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L’autre replay du week-end (4e journée du Top 14)

Par Idriss Chaplain
Les joueurs de Bayonne célèbrent alors que le centre fidjien de Bayonne, Sireli Maqala (4R), plonge pour franchir la ligne et marquer un essai lors du match de Top 14 entre l'Aviron Bayonnais (Bayonne) et le Montpellier Hérault rugby au Stade Jean Dauger à Bayonne, dans le sud-ouest de la France, le 28 septembre 2024. (Photo by Philippe LOPEZ / AFP) (Photo by PHILIPPE LOPEZ/AFP via Getty Images)

Tension, suspense et fin de série : RugbyPass dresse son bilan du week-end du 28-29 septembre 2024 en Top 14.

Ce qu’il restera du week-end : Le spectacle en mutation

On en avait parlé dans la chronique de la semaine dernière.

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Il est évident que la pluie d’essais qui a arrosé le Top 14 lors des trois premières journées laissera place à un resserrement des défenses. Le plaisir que l’on prend à voir des essais dans tous les sens va se muer en un autre plaisir, celui que l’on ressent quand on regarde des matchs tendus qui se décident dans les derniers instants.

La chance que l’on a, c’est que cette quatrième journée a vu des matchs accrochés mais aussi des essais en pagaille. D’un côté, Perpignan, Toulon et Pau se sont imposés sans discussion possible. De l’autre, Bayonne, Lyon et La Rochelle ont gagné par un ou deux points d’écart.

Et que dire de cette performance de Bordeaux, qui a mis fin à deux ans et demi d’invincibilité toulousaine à Ernest-Wallon…

Encore une belle journée de rugby.

Les actions du week-end : Des pieds si précieux

Trois des sept matchs de la quatrième journée de Top 14 ont été gagnés grâce à une tentative au pied passée dans les derniers instants de la rencontre.

La Rochelle a réussi à venir à bout du Racing 92 à Créteil à la sirène grâce à une pénalité passée par Teddy Iribaren au terme d’un match accroché.

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Dans un Jean-Dauger en folie, les Bayonnais ont cravaché pour battre Montpellier. Alors qu’ils menaient 15-0 à la 36e minute, les hôtes ont laissé revenir les Cistes dans la rencontre en deuxième période. En cinq minutes, ces derniers ont inscrit deux essais transformés pour revenir à hauteur de Bayonne, puis sont passés devant au score passé l’heure de jeu.

À deux minutes du terme, les visiteurs menaient de 6 points et seul un essai transformé pouvait permettre aux Basques de l’emporter. Après un superbe travail des avants, les hôtes ont enfin trouvé la faille au large et Maqala a pu plonger dans l’en-but, avant que Segonds ne passe la transformation de la gagne.

Du côté de Toulouse, le pied de Thomas Ramos aurait pu faire passer les Rouge et Noir devant à la 72e minute, mais sa tentative de transformation après l’essai de Mauvaka a fui les perches. C’est finalement une autre botte, celle de l’entrant Matéo Garcia, qui a permis aux Bordelais de réaliser une performance colossale, bien que logique au vu de la rencontre. L’UBB s’est imposée pour la première fois de son histoire à Toulouse (l’UBB a vu le jour en 2006, on vous le rappelle) et confirmé un début de saison de patron.

La rédaction a aussi apprécié le petit jeu au pied bien senti de Joe Jonas pour Peniasi Dakuwaqa sur le seul essai du Stade Français contre la Section Paloise.

La décla du week-end : « On a pris une branlée »

On le sait, Christophe Urios est toujours un bon client quand il s’agit de sortir la phrase croustillante.

Ce week-end, son Clermont n’a pas existé contre des Perpignanais décidés à remporter leur premier match de la saison.

« On a pris une branlée. J’avais parlé de révélateur, je n’ai pas eu de révélation. On a été battus dans tous les secteurs. Quand il y avait un Clermontois, il y avait trois Catalans. Il y avait trop d’écart dans la volonté de l’engagement. »

Pour tenter de créer un électrochoc au sein de son effectif, le manager clermontois avait pourtant fait rentrer tous ses remplaçants à la pause, mais rien n’y a fait. Malgré de meilleures intentions au retour des vestiaires, ils n’ont pas réussi à ajouter de points à la pénalité passée par Anthony Belleau en première période.

Urios a annoncé la couleur au micro de Canal + : « Quand tu prends une branlée, tu la fermes, tu te remets au travail dès mardi et tu prépares le match d’après. » Le match d’après, c’est une réception de Toulon, en clôture de la 5e journée, dimanche 6 octobre.

À la semaine prochaine, donc.

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L’ homme du week-end : Jefferson-Lee Joseph

Après des Jeux de Paris 2024 idylliques, de nombreux champions olympiques de l’équipe de France à 7 ont décidé de se concentrer sur le XV. Nombreux sommes-nous à les attendre avec impatience, curieux de voir s’ils vont réussir à transformer cet essai.

S’ils sont plusieurs à avoir retrouvé les pelouses du Top 14, en attendant Antoine Dupont évidemment, il y en a un qui fait sensation : Jefferson-Lee Joseph.

Il avait déjà été le premier à fouler les pelouses du championnat avec l’USAP dès la première journée de Top 14. Ce week-end, il a été le premier à marquer un essai.

Très actif sur son aile, il a aidé Perpignan à décrocher sa première victoire de la saison contre Clermont (33-3). « C’était juste incroyable de jouer à Aimé-Giral, j’attendais ça avec impatience », a-t-il déclaré, l’USAP ayant joué son premier match « à domicile » sur la pelouse de Béziers. « Au niveau émotion, ça se rapproche de ce que j’ai connu cet été avec l’équipe de France à VII. »

Rien que ça !

Dans les faits : De la grisaille en Île-de-France

Après quatre journées en 2023/24, le Stade Français et le Racing 92 étaient respectivement 3e et 4e du Top 14. Ils sont aujourd’hui respectivement 8e et 11e au classement.

Cette saison, la météo s’avère moins radieuse pour les deux clubs franciliens. Si le premier montre davantage d’intentions dans le jeu que lors de l’exercice précédent, il ne parvient pas à conserver sa cadence tout au long d’une rencontre pour le moment.

À l’issue de la défaite 30-16 contre Pau, l’ailier Samuel Ezeala déclarait : « On a très bien commencé ce match. On avait un plan de jeu, on l’a appliqué, on était disciplinés. » Pour rappel, les Parisiens menaient 13-3 à la mi-temps avant que les choses ne se gâtent. « En deuxième mi-temps, on a enchaîné les fautes, on a fait des erreurs qui ont mis le bazar. C’est une grosse déception. On doit jouer 80 minutes, pas seulement 40. On doit se taire et travailler. »

De leur côté, les Racingmen, qui évoluent à Duvauchelle (Créteil) en attendant que leur stade, utilisé pour les épreuves de natation de Paris 2024, soit de nouveau disponible, sont dans le dur.

Malgré l’arrivée d’Owen Farrell, en qui beaucoup d’attentes étaient placées, et des individualités d’une qualité exceptionnelle, le Racing 92 a encore perdu dans les derniers instants d’une rencontre fermée durant laquelle Nolann Le Garrec avait pourtant fait le travail.

Pour couronner le tout, c’est Teddy Iribaren, ancien de la maison, qui a passé la pénalité de la gagne sur la sirène. Après la lourde défaite essuyée la semaine passée contre Bordeaux, le club des Hauts-de-Seine doit vite se remettre à l’endroit s’il ne veut pas être distancé dans la course aux barrages.

L'arrière de La Rochelle, Brice Dulin, conteste le ballon au demi de mêlée du Racing 92, Nolann LeGarrec (R), lors du match de Top 14 entre le Racing 92 et le Stade Rochelais (La Rochelle) au stade Dominique Duvauchelle de Créteil, le 28 septembre 2024. (Photo by Anne-Christine POUJOULAT / AFP) (Photo by ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP via Getty Images)

Le chiffre du week-end : 8

L’apprentissage passe par là.

Si le score final ne reflète pas la réalité d’un match pourtant sérieux, les Vannetais ont encaissé huit essais contre Toulon, dont six à partir de la 54e minute.

À cet instant du match, Vannes menait au score sur la pelouse de Mayol grâce à l’essai de Saili et il n’y avait rien à redire tant les Bretons avaient été appliqués, incisifs et audacieux jusqu’alors.

Mais à partir de l’égalisation de Toulon, les visiteurs ont pris l’eau et ont concédé six essais face à des hôtes libérés. Le RCT a fait respecter la hiérarchie, mais les Vannetais ne ressortent pas groggys de ce match malgré le revers 54-19.

« On a vu ce qu’il nous manquait encore aujourd’hui, mais il y a du positif à tirer », déclarait Karl Château après le match. « J’avais personnellement un peu d’appréhension, mais j’ai senti nos jeunes sereins, un peu désinvoltes, avec l’envie d’en découdre. »

À suivre…

Au vu du contenu présenté par les deux équipes ce week-end, Vannes semble avoir un coup à jouer à la maison contre un Racing en quête de repères, samedi 5 octobre, en ouverture de la 5e journée.

Le match UBB-Aviron promet un joli spectacle entre deux équipes qui envoient du jeu, avant un Castres-Toulouse qui sent la poudre en clôture de la journée de samedi. Les Castrais sont sortis frustrés de leur match contre Lyon, tandis que le Stade Toulousain voudra se rattraper après avoir concédé sa première défaite à Ernest-Wallon depuis deux ans et demi.

Sachant que la pelouse de Pierre-Fabre réussit rarement aux Haut-Garonnais, ce derby risque d’être tendu.

Dimanche 6 octobre, à 21h05, pour boucler la journée, les Clermontois auront le droit à un gros test face à Toulon.

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