C’est la fin d’une époque. Le demi d’ouverture néo-zélandais Jimmy Gopperth (42 ans) a annoncé samedi 1er novembre prendre sa retraite. « Il est temps », écrit-il dans un message posté sur les réseaux sociaux.
« Après 23 ans et 526 matchs, même si le corps me dit de ne pas abandonner, le moment est venu de passer à la prochaine étape de ma vie. J’ai eu la chance immense de pouvoir jouer à ce magnifique sport pendant si longtemps. Le rugby m’a tant apporté. Les gens, les liens, les souvenirs que j’ai construits au fil du temps resteront gravés pour toujours. »
Passé par le Leinster, les Wasps et Leicester, il avait atterri en Pro D2 pour jouer les deux dernières saisons de sa riche carrière sous les couleurs de Provence Rugby. Pourtant, il n’était pas encore prêt à raccrocher. Au mois de mai dernier, il confiait en effet à RugbyPass : « J’ai vraiment envie de continuer à jouer, donc je ne vais pas m’arrêter maintenant. Je cherche des opportunités, que ce soit en France, en Angleterre ou au Japon. Peu importe où cela me mène, j’étudierai ce qui se présente.
« Je pense que j’ai encore des choses à apporter, je crois encore en mon corps et en mes compétences. La semaine dernière, j’ai joué mon 50e match avec Provence. Je dispute encore des matchs de 80 minutes presque chaque semaine, donc je pense vraiment avoir encore ma place. »
Il nous confiait alors les sacrifices qu’il vivait au quotidien, entre lui à Aix et sa famille restée en Angleterre. « Je ne prendrai une opportunité que si elle me convient. Une fois que je saurai ce qui est possible, je déciderai si je continue ou si j’arrête », disait-il alors.
« À mes coéquipiers, merci de m’avoir fait sentir membre à part entière de l’équipe. Vous allez me manquer, sur le terrain comme dans les vestiaires, surtout ces moments partagés autour d’une bière », a-t-il écrit.
L’arrivée récente de Caleb Muntz a fini de convaincre Gopperth que la relève à Provence Rugby était assurée. Il n’a d’ailleurs plus joué depuis la demi-finale perdue contre Grenoble le 29 mai dernier. Après cinq victoires et quatre défaites, le club de Philippe Saint-André pointe à la 5e place du classement de Pro D2 à la veille de la trêve de novembre.