Édition du Nord

Select Edition

Nord Nord
Sud Sud
Mondial Mondial
Nouvelle Zélande Nouvelle Zélande
France France

De joueur à vice-président, comment Andrew Mehrtens a pris les rênes de Béziers

Andrew Mehrtens, commentateur sportif de Sky avant le début du match de la deuxième journée du Super Rugby entre les Crusaders et les Chiefs à l'AMI Stadium le 21 février 2014 à Christchurch, Nouvelle-Zélande. (Photo par Martin Hunter/Getty Images)

Le Sud-Africain d’origine Andrew Mehrtens a officiellement été nommé vice-président de l’AS Béziers jeudi 7 novembre. C’est là, dans cette petite ville de l’Hérault de 80 000 habitants, que s’était terminée sa carrière de joueur et d’entraineur. Et c’est là que va commencer sa nouvelle carrière de dirigeant de club à 51 ans.

ADVERTISEMENT

Propriété de la ville depuis quatre ans, l’AS Béziers, actuellement 7e de la Pro D2 après neuf journées, a été racheté par des capitaux irlandais dans le cadre d’un projet sportif dirigé par l’ancien demi d’ouverture international (70 sélections avec les All Blacks) et l’ancien troisième-ligne et capitaine des Springboks sud-africains, Bobby Skinstad (42 sélections), champion du monde 2007.

Les négociations ont duré de longs mois avant que l’Autorité de régulation du rugby ne donne son accord. Selon le Midi Libre, les repreneurs ont versé 1,7 million d’Euros à la Ville de Béziers pour devenir acquéreurs du club qui affiche un budget de 9 millions d’Euros. Budget du reste assuré pour la saison en cours, selon ce qu’avait préparé l’ancienne gouvernance.

« On a promis de ne pas réduire le budget de la saison en cours et on cherchera à l’augmenter dans les trois prochaines années », a déclaré le nouveau vice-président Andrew Mehrtens.

De la Formule 1 au rugby

Le nouvel actionnaire majoritaire est donc désormais un fonds d’investissements irlandais, Strangford Capital, cofondé par l’homme d’affaires et ancien patron de la Formule 1 Eddie Jordan – qui a lancé la carrière du septuple champion du monde Michael Schumacher en 1991 – associé à d’autres investisseurs passionnés de sport.

Ce fonds a acquis 75% des parts détenues par la ville à travers une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) créée lors du sauvetage du club en 2021.

Cependant, la SCIC conserve 2 à 3% du capital afin de permettre à la ville de garder un droit de regard sur la gestion du club, à qui elle accorde chaque année environ 1,5 million d’euros de subventions.

Retour de Mehrtens dix ans après

Après avoir joué en Pro D2 avec Toulon (2007-2008) et le Racing 92 (2008-2010), puis en Top 14, Andrew Mehrtens a rejoint l’AS Béziers en Fédérale 1 en 2010 alors qu’il était âgé de 37 ans.

L’ex-star des All Blacks passé par Canterbury, les Crusaders et les Harlequins avant de débarquer en France, voulait alors relever un dernier défi en aidant le club, 11 fois champion de France, à retrouver l’élite, ce qui est arrivé dès la saison suivante. Mais déjà, Mehrtens voyait plus loin car son contrat de trois ans prévoyait qu’il intègre à terme l’encadrement du club.

ADVERTISEMENT

Après une saison en tant que joueur, il en a été l’entraîneur en charge des arrières avant de, très vite, prendre les rênes de l’équipe après l’éviction de l’entraineur chef Marc Saurel, débarqué au bout d’un mois pour mauvais résultats : 14e au classement et à deux points du premier relégable au bout de dix journées.

Un limogeage que l’intéressé avait mal pris, comparant le club à un « nid de serpents » et chargeant son successeur, coupable de cette situation. « Andrew Merthens, c’est une vipère. Il n’avait pas arrêté de critiquer Anturville (Jean, entraîneur de Béziers lors de la montée en Pro D2 et décédé en 2019, ndlr), il voulait sa place. Puis, (Philippe) Benetton est arrivé et il l’a taillé de partout, le surnommant même “Benecon” sur les réseaux sociaux. Moi, quand je suis arrivé, je l’ai écarté. Mais il m’a mis des bâtons dans les roues, il a fait du lobbying. Il a eu ce qu’il voulait. »

Mehrtens n’avait donc pas laissé que de bons souvenirs à l’époque, au moins jusqu’en 2013 où il est parti en Australie pour entraîner les Waratahs.

Il y a 4 ans, la Ville rachetait le club

Il y a quatre ans, Robert Ménard, maire de Béziers, avait été le principal artisan d’une opération controversée de rachat du club par la ville, après l’échec d’un projet de reprise porté par l’ancien international français Christophe Dominici, en partenariat avec des fonds émiratis.

Là aussi, l’affaire ne s’était pas bien terminée, laissant des cicatrices sur l’histoire du club. Est-ce que ce rachat va permettre d’apaiser une situation tendue depuis tant d’années ?

ADVERTISEMENT

Mehrtens et Skinstad ont prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à des bouleversements immédiats dans l’effectif et l’encadrement du club.

« En trois ou quatre ans, on peut faire beaucoup. La montée en Top 14, c’est une chose, mais il faut aussi penser aux efforts nécessaires pour s’y maintenir », a précisé l’ancien All Black qui demeure aujourd’hui à Paris, soulignant que le club devra déjà viser à retrouver le sommet de la Pro D2.

Mais « on n’est pas là pour créer un club étranger, il faut qu’il reste un club français », a-t-il insisté en français, avant d’insister : « On va rester un club biterrois ».

Titrée 11 fois championne de France entre 1961 et 1984, l’AS Béziers n’a plus évolué dans l’élite du rugby français depuis la saison 2004-2005.

ADVERTISEMENT

LIVE

{{item.title}}

Trending on RugbyPass

Commentaires

0 Comments
Soyez le premier à commenter...

Inscrivez-vous gratuitement et dites-nous ce que vous en pensez vraiment !

Inscription gratuite
ADVERTISEMENT

Latest Features

Comments on RugbyPass

H
Head high tackle 1 hour ago
'Razor's conservatism is in danger of halting New Zealand's progress'

I really dont know what the problem is Nick. Cane was immense this year and no one below him demanded the job. TJ perhaps less so but he was always going to start the season at 9 anyway due to the thing they call experience. I think guys like Lakai will have learnt a lot from the likes of Cane and Ill garrantee TJ has helped the Roigard/Ratima/Hothem settle in to their roles much better than they would have had there been no experience around. At the start of 2024 these guys had 3 tests between them. Im glad TJ was around.

The biggest fail area from my pov is centre. Razors lack of desire to change what is clearly failing is a worry. Is he waiting for a full year of SR? Is he not sure? I dont know the answer of course but He fiddled where he shouldnt have and didnt touch the area he should have. WJ at 15 is an experiment. Its not a clear decision yet either. WJ is an amazing attacking player. He isnt an amazing kicker or an amazing decision maker.

The 10 position is being handled very badly too. Its Dmac but BB is constantly in there, Its BB but no 15 to back that up or its no one. GET RID of the centre pairing and get Love in at 15. The backs will function way better. All the players get their SR backs working far better than Razor has gotten, and with no dedicated backs coach in the ABs its a clear problem area.


Also this comparing SA with NZ when 1 side is retaining all their stars and the other side has had some major changes isnt a apples with apples comparison. Imagine comparing a F1 racing team where 1 team was 100% settled and the other was brand new....Just not a comparison worth doing as it proves nothing other than the blatently obvious.

17 Go to comments
LONG READ
LONG READ 'It doesn’t make sense for New Zealand to deny itself access to world-class players' 'It doesn’t make sense for New Zealand to deny itself access to world-class players'
Search