Tournoi des Six Nations féminin : le spectacle du premier tour a tenu ses promesses
Quel fantastique premier tour pour lancer le Tournoi des Six Nations féminin de cette année. Alors que les victoires au Mans et à Parme étaient fortement pressenties, Cardiff a accueilli un choc celtique épique où l’Écosse s’est accrochée jusqu’au bout pour remporter sa première victoire au Pays de Galles depuis 20 ans et sa septième victoire consécutive. Un essai d’Alex Callendar en fin de rencontre a donné des sueurs froides aux visiteuses, mais la transformation est passée à côté et l’Écosse a remporté la victoire.
L’Italie a proposé une première mi-temps difficile à l’Angleterre à Parme et il a fallu 30 minutes aux championnes du Grand Chelem en titre pour franchir la ligne d’essai italienne. Les Anglaises ont également écopé d’un carton jaune pour jeu dangereux, qui a été le premier carton de l’histoire du Tournoi des Six Nations féminin à passer au rouge en utilisant le nouveau système de bunker. L’Angleterre a joué 70 minutes avec 14 joueuses, mais a tout de même réussi à marquer des essais en fin de première période et le score a été de 48-0.
Le Tournoi avait commencé la veille dans la ville du Mans, où l’Irlande est venue dans la belle région du nord-ouest de la France pour affronter les Bleues dans une rencontre divertissante pour les plus de 15 000 supporters présents. Bien que la ville soit plus connue pour les 24 heures du Mans, elle s’est avérée être une ville d’accueil idéale pour l’occasion.
Une fête du rugby au Mans
Le Stade Marie-Marvingt est un magnifique stade qui doit son nom à la phénoménale athlète française qui a accompli des exploits dans de nombreux sports et qui est une figure importante de l’histoire du féminisme en France. C’est un symbole de l’ambition du sport féminin français qui a été mis en évidence samedi.
J’ai eu la chance d’être à Marseille pour la même affiche du tournoi masculin en février dernier. Les similitudes dans la célébration de l’événement sont impressionnantes. Pyrotechnie, flammes, feux d’artifice, drapeaux gratuits pour tous et, bien sûr, les célèbres fanfares françaises qui ont animé les tribunes tout au long du match.
Un des moments les plus agréables du match de samedi a été l’apparition sur les écrans géants des paroles de « Freed From Desire », que tout le monde a pu chanter au moment du coup de sifflet final. Et lorsque le speaker à la mi-temps a relancé le débat entre pain au chocolat ou chocolatine, la réaction a été sans équivoque entre une partie du public qui a applaudi et l’autre qui a hué. C’était un grand moment de rigolade.
La France sans répit
Aussi agréable que soit l’événement en lui-même, c’est le rugby qui a été le véritable spectacle. Pauline Bourdon-Sansus s’est vu offrir une première occasion de marquer et de punir l’Irlande pour ouvrir le score après seulement deux minutes de jeu.
Au-delà d’un autre moment de magie en première période, Bourdon-Sansus s’associant à Menager pour marquer un deuxième essai, l’Irlande n’a tout simplement pas pu suivre. Elles ont absorbé la pression offensive continue d’une équipe de France qui avait un plan clair pour travailler vite et forcer l’Irlande à défendre par vagues jusqu’à ce qu’elles les fassent craquer.
La deuxième mi-temps a vu la France inscrire trois autres essais, dont deux par la joueuse du match, la deuxième-ligne Madoussou Fall, et par la talonneuse Agathe Sochat, qui a eu sa fille de deux ans avec elle dans le camp pendant la préparation pour le tournoi.
Cependant, les Françaises n’ont pas été les seules à trouver le chemin vers l’en-but adverse. La persévérance et l’acharnement de l’Irlande ont été récompensés par deux essais avant la fin de la journée. Aoife Wafer, qui n’a pas relâché ses efforts de tout l’après-midi avec un impact défensif important et des courses avec ballon en attaque, a marqué son premier essai en vert. Une autre Aoife, Dalton cette fois, a montré que sa pression défensive en valait la peine en capitalisant sur quelques fautes françaises coûteuses sur leur propre ligne d’essai.
Bizarrement, le match s’est terminé sur le même score que le test masculin à Marseille en février, mais en sens inverse. France 38-17 Irlande.
Le bilan de l’Irlande
Avant la rencontre, on m’a demandé à plusieurs reprises quel serait un bon résultat pour cette équipe irlandaise. Réduire l’écart entre la France et l’Irlande : coché. Diminuer le nombre de plaquages manqués : coché. Trouver des joueuses qui brillent par leurs performances individuelles dans l’ensemble du groupe : coché. Marquer quelques essais et voir les filles s’applaudir et célébrer les petites victoires : coché.
Après une campagne 2023 désastreuse, marquée par des polémiques et des résultats décevants, et qui s’est finalement soldée par une cuillère de bois pour l’Irlande, c’est un progrès. Sur l’ensemble du tournoi, l’Irlande n’avait marqué que trois essais, dont un essai de pénalité. En marquer déjà deux après le premier tour, et de manière encore plus impressionnante face à une équipe de France supérieure, c’est un sérieux progrès.
La défense de l’Irlande doit devenir l’une de ses superpuissances. Avec des joueuses comme Neve Jones, qui est toujours une menace pour toute équipe essayant d’attaquer l’Irlande, et d’autres qui ont impressionné défensivement comme Dalton, Wafer et Hogan, pour n’en citer que quelques-unes, il est clair que ce sont autant d’atouts que les joueuses peuvent utiliser pour redorer leur statut dans cette compétition.
La septiste et demie de mêlée Aoibheann Reilly bondissait derrière les rucks, dirigeait sa ligne défensive et donnait de la voix pour apporter de l’énergie et de la confiance aux vagues de défense avec lesquelles l’Irlande était obligée de jouer. C’est justement ce qu’on aime voir. Et si les spectateurs dans les tribunes ont pris plaisir à voir l’Irlande défendre comme des possédées, les joueuses ont dû elles aussi s’en donner à cœur joie.
Pour éviter de trop ressasser le passé en ce qui concerne l’effondrement du rugby féminin irlandais au cours des dernières années, je terminerai par un peu de réalisme. Malgré les réflexions positives sur la performance de l’Irlande au premier tour, il ne faut pas se féliciter d’une défaite sans aucun point gagné.
Oui, il faut être optimiste quant aux progrès accomplis. Oui, célébrons les petites victoires. Oui, tirons les leçons positives d’un match difficile. Mais n’oublions pas que cette équipe ne veut pas en rester là. Le chemin vers le succès sera long et ardu, mais après avoir vu ce que j’ai vu de cette équipe le week-end dernier, est-ce que je crois que c’est l’équipe qui peut enfin commencer à reconstruire positivement ce qui a été et qui a été perdu depuis ? Oui, je le crois.
L’Italie vient à Dublin ce week-end et vous pouvez être sûr que l’Irlande aura faim de sa première victoire dans ce tournoi depuis 2022.
Comments on RugbyPass
Dad Marty was also a handy rugby player for Linwood back in the day. Great bloke. Sensational softball career.
2 Go to commentsWhat ifs are always dangerous. If you look at the game before Sam cane got sent of SA was dominating. You could make the argument the going down to 14 men rallied the troops and made them have to play to win which is always dangerous.
129 Go to commentsOmg… you are bruised And battered Benny. Stop crying … the scoreboard speaks. What a pathetic lover you are.. 🤣🤣🤣
129 Go to commentsPacific Lions, cry me a river
129 Go to commentsThis is the single worst piece of journalism I have ever seen since your last one. As a neutral, who really states that there should be an asterisk next to a win? You are an utter embarrassment to real AB fans, journalism and that joke of a house which pays you for this nonsense. Get a life, Ben.
129 Go to commentsGuys. Cancel the World Cup champions after this analysis. It changes everything. Ben knows. We’ll have to unengrave the Bokke off the trophy and hand it to the ABs, now that I’ve been enlightened about this illegitimate win. This needs to be done. Now!
129 Go to commentsBen is right here though, Springboks were woefully poor with the advantage they had throughout this game. The France match was heroic because that was an even contest this match had it taken place in Rugby Championship would have been an easy win for NZ. If anything this match should tell the Bok coaches that a lot of this team should be changed. They beat this same NZ team by record margin with the same circumstances but with a different core. They bring back the tried and tested guys and they nearly botch this game.
129 Go to commentsI knew who wrote this article from the first few words in the headline…lol. The red card actually did the ABs a favour. It galvanized them, only then did they step up a gear. Before that there was zero momentum.
129 Go to commentsFirstly the foul on Bongi was a planned move just like the NZ master plan with Bryce Lawrence you kiwis are filthy fux perhaps try to play a cleaner game next time I doubt that’s possible tho but don’t worry world rugby is on yr side they trying to take away all the BOKS strengths to help all you weakling as Jeremy Clarkson would say LA OO ZA ERR..🤣
129 Go to commentsAbsolutely spot on Ben. I certainly wouldn't gloat over a win like that. Frustrating as it is it's done and dusted and history will forever show the result.
129 Go to commentsHo hum.
129 Go to commentsNo question they were the better team. But that is the beauty of sport isn’t it!
129 Go to commentsEveryone is into Hurling in Ireland according to Porter, but only 11 of Ireland's 32 counties enter a team into the national competition. Same old blarney.
1 Go to commentsLet’s be honest. The draw and scheduling in the World Cup was a joke but South Africa found a way after having to go the hard (nearly impossible) way to the Cup Final via France and England. NZ had a hard game against France (lost) and had 5 weeks to prepare for the Quarter, 3 weeks knowing it was Ireland. NZ theerfore had to win one big game against an Irish team who played SA and then Scotland 7 days before. They won and it was de facto a semi final because they were playing a relatively weak Argentina team and it was a walk over. In the final a very rested NZ team was playing a very tired SA team and still lost. They couldn’t score more than 11 points. Put another way SA had to find a way to win while tired and they achieved that. NZ should thank their lucky stars that they fixed the scheduling in 2015 otherwise they would be dealing with a Bok treble.
129 Go to commentsPerhaps if Bongi wasn’t targeted and removed from the game in the first 3 minutes it would have been quite a different game. Maybe if NZ also faced the same competition the Boks faced to their win NZ would have looked quite different. The final score shows who outplayed who.
129 Go to commentsRubbish article! Abuladze played most of Exeters matches when fit. He got injured against Glasgow a while ago and is out for the rest of the season, thats why he hasnt played for Exeter and Georgia recently. Do some proper research next time!
1 Go to commentsGotta love it when kids throw their toys out the pram and can’t hack it with the grown ups debate. Here’s looking at you turlough! 😉🤣
148 Go to commentsThey lost the game period move on
129 Go to commentsSpringboks won! Stop winging. You can change the game however much you and your rugby colonizing IRB want to and the Springboks will win you at that too. Your mind is colonized my friend get a life
129 Go to commentsBen, nobody gets fooled anymore by selective and biased data to support an hypothesis. Games are decided on such small margins these days that you win some and lose some, and dominance is a thing of the rugby past. Look at the RWC circle of fortune…. Ireland beats SA who beat France who beat NZ who beat Ireland. And so it goes on. Match officials help to eliminate real indiscretions. If they had been with us years before, no doubt results would have been different. Remember Andy Haden’s dive from a lineout in 1978 for which a match-wining penalty was awarded? Wales should have beaten the ABs that day. They took the loss like the gentlemen they were.
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