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Cette phrase de Shaun Edwards qui a relancé la carrière d'Alun Wyn Jones

Shaun Edwards au travail avec la France (Photo de Shaun Botterill/Getty Images)

Alun Wyn Jones a raconté comment une simple phrase de Shaun Edwards, aujourd’hui entraîneur en charge de la défense de l’équipe de France, avait instauré ce qu’il décrit comme un « moment suspendu » lors de la relance du Pays de Galles sous le premier mandat de Warren Gatland.

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Retraité depuis 2023, l’ancien deuxième ligne s’est confié dans le High Performance Podcast sur l’état d’esprit exigeant qui lui a permis de s’imposer comme l’une des figures les plus respectées du rugby. Il évoque en détail sa hantise de la complaisance et l’influence déterminante de Gatland et Edwards.

Détenteur du record mondial de sélections (170 rencontres internationales, 158 avec la sélection galloise et 12 avec les British & Irish Lions), Jones explique qu’Edwards a imposé d’emblée une philosophie sans concession, donnant le ton pour la suite et laissant une empreinte immédiate sur le groupe.

« On est arrivés, Gats a fait son discours, on s’est dit : “OK, il est carré, bien préparé.” Puis Shaun a pris la parole : “La défense, c’est deux choses : la violence légalisée.” Là, silence total, moment suspendu. On a tous compris d’un coup où il voulait en venir, et c’était parti.

« Shaun, avec son tempérament et son investissement, il ne fait rien à moitié. Au fond, son message, c’était : “Mon boulot, c’est de vous préparer au mieux. Si je pouvais le faire à votre place, je serais sur le terrain avec vous.” Dès le premier jour, le ton était donné. »

Alors que l’équipe galloise actuelle traverse la pire série de défaites de son histoire, il est bon de rappeler qu’au premier mandat de Warren Gatland, le Pays de Galles est passé d’une équipe éliminée en phase de poules de la Coupe du Monde de Rugby 2007 sous Gareth Jenkins à la première place mondiale en août 2019.

Alun Wyn Jones se souvient du choc apporté par Gatland et de la clarté dont l’équipe avait désespérément besoin.

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« Warren avait l’expérience, il avait fait ses preuves avec les Wasps et en Irlande… Il était l’homme idéal au bon moment pour notre groupe, juste après l’élimination de 2007.

« C’était le jour et la nuit. La mentalité qu’il a instaurée tranchait complètement avec ce que nous avions connu et surtout avec ce dont nous avions besoin. Il nous fallait de la clarté, un cadre limpide. Le plan de jeu était relativement simple, et c’est ce qui nous a permis de réussir. Peut-être qu’avec un jeu plus expansif, on aurait pu tirer encore plus de notre groupe…

« Mais regardez ce qu’on a accompli sur cette période. Après une Coupe du monde 2007 où on n’avait même pas passé les poules, le contraste était énorme. Et pourtant, c’était simple : bosser dur, avoir un groupe élargi, un jeu au pied solide, et c’était parti. Ajoutez à ça Shaun Edwards, et tout prenait sens. »

Si Jones a adhéré sans réserve à ce plan aussi limpide, c’est aussi parce qu’il redoutait par-dessus tout de tomber dans la facilité.

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« On ne peut jamais être satisfait », affirme Jones. « Je voulais gagner une Coupe du monde, une Coupe d’Europe… Je ne l’ai jamais fait. Mais au fond, si vous pouvez travailler plus dur que les autres, c’est un talent en soi. C’est même le talent ultime, parce qu’il vous permet d’apprendre et de progresser dans n’importe quel domaine.

« La vraie question, c’est de savoir si c’est plus difficile de faire ça dans une région du Pays de Galles plutôt que d’aller tenter sa chance en France. Je n’en sais rien. Je ne l’ai jamais fait (à part la dernière année de sa carrière à Toulon, ndlr). Mais c’était mon objectif. Oui, j’aurais peut-être pu rejoindre d’autres équipes pour m’en rapprocher. Avec le Pays de Galles, on s’est approchés du Graal en Coupe du monde, et si on y est arrivés, c’est par peur de la complaisance. Parce que dès que vous vous sentez à l’aise, il y a toujours quelqu’un derrière vous, plus grand, plus rapide, plus fort.

La clé, c’est de ne jamais croire qu’on est arrivé au sommet. Si vous pensez avoir atteint votre objectif, alors vous n’êtes plus dans la haute performance. Parce que la haute performance, ça ne s’arrête jamais », affirme Alun Wyn Jones.

Cet article, initialement publié sur RugbyPass.com, a été adapté en français par Willy Billiard.

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J
JW 1 hour ago
'France may leave top players at home but will still be serious contenders in New Zealand'

The country turned septic on Foster for losing a series to what was arguably the best Irish side in history and one that may not have been ranked number one in the world when they arrived, but were by the time they left.

Imagine how feral the nation will be if Robertson’s All Blacks lose to what is supposedly going to be a French ‘B’ team?

This author proving he has less of an understanding of rugby than the general population.


The country was septic because of how easily they got beat Paul. The country is smart enough to rate the relative level of performances, and if Razors team goes backwards like Fosters the criticism you suggest might come will be fully deserved. If France B perform as good as France A and win by the same margins then those with the criticism the team should be winning every game will also be deserved. But the inference that the public didn’t give Ireland the credit they deserved couldn’t be further from the truth imo.

France have beaten the All Blacks on the last three occasions the two sides have met, and that the former has used 38 players in the process.

France could leave 40 players at home in July and still be a serious contender

And to the vibe of this article, it provides abosolutely zero reason to believe the next 38 best French are going to be as good as these first 38. Paul got one thing right, it’s no joke that France will be leaving behind 40 players.


France have a 45 man squad for 6N (well using Wiki), the team could be made up of these leftovers from the teams not likely to get close to Toulouse and Bordeaux, given that just the third place team is doing commendably well not to be in negative for and against like the rest.

Uini Atonio ——— Prop

Giorgi Beria ——— Prop

Georges-Henri Colombe ———- Prop

Jean-Baptiste Gros ——— Prop

Dany Priso ——— Prop

Rabah Slimani———- Prop

Hugo Auradou ——— Lock

Mickaël Guillard ——— Lock

Matthias Halagahu ——— Lock

Romain Taofifénua ——— Lock

Esteban Abadie ——- Back row

Grégory Alldritt ———- Back row

Paul Boudehent ———- Back row

Oscar Jégou ——— Back row

Nolann Le Garrec ——— Scrum-half

Gaël Fickou ——— Centre

Antoine Frisch ——— Centre

Émilien Gailleton ——— Centre

Noah Nene ——— Centre

Théo Attissogbé ——— Wing

Gaël Dréan ———- Wing

Gabin Villièren —— Wing

Léo Barré ——— Fullback


One wouldn’t think Atonio is going to come (I’d be surprised if Fickou is still not rested or he and Le Garrec aren’t involved in a relegation playoff game) but a few good players there like Leo Barre, Le Garrec, Taofifénua, and that back row, but also a distinct lack of a spine with the 3 best playmakers playing in the Final at home.


What are the possibilities to fill out these missing spots? looking at Opta’s stats hub Serin and Couilloud provide good back up for Le Garrec by fact of having the highest try involvements in the Top14 (along with Michael Ruru). And Serin’s partner Herve looks the most threatening to carry on the teams style with his elusiveness?

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