Jelonch : « Pendant les 70 premières minutes, j’ai pas eu l’impression que c'était un naufrage »
« On est très déçus du résultat, ça c’est sûr », a admis le troisième-ligne du XV de France Anthony Jelonch mardi 11 novembre au soir, en référence à la défaite du samedi précédent face à l’Afrique du Sud (32-17), d’autant que, à l’entendre, il sentait que la France n’était pas loin de réussir à prendre le dessus sur les Springboks.
« On a vu qu’on était dans le match jusqu’à la 65e », détaille-t-il. « À ce moment-là, ils repassent un point devant nous. On récupère le ballon sur le renvoi, on a une occasion autour de la 70e, mais y a une pénalité contre nous. Et à partir de là, les dix dernières minutes ont été à sens unique pour eux, c’est clair. »
« C’est vrai que tout le monde retient surtout les dix dernières minutes, où ils dominent clairement physiquement : en mêlée, en touche, sur les ballons portés. Mais je pense qu’il faut aussi regarder les soixante-dix premières minutes… »
« Ce qui nous a vraiment manqué, entre la quarantième et la soixantième, c’est de ne pas marquer. On fait trois incursions, trois fois on rentre dans leurs 22, et on met zéro point. J’ai les images en tête, c’est dur, surtout contre ce genre d’équipe. On savait aussi qu’ils allaient tenir physiquement tout le match. Ils ont des mecs très denses, très costauds, capables d’imposer un gros rythme pendant soixante, soixante-dix minutes. Et c’est vrai que tout le monde retient surtout les dix dernières minutes, où ils dominent clairement physiquement : en mêlée, en touche, sur les ballons portés. »
« Mais je pense qu’il faut aussi regarder les soixante-dix premières minutes », insiste Anthony Jelonch qui a trouvé sévères les critiques sur le XV de France après la défaite.
« J’ai pas tout regardé, mais j’ai l’impression que c’était un naufrage… Quand je lis la presse, que c’était vraiment catastrophique ; on aurait dit qu’on avait pris 50 points », a partagé le troisième ligne du XV de France. « Après, avec des “si”, c’est sûr, on refait le match… Bien sûr, les dix dernières minutes, là, ils ont vraiment eu une emprise sur nous, et on ne voyait plus qu’une équipe sur le terrain. Mais pendant les 70 premières minutes, j’ai pas eu l’impression de ça. »
« Après, on est des compétiteurs. On a la chance de pouvoir rebondir une semaine plus tard avec un autre match. La défaite, elle est là, c’est fait. Maintenant, il faut qu’on en tire des leçons. C’est comme ça, même si évidemment on aurait préféré gagner. Mais on a la chance de rejouer dès ce week-end contre les Fidji, et ça sera encore un grand rendez-vous, surtout quand on voit ce qu’ils ont montré contre les Anglais. »
L’entraîneur adjoint en charge de l’attaque Patrick Arlettaz a de son côté affirmé que « si on prend les critiques en disant que tout est à jeter, je ne suis pas d’accord. Si on prend les critiques en disant qu’on s’est fait battre chez nous par les Sud-Africains alors qu’on avait très envie de gagner, je n’ai pas de problème avec ça ».
« Il y a des choses qu’on a bien faites, d’autres moins. Et il faut qu’on travaille là-dessus », a-t-il dit, mentionnant par exemple le manque « d’alternance » dans le jeu français en première période, entre autres sur les touches.