Villière à propos des Bleus : « Ce groupe mérite plus »
De retour à Marcoussis cette semaine pour préparer le Tournoi des Six Nations, l’ailier toulonnais Gabin Villière (18 sélections), enfin épargné par les blessures, explique avoir vécu « comme un enfant » son retour en Bleu cet automne, après un an d’absence.
Que pensez-vous de votre première partie de saison ?
« Je me sens bien, je n’ai quasiment pas eu de pépins physiques depuis le début de la saison et ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé d’enchaîner autant. J’ai fait une préparation estivale complète, une première partie de saison complète et j’ai eu la chance de pouvoir jouer pendant la tournée d’automne. Ces premiers mois sont donc bien, mais ça peut toujours être mieux. Il y a encore des choses à travailler pour apporter plus à l’équipe. »
Sentez-vous un regain de forme par rapport aux saisons précédentes ?
« Honnêtement, je n’ai pas senti de coup de moins bien les années précédentes. J’ai connu des blessures longues qui m’ont freiné et peut-être fragilisé mentalement, j’avais d’ailleurs peur de ne pas pouvoir rejouer. Mais je pense que dans l’engagement, dans l’envie et dans le travail que je fournissais je n’ai jamais abandonné. Il y a eu des périodes plus ou moins belles, comme dans toute carrière, mais je n’ai pas l’impression d’être passé complètement à côté de mon sujet. Certes, nous voulons toujours être au maximum, être la meilleure version de nous-même, ça fait partie des exigences du sport de haut niveau, mais j’ai toujours travaillé pour m’en approcher. »
Qu’avez-vous ressenti lors de votre retour après un an d’absence en équipe de France face à la Nouvelle-Zélande le 16 novembre ?
« J’étais très heureux. Je ne m’attendais pas forcément à jouer, j’allais avec les Bleus surtout pour engranger de l’expérience et continuer de progresser. Pour travailler avec de nouveaux joueurs à l’entraînement également. Même si j’espérais postuler pour ce match, ce n’était pas mon premier objectif, surtout que ça ne dépendait pas uniquement de moi. Je me suis accroché et j’ai vécu cette sélection comme une première sélection. Je l’ai vécu pleinement, comme un enfant, avec l’impression de revenir à mon premier match en équipe de France. Ce moment m’a fait beaucoup de bien après avoir manqué des rendez-vous internationaux depuis la Coupe du Monde. »
« Je ferai ce que j’ai toujours fait : ne rien lâcher »
Quel est votre état d’esprit à l’approche du Tournoi des Six Nations ?
« Il n’a pas changé. Je ne me prends pas la tête par rapport à ça. Je me concentre sur mes performances en club parce que je sais que ça passe avant tout par ça. Je me donne à fond, j’essaye de faire de mon mieux pour me rapprocher du groupe des 42 joueurs (dont il fait bien partie, NDLR). Ce serait déjà un bel objectif et ensuite je ferai ce que j’ai toujours fait : ne rien lâcher. Mais pour intégrer ce groupe, il faut que je sois performant avec Toulon, c’est l’objectif principal, et si je ne suis pas convoqué c’est que je ne l’aurai pas encore mérité. Il faudra que je redouble d’efforts pour les prochains rendez-vous comme la tournée d’été. »
Une victoire finale dans le Tournoi permettrait-elle d’oublier définitivement la Coupe du Monde 2023 ?
« Oublier, non, ce sera impossible à oublier ! Vu le groupe et sa profondeur à tous les postes, je pense que ce serait une belle récompense de remporter ce Tournoi. Ça a été fait une fois lors des dernières années (en 2022 avec le grand chelem, NDLR) et je pense que ce groupe mérite plus, de le gagner au moins encore une fois. Ça ne permettra pas de guérir mais peut-être déjà de mettre un petit pansement sur cette épreuve douloureuse de la Coupe du Monde. »
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