L'engagement de Galthié : « Cette fois, il n'y aura pas d'espace à l'intérieur du ruck »

Samedi soir au Matmut Atlantique de Bordeaux, le XV de France tentera d’endiguer contre les Fidji une série de quatre défaites d’affilée qu’il n’avait plus connu depuis 2018. Il essaiera aussi de gommer les manques qui l’ont conduit à perdre assez logiquement face à l’Afrique du Sud (17-32) le premier de ses tests de novembre.

Un échec sur lequel est revenu Fabien Galthié jeudi au CNR de Marcoussis en marge de l’annonce de sa composition d’équipe, et qu’il impute en partie au peu de temps pour préparer ce choc face à des Springboks sur le pont depuis le début de l’été. Les longs mois qui séparaient, aussi, cette défaite du dernier match du XV de France dans sa configuration premium.

« Quand vous avez cinq entrainements pour préparer un match international, il faut aller très vite à l’essentiel. Dans l’essentiel, l’équipe a été performante. » Moins dans les détails donc.

Parmi ces points qui ont pêché contre la bande à Rassie Erasmus, l’image du trou laissé à Cobus Reinach sur un ruck anodin en première période s’impose d’elle-même : « Sur la première défense sur une mêlée au centre du terrain, après neuf mois, il y a un espace que Cobus Reinach prend pour marquer un essai à zéro passe qui n’aurait pas existé si l’équipe avait joué dix matchs avant. Là, il n’y aura pas d’espace car ce match nous a permis de voir qu’attention, les attitudes de club ne sont pas les mêmes à notre niveau. Il n’y aura donc pas d’espace à l’intérieur du ruck. » Cela a le mérite d’être clair.

🤯 COBUS REINACH! Take a bow! WHAT A TRY! #FRAvRSA pic.twitter.com/nJ40YISIti

— Jared Wright (@jaredwright17) November 8, 2025

« On n’avait pas défendu ensemble depuis 9 mois »

Dans la même veine, Fabien Galthié a évoqué ces mauls portés sud-africains qui ont marqué les Bleus au fer rouge samedi dernier, en promettant là-encore une amélioration face aux Fidjiens.

«Sur le premier ballon porté qu’on doit défendre neuf mois plus tard, on est en difficulté. On n’avait pas défendu ensemble depuis neuf mois. Les réflexes collectifs, la demi seconde qui fait la différence, la position à dix centimètres… ce n’est pas pareil. Sur le troisième ballon porté, on a bien défendu. Donc les axes d’amélioration, c’est de pratiquer. Ce match nous a permis de jouer ensemble pour être plus performant sur le match qui vient. »

Un engagement à tenir, donc, pour ses troupes, contre des Fidjiens individuellement très talentueux et physiques mais collectivement bien en-dessous de l’Afrique du Sud double championne du monde.