Six Nations féminin : l’équipe-type du Tournoi
L’Angleterre a soulevé le trophée du Tournoi des Six Nations pour la sixième fois consécutive, pour autant de Grands Chelems à la clé.
Les Red Roses placent logiquement six joueuses dans notre XV type, tandis que l’équipe de France, malheureuse dauphine des Anglaises, glisse cinq représentantes, l’Irlande deux, l’Italie et l’Écosse une, tandis que le pays de Galles fait chou blanc.
Découvrez les 15 joueuses qui se sont le plus mises en valeur au cours du Six-Nations 2024, selon RugbyPass Des choix forcément subjectifs que vous pouvez commenter au pied de l’article.
15. Ellie Kildunne (Angleterre)
L’arrière anglaise a éclaboussé le Tournoi de sa classe et de son audace. Même si elle a été mise au chômage technique contre la France, comme l’ensemble des trois-quarts, Kildunne a amené de la variété dans le jeu anglais, et diversifié le danger. Ses appuis, sa vitesse et sa vista ont fait des ravages. Elle termine meilleure marqueuse d’essais (9), et domine la plupart des catégories statistiques d’attaque (mètres parcourus, mètres gagnés, franchissements).
14. Alyssa D’Incà (Italie)
Alignée trois fois à l’aile et deux fois au centre, celle qui peut aussi jouer demi de mêlée a représenté le danger N.1 des Azzurre. La meilleure marqueuse d’essais du championnat d’Italie a été un poison constant pour les défenses. Sa capacité à trouver des espaces là où on n’en voit pas a dynamisé l’attaque transalpine. Ses chiffres parlent pour elle, alors qu’elle joue pour une équipe loin d’être dominatrice : trois essais, deux dernières passes avant essai, 394 mètres parcourus (7e), 318 mètres gagnés (5e), quatre franchissements (8e).
13. Megan Jones (Angleterre)
A 27 ans, la native de Cardiff n’est pas une nouvelle venue, mais son Tournoi 2024 a marqué les esprits. Celle qui peut jouer aussi ouvreuse a mis de l’huile dans la ligne de trois-quarts anglaise, alternant passe à la main et jeu au pied judicieusement. Pas un hasard si Emily Scarratt, titulaire lors du premier match, a ensuite glissé sur le banc pour laisser la place à Megan Jones. Elle intercepte un ballon déterminant face à la France, alors que les Bleues poussaient pour revenir au score.
12. Gabrielle Vernier (France)
Dans la lignée des 5/8 de l’hémisphère sud, ces premiers centres qui sont surtout des seconds ouvreurs, la joueuse de Blagnac a apporté toute sa classe et son calme aux trois-quarts françaises. Nommée pour le titre de meilleure joueuse de l’année 2023 par World Rugby, Gabrielle Vernier a été brillante dans ce Tournoi, facilitant le jeu en donnant le sentiment de ne jamais forcer et de toujours tout voir avant les autres, malgré du déchet au plaquage (13 manqués pour 51 réussis).
11. Marine Ménager (France)
L’équipe de France a effleuré du bout des doigts son rêve de Grand Chelem, et Marine Ménager n’y est pas pour rien. Absente de l’avant-dernier match pour commotion, elle était de retour contre l’Angleterre et a fait son match. Au-delà de son doublé personnel sur deux actions collectives d’envergure, elle a montré qu’elle était l’une des meilleures ailières du monde par sa capacité à transformer une décalage minime en coup gagnant, à gagner ses un-contre-un et à multiplier les tâches.
10. Dannah O’Brien (Irlande)
Alors que le jeu au pied est un secteur en souffrance ou sous-utilisé par la plupart des équipes féminines, l’Irlande tient avec O’Brien un talent rare. A 20 ans à peine, l’ouvreuse a envoyé son équipe à la Coupe du Monde 2025 en kickant une pénalité décisive en fin de match, face à l’Ecosse (15-12). Un coup de pied à l’image de son Tournoi. Avec 86,7% de réussite face aux poteaux, elle archi domine le classement des buteuses. Mais son jeu ne se limite pas à ça : au-delà de l’impact au tableau de marque, O’Brien dirige le jeu, prend le match en main si nécessaire, elle est peut-être la joueuse qui manquait à l’Irlande pour franchir un cap.
9. Pauline Bourdon-Sansus (France)
A l’image de la ‘finale’ contre l’Angleterre, PBS a livré un Tournoi plein. A 28 ans, elle fait partie des anciennes de ce jeune groupe bleue, mais elle a montré que la concurrence allait encore patienter. Ultra dynamique, la joueuse du Stade Toulousain sait alterner jeu de pression au pied, passes millimétrées et courses pour mettre le feu dans la défense. Elle termine en tête des passes décisives, avec cinq offrandes distribuées à ses partenaires et 6e au classement des franchisseuses (5), une stat « dupontesque » pour une demie de mêlée.
8. Alex Matthews (Angleterre)
La N.8 des Red Roses fournit un travail de l’ombre impressionnant, sans doute pas assez mis en valeur. Son doublé contre la France, samedi dernier, est venu récompenser un Tournoi de haute volée de la part de Matthews, devenue le premier choix au centre de la 3e ligne depuis la retraite de Sarah Hunter, l’an dernier.
7. Marlie Packer (Angleterre)
Aussi qu’irritante pour ses adversaires qu’indispensable pour son équipe, la capitaine a fait du Marlie Packer durant ce Tournoi : des charges ravageuses, des essais (3), de l’intimidation, des décibels. Mais il n’y a qu’à l’observer quelques minutes pour comprendre quelle leader-née elle est. A 34 ans, Packer devrait trimballer sa tignasse blonde et sa gouaille sur les terrains encore quelques temps, au moins jusqu’à la Coupe du Monde 2025.
6. Aiofe Wafer (Irlande)
Au milieu des maillots verts de l’Irlande, on n’a vu que son casque rouge. Pour son premier véritable Tournoi (elle a obtenu sa 1re cape contre l’Italie en 2022 mais, blessée, n’avait participé qu’à un seul match), la joueuse de 20 ans a marqué les esprits par sa détermination, sa hargne, et ses performances. La flanker est en effet la seule avant à s’inviter dans les stats réservées aux gazelles : elle se situe dans le top 5 pour les franchissements (6), les mètres parcourus (417), dans le top 10 pour les courses avec ballon (51) et les mètres gagnés (265), sans négliger les tâches spécifiques de son poste. Elle est ainsi 4e en participation aux rucks défensifs (36) et 2e sur les ballons grattés au sol (4).
5. Madoussou Fall (France)
Ses qualités athlétiques ont crevé l’écran. Fille d’une internationale sénégalaise de basket, Madoussou Fall est d’abord grande (1,87 m, la plus grande des Bleues). Mais comme ça ne suffit pas à faire une bonne joueuse de rugby, elle est endurante, dotée d’une grande capacité de déplacement franchit et sait faire jouer derrière elle (sept offloads, 3e meilleur total). Des capacités multitâches à haute intensité qui lui permettront peut-être, comme elle le souhaite, de devenir la meilleure joueuse du monde.
4. Zoe Aldcroft (Angleterre)
La joueuse polyvalente (elle peut aussi jouer 3e ligne) est peut-être bien la meilleure joueuse du Tournoi. Propre, ultra complète, elle semble jouer sans forcer et se situe pourtant tout en haut des classements statistiques. Impériale en touche (20 prises et cinq ballons volés), au soutien permanent (124 participations à des rucks offensifs, 41 déblayages, solide quand son équipe devait défendre (72 plaquages), elle n’a pas oublié de faire jouer après elle quand elle le pouvait (six offloads).
3. Assia Khalfaoui (France)
On n’oubliera pas ses pleurs, à Bordeaux samedi, quand le bunker a transformé son carton jaune en carton rouge. Mais on retiendra surtout le niveau atteint par la joueuse du Stade Bordelais cette année. Valeur sûre en mêlée fermée, elle a étoffé son jeu en se proposant beaucoup dans les séquences offensives bleues. Toujours dans l’avancée, dotée de bonnes mains, elle détient le record de passes après contact sur le Tournoi (9). Pas mal pour une joueuse de 1re ligne.
2. Lana Skeldon (Écosse)
Pas facile de sortir une joueuse du lot à ce poste de talonneuse, tant l’ensemble des équipes ont a souffert en touche. Titulaire quatre sur cinq, Skeldon a raté le dernier match sur blessure, et on a vu la différence. Contre l’Ecosse, avec Ellis Martin au lancer (relayée par Lisa Cockburn), les Irlandaises ont égaré sept ballons sur 15 touches jouées. L’expérimentée Skeldon (30 ans, 69 capes), jamais avare d’une charge ou deux et de quelques tampons, est une modèle à suivre pour ses partenaires.
1. Hannah Botterman (Angleterre)
Au sein de Red Roses bien équipées physiquement, Hannah Botterman sort du lot, c’est dire. Si, évidemment, cela lui donne un avantage certain dans les phases de conquête, la joueuse des Saracens n’oublie pas de participer au jeu courant des siennes. A raison, car peu d’équipes sont capables de l’arrêter si elle est servie à une dizaine de mètres de la ligne. Elle a également étoffé ses skills en se montrant très forte au contest (4 ballons récupérés, 2e meilleur total).
Comments on RugbyPass
Expecting those provincial fish-heads to vote themselves out of power is like expecting turkeys to vote for Christmas. Good luck with that!
1 Go to commentsA brilliant winger..
1 Go to commentsGood player, but how could anyone have filled RMCs shoes.? Also, I hope Razor implements better & indeed more legal tackling, the AB’s concede way too many cards. Looking forward to the new regime though.
10 Go to commentsGood article, NB. I’ve quite liked the speed and skill levels of Tom Ahern from Munster. I read he was a fullback until late in schools rugby and suddenly shot up to 6 foot 9. Another guy born in 2000 who seems to be able to play out in trams on both sides of the ball is Juan Martin Gonzalez of Saracens. Thanks for the article.
46 Go to commentsShould not even be in the thought to bring Barrett back,the team is going well and remember 2 season ago when the blues were going well & got out thought & out played in the final all Barrett did was needlessly kick away posession again and again, pass to players in worse positions as to avoid contact and for the Blues and AB proved costly in crucial games.
2 Go to commentsBarbarians will be preparing for fiji starting end of this week but fiji will be preparing only 1 week b4 the game…..so unfair
1 Go to commentsI believe it was the Wallaby Nick White who opened the floodgates - earning his team a yellow card against SA and getting Faf binned for 10. Nick White. The original soft pr1ck, diving git. Owen Farrell is growing on me.
2 Go to commentsTo be honest this result was not that seismic as shock, Canada are a very good team and very few teams fear the Black Ferns anymore. The rankings give a good picture, the top four ranked teams are the top four teams in women’s rugby with England ahead the other three can exchange places at any given time. Despite the USA result I still think Australia are ahead of the rest. WXV will show how big the gap is between nations.
9 Go to commentsFarrell playing in France next season better get use to play acting .
3 Go to commentsNot sure I see the magic. Solid flanker but the aggression and lack of bending at the hips leads to boo boos
10 Go to comments100%. Thank you, Andy.
2 Go to commentsFabulous player. Don’t know if people outside of Ireland appreciate his vision and genius. I wish he got more time with the National team. We will never know how high he could have soared. Super season to end with!
1 Go to commentsIf he's playing well enough to be in the top 2 or 3 open sides, then pick him. Essentially nothing else should come into it.
1 Go to commentsBe really surprised if Beale is considered for a WB squad, let alone a match day 23. Feel there are too many younger players in all positions in the backline now who should be developed. These upcoming games this year should be used to develop the players of the future, for building towards next RWC.
2 Go to commentsI think this all came from Fozzie immediately anointing Cane as captain when he became coach, well ahead of when any team was to be named. Then he seemingly felt unable to retract the captaincy as that would have been an admission he was wrong initially. Sam Cane was a good AB and a good captain. Through his injuries and some loss of form he maybe didn't deserve selection but Fozzie couldn't ever make that hard call which led to Cane copping it.
10 Go to commentsThe extra weight that Fraser put on over the off season is really showing. The word is 7/8 kgs heavier than last year. Feel he is now carrying into contact a lot more powerfully, which makes him a bigger threat playing in the sh position at lineout time. I do feel however that he is still too easily moved off the ball at the breakdown unless he is in really early. Comparing him to the top current guys such as Tommy Refell, and past supremos like Pocock and McCaw, I would hope he will develop more in that area. The rest of his game is way out front. His speed around the field as a support player is top notch, and his defence is very sound, apart from the front on tackle on the bigger men sometimes. I also would see him as a future WB captain. He does a lot of quiet encouraging, and for sure can lead from the front. Of the other three NZ lads on the stats. table, would think it may be Papalli’i who gets in. I do like Lakai. Is Blackadder not more a 6/8 player ? Actually really rated Lachlan Boshier, but he was not ever getting anywhere, so now in Japan. Would love to have seen how he went in a AB jersey. Excellent article, Nick…….most thought provoking
46 Go to commentsAhh too many OK 7’s out there at the moment, would have loved to have Harmon (and Boshier from Panasonic) included on that list (although I don’t know what I’m looking at with those stats!). I would love to see another 7 come through like Cane (who VdF has molded off), who was a real attacking machine before his neck injury and inability to turn his head/upper body to pass or catch properly forced his style to change. No sure McReight is it, he looks more like a canny McCaw than the blasters Hooper and Cane were. The real issue is what use can Schmidt mold out of his ability and skills in just two short seasons. I think Cale could do a lot of the more skillful stuff. McReight is probably best to knuckle down and do the core duties a modern day Cane performs for the other two loosies (if he’s the best Schmidt has to play with at 7).
46 Go to commentsI’ve little doubt that England is comfortably the No 1 team and not only beat other teams but beat them easily. Not so sure about France. They should be No 2 after winning 3 of last 4 matches against NZ and only a straightforward missed kick prevented it from being 4 out of 4. However, then they inexplicably lost to Canada and Wallaroos in WXV. I thought the NZ match was their “cup final” and they took the others lightly, but they were not particularly impressive in 6N except in flashes. I think they have stood still whilst Canada and England have moved forward but I don't think Canada has the depth and their team is ageing. I agree NZ not moving forward. What will be interesting is how the Wallaroos fare against NZ and then again in their September match against Ireland and then in WXV2 against other 6N teams. I was surprised they lost to USA.
9 Go to commentsI don't know why peoplenare upset here. If foreign fans think they are poor for their clubs and back it up with stats then it's probably true. Snyman would have been a legend in the NH if he was fit though. He just transforms Munster into a winning machine. Pollard is 100% the most disappointing one and his win rate outside world cups gives a good indicator. For all his clubs his average win rate is around 52%, inbetween world cups for the Boks it's 55%. Compared to other elite flyhalves who have 70%+ win rates for their clubs. If anything Manie is a far better investment if you looking for a flyhalf given that when he is on the pitch teams on average win 76% of games.
72 Go to commentsWhich captains were not human?
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