Top 14 : Les clubs franciliens dans « le championnat du bas »
Est-il envisageable d’imaginer une saison de Top 14 sans un club francilien ? Jusqu’alors, ce scénario fou était impossible. L’an passé, le Stade Français, meilleure défense par essais encaissés (49) a terminé deuxième de la phase régulière avec 75 points (17 victoires et 8 défaites) – à un point du leader toulousain – tandis que le Racing 92 avait terminé dans le Top 6 avec 62 points (13 victoires et 13 défaites).
Mais après la 15e journée, la première de la phase retour, et alors que le Top 14 se met en sommeil pendant deux semaines, cette éventualité refait surface.
Les deux matchs des clubs franciliens samedi 25 janvier n’ont pas franchement rassuré les supporters des deux camps. Tandis que le Stade Français se prenait une rouste à La Rabine par le RC Vannes qui signait sa quatrième victoire de la saison, le Racing 92 a sombré face à Castres alors que les Racingmen avaient l’avantage du terrain.
En Bretagne, alors que le RC Vannes était assuré de jouer 76 minutes à 14 contre 15 suite au carton rouge de Francis Saili, les Stadistes ont également dû jouer à 14 pendant 33 minutes en seconde période suite à deux cartons jaunes (Macalou et Melikidze) et un carton rouge (Pesenti).
Stade Français : « Il n’y a que nous pour nous sauver »
« L’indiscipline, c’est le gros point noir de notre saison », reconnaissait Laurent Labit en conférence de presse d’après-match. « On sait que maintenant on va avoir une fin de saison difficile à gérer avec le championnat du bas. »
Le Stade Français regarde d’un œil inquiet les 11 journées à venir avec six réceptions (Pau, Stade Rochelais, Bayonne, Toulouse, Lyon et Castres) et cinq déplacements (Toulon, Montpellier, le Racing 92, Perpignan et Clermont).
En ce sens, la partie délicate de ce « championnat du bas » sera la 22e (26 avril) et la 23e (10 mai) journée avec les déplacements face au Racing et à Perpignan, deux équipes en lutte également pour le maintien à l’heure actuelle.
« On est dans un autre type de championnat, avec une pression différente. Une pression qui est plus négative que la pression positive de quand tu joues le haut du tableau. C’est un travail de fond sur le mental et le rugby », estime Labit.
« Il faut qu’on reste ensemble. C’est le plus important car il n’y a que nous pour nous sauver », anticipait déjà l’ouvreur Zack Henry au micro de Canal +.
Racing 92 : « on est plus proche de la 14e place que de la 6e »
Pas mieux du côté de l’autre club francilien, lui aussi en difficulté juste avant la trêve, qui n’a plus gagné depuis le 2 novembre à Pau et qui vient d’encaisser un sixième match sans victoire. A deux points devant son voisin au classement (26), le Racing 92 compte une défaite de moins (9) et autant de victoires (5). Cette nouvelle déconvenue à domicile contre Castres (20-27) a relancé les doutes sur l’équipe de Stuart Lancaster qui faisait office de favori en début de saison.
« C’est une grosse déception. On savait que c’était un match charnière pour nous juste avant la pause pour essayer de recoller un peu à ce peloton de tête », admettait le trois-quarts centre Henry Chavancy, entré à la 50e minute de jeu et auteur d’un essai huit minutes plus tard.
🎙️”Notre niveau aujourd’hui, n’est pas au niveau du TOP 14 !”
Les mots forts de Frédéric Michalak après la défaite du Racing face à Castres ❌#R92CO pic.twitter.com/DVNuLmSkEd
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) January 25, 2025
Malgré une réaction tardive (14-0 dans les 20 dernières minutes), les Racingmen ont été plombés par une première heure catastrophique (6-27 à la 60e) et un manque de confiance criant. Et selon Chavancy, seul le travail permettra de regagner le respect des adversaires après une troisième défaite à domicile et inverser cette dynamique négative.
« Malheureusement on perd ce soir, on prend zéro point, les places qualificatives s’éloignent. Je sais que c’est un championnat long et il ne faut jamais rien lâcher. L’an passé on s’était qualifié à la dernière action de la 26e journée. Aujourd’hui, c’est vrai qu’on est plus proche de la 14e place que de la 6e. Parfois il faut juste la fermer, travailler et baisser la tête, accepter les critiques parce qu’elles sont légitimes », dit-il.
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