, devra serrer les rangs.
Et pour venir enrayer la furia verte qui risque fort de s’abattre sur la défense tricolore, Galthié a également, comme à Rome, aligné un banc composé de sept avants et de Maxime Lucu.
« Il y a toujours un risque (…), mais c’est ce qui nous semble le plus pertinent pour performer en Irlande par rapport à nos adversaires », juge Galthié.
« Besoin d’équité »
Vainqueurs de l’Angleterre, puis de l’Écosse et du pays de Galles, les joueurs de Simon Easterby paraissent toutefois moins dominateurs que les années précédentes, quand leur jeu structuré et rapide ne laissait que des miettes à ses adversaires.
Les Irlandais se basent désormais sur la charnière composée du pendant irlandais de Dupont, Jamison Gibson-Park, et du jeune ouvreur Sam Prendergast, héritier de la légende Jonny Sexton.
Grosse bataille d’avants, ballons hauts en forme de menaces pour les Français, duels de flèches sur les ailes… À Lansdowne Road, les matchs dans le match ne manqueront pas entre les deux meilleures équipes du Tournoi, mais Fabien Galthié a tenu à insister sur un autre aspect, mettant la pression sur le corps arbitral cornaqué par l’Australien Angus Gardner.
« On a besoin d’être accompagnés par un arbitrage déterminant (…) on a besoin d’avoir une grande équité sur les points clés pour lesquels nous avons préparé ce match-là », a lancé le sélectionneur.
« On a besoin de se sentir à l’aise dans ce contexte fantastique qu’est l’Aviva Stadium », a-t-il poursuivi.
Actus, exclus, stats, matchs en direct et plus encore ! Téléchargez dès maintenant la nouvelle application RugbyPass sur l'App Store (iOS) et Google Play (Android) !